Algérie

Le stress monte en puissance


Le stress monte en puissance
Plus que quelques jours avant les épreuves du baccalauréat, les candidats mettent les bouchées doubles pour espérer décrocher le sésame qui leur ouvrira les portes de l'université.Les candidats, qui ont été, encore cette année, perturbés par des grèves, se préparent activement afin d'être dans les meilleures conditions le 1er juin prochain. (Suite page 6) R. BeldjennaLes candidats n'ont pas tous les mêmes méthodes de révision et de préparation, ni les mêmes moyens. Elève en classe de 3e AS dans la filière philosophie au lycée El Idrissi, Alger, Hicham ne veut surtout pas se mettre plus de pression à l'approche des épreuves du bac. Il préfère, pour certaines matières, comme l'histoire-géographie, se retrouver seul à la maison, pour les révisions. Mais pour les maths, l'endroit idéal pour lui et ses amis reste la bibliothèque ou la mosquée.Des endroits où ils se retrouvent, par moments, pour combler leurs lacunes en mathématiques et en physique pour les étudiants des filières scientifiques. «Nous nous retrouvons entre amis à la bibliothèque ou à la mosquée pour bosser, car il n'y a pas de bruit ni personne pour nous déranger», dit-il. Hicham, pressé de rejoindre ses camarades pour aller déjeuner, explique que son choix n'est pas fortuit, car il compte avec ses copains sur ses amis universitaires pour les aider dans certaines matières.Chambre individuelle ou mosquéePour être fin prête pour les épreuves du bac, Yasmine, fille unique, préfère se préparer seule à la maison. «Je n'aime pas le travail en groupe, cela me déconcentre», dit-elle. C'est tôt le matin que cette élève du lycée Oum El Massakin (ex Sainte-Elizabeth) se met à réviser dans sa chambre. Sa maman est à son chevet pour lui apporter ce dont elle a besoin. «A 10h, je fais une pause et ma mère me gâte avec des repas légers», avoue-t-elle. Plusieurs élèves se regroupent au niveau des mosquées pour étudier ensemble les épreuves nécessitant une préparation plus «rigoureuse», comme c'est le cas pour les matières scientifiques et techniques.C'est donc l'endroit qui accueille quotidiennement des groupes de jeunes, des sujets à solutionner à la main. «Comme il y a du bruit à la maison et que je ne peux pas recevoir mes amis pour les longues révisions, nous avons opté pour la mosquée du quartier qui nous offre cette possibilité», explique un jeune candidat interrogé à ce sujet. Nora, quant à elle, se prépare activement pour décrocher le précieux sésame.Pour ce faire, elle a ramené sa cousine et ses deux copines, chez elle. La lycéenne explique que ses copines sont meilleures en sciences physiques et en maths. «J'ai fait venir ma cousine et nos deux copines et nous veillons pour étudier», dit elle.Les week-ends, les quatre amies du lycée Omar Racim, qui n'habitent pas loin les unes des autres, préfèrent sortir pour décompresser avec l'un de leurs parents. A l'instar de ces quatre copines, Kahina a à c?ur de décrocher son baccalauréat. En plus des cours de soutien en mathématiques tous les samedis, cette résidante de l'est d'Alger compte aussi sur l'aide de ses deux s?urs universitaires. «Quand j'éprouve des difficultés à résoudre un quelconque exercice, ma s?ur Sonia, qui termine ses études de journalisme, vient à mon secours», explique-t-elle.Zen Yuba repasse son bac pour la seconde fois. Il n'est pas si stressé, même s'il n'arrive pas à se remettre de son premier échec. Bon élève en 3e AS mathématiques, Yuba explique que son expérience lui a surtout enseigné de ne pas trop se charger de révision à la veille des épreuves du baccalauréat. Pour lui, il est hors de question d'établir un quelconque programme afin de se mettre dans les meilleures conditions le jour J. Les parents de Zineb par contre font venir chez elle, à raison de deux fois par semaine, un professeur de physique qu'ils payent pour combler ses lacunes en mathématiques.Cette candidate fait partie d'une classe où pendant ?année scolaire les élèves n'ont pas bénéficié de cours de français et de physique pendant plusieurs jours, suite aux différentes grèves des enseignants. Ainsi, avec ses amis, ils traitent des sujets-type de français de l'année dernière qu'ils ont pu se procurer. Zineb fait également des recherches sur internet dans les cybercafés sur les matières de philosophie et français, mais elle se concentre surtout sur celles de base, dont les sciences de la vie et les maths.


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