Algérie

Le studio du présent en attendant le studio du futur



Le studio du présent en attendant le studio du futur
L'annonce de la création d'un studio de postproduction cinématographique en Algérie, le 20 septembre 2016: «Tayda film», projet d'investissement privé réalisé par le cinéaste-producteur Belkacem Hadjadj, n'a pas rassuré beaucoup de réalisateurs et de producteurs algériens. Car le studio n'est qu'à ses débuts et n'a pas encore offert ses services aux réalisateurs et producteurs algériens.Même si cette nouvelle infrastructure va réduire les frais pour le transfert en format DCP (Digital Cinéma Package), la technologie reste à parfaire.Pour rassurer les futurs prestataires, le studio «Tayda film» a annoncé avoir déjà permis de réaliser la postproduction du long métrage «Fais soin de toi» et une série télévisée sur Krim Belkacem. Le studio annonce aussi qu'il s'apprête à réaliser la postproduction de deux autresfilms: «Nous n'étions pas des héros» de Nasr Eddine Guenifi et «Ben M'hidi» de Bachir Derraïs. Mais cela ne suffit pas, car en dépit de la qualité du matériel, le savoir-faire n'a pas encore fait ses preuves.La numérisation des films et la mise en conformité avec les normes internationales ne sont toujours pas encore maîtrisées en Algérie. Le son, l'étalonnage, la post-synchro et même les effets spéciaux sont encore loin d'être maîtrisés. Le studio de Hadjadj dont l'initiative est à saluer, demande encore des formations pour maîtriser l'outil technologique. Même la qualité des projections en DCP demeure encore non maîtrisée: pour preuve, Sono-Safi qui possède un matériel encore plus important que Hadjadj n'a pas maîtrisé une projection en DCP du dernier film de Karim Tradia. En revanche, la société MD Ciné maîtrise la projection DCP et cela depuis quelques années. Il demeure le seul professionnel qui est sollicité pour la projection DCP dans les festivals en Algérie. Mais la postproduction n'est pas la seule chose qu'il faut retenir. La restauration des films anciens demeure également celle qu'il faut garder en mémoire dans la culture. Ainsi pour la restauration du film «La Bataille d'Alger», le film de Gillo Pentecorvo a été restauré en format numérique et en DCP et projeté les 4 et 6 septembre derniers à Venise en présence de Yacef Saâdi, sa fille Zaphira et son frère Hocine. Mais l'initiative de la restauration du film «la Bataille d'Alger», n'a pas été entreprise par un studio algérien mais par Gian Luca Farinelli, le directeur de la Cineteca de Bologne et cela en partenariat avec le fils du réalisateur italien, Marco Pentecorvo. Le deuxième film algérien qui est en train d'être restauré par les Italiens, c'est celui de Mohamed Zinet, «Tahya ya Didou». Un pas vers le futur qui j'espère sera pris en considération par les responsables locaux.[email protected]/* */


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