Algérie

Le stress hydrique affecte l'agriculture à Bouira



Le stress hydrique affecte l'agriculture à Bouira
La rareté des pluies inquiète les agriculteurs en ce début de campagne labours-semailles. En effet, depuis quelques années, les périodes de sécheresse se reproduisent souvent en début du lancement de la saison agricole.Dans la wilaya de Bouira, tout comme ailleurs, les fellahs ont entamé leurs activités sous la menace du manque de pluie. En l'absence de mécanismes de soutien pour compenser l'éventuel déficit, des céréaliculteurs, par prudence, ont réduit les surfaces qu'ils comptent emblaver. La wilaya de Bouira, de par son contexte favorable au développement de ce secteur, voit ses chances de servir d'un pôle économique de plusieurs productions agricoles se rétrécir davantage.
D'ailleurs, les surfaces destinées aux différentes cultures, notamment au niveau des deux plateaux d'El Asnam et de Aïn Bessem ont été sensiblement réduites. Les agriculteurs qui n'ont eu de cesse de dénoncer l'immobilisme des pouvoirs publics quant à la valorisation et l'extension des périmètres irrigués voient en ces derniers un potentiel abandonné.
La preuve : le visiteur non averti constatera sans nul doute que des parcelles entières sont en jachère, notamment dans les régions de Aïn Bessem, Dirah, oued El Berdi et El Hachimia, jadis fleuron du secteur agricole. Des fellahs ont insisté dans une correspondance adressée aux ministres de l'Agriculture et des Ressources en eau sur l'extension du réseau pour le prolongement de la partie équipée.
A El Asnam, tout comme dans la vallée du Sahel, le projet visant l'irrigation de quelque 8000 hectares traîne toujours. Lancés en 2012 pour un délai de réalisation de 30 mois, les travaux accumulent un retard énorme. Les autorités en charge du programme, vraisemblablement impuissantes et défaillantes, se cachent derrière l'alibi des oppositions des propriétaires de terrains concernés par le passage des conduites d'eau, et ce, dans le cadre du projet d'interconnexion des deux barrages Tichy Haf (Béjaïa) et Tilesdit (Bouira).
Le projet a mobilisé une enveloppe estimée à 12 milliards de dinars. Les stations de pompage déjà réalisées ne sont pas encore alimentées en énergie électrique. Le gros des arrêts a été enregistré dans la partie relevant de la wilaya de Béjaïa. De nouvelles plantations d'oliviers engagées dans le cadre du programme de développement agricole subissent, à leur tour, un stress hydrique menaçant.


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