Algérie

Le statut d'Israël sera débattu aujourd'hui


Le 35e Sommet de l'Union africaine (UA) s'est ouvert hier samedi à Addis-Abeba dans une atmosphère de tension très perceptible et notamment marqué par l'appel du Premier ministre palestinien à retirer l'accréditation donnée à Israël.Il est dix heures du matin à Addis-Abeba lorsque le Premier ministre palestinien intervient à la tribune pour réclamer le retrait d'Israël de son poste d'observateur au sein de l'organisation africaine. Sans nommer le président de la commission exécutive de l'UA auteur de cette décision unilatérale, il déclare que l'attribution de ce statut à Tel-Aviv est «une récompense imméritée aux abus commis contre les Palestiniens».
L'orateur est applaudi. La salle est toutefois partagée entre partisans et opposants au maintien de la décision de Moussa Faki. La veille, le chef de la diplomatie algérienne, qui représente Abdelmadjid Tebboune à ce sommet, avait qualifié de «faute» l'accréditation fournie à l'entité sioniste. Aux côtés de l'Afrique du Sud et de cinq autres pays africains, l'Algérie mène une réelle offensive pour rétablir la situation.
Au cours de l'été dernier, elle avait été également initiatrice et signataire d'une demande d'inscription de cette question au Sommet de l'UA. L'heure est cruciale et tous se trouvaient hier dans l'attente de l'intervention de Moussa Faki. Ce dernier a appelé à «un débat serein» tout en tentant de justifier l'admission d'Israël. Selon lui, la présence de Tel-Aviv au sein de l'organisation africaine peut au contraire être «un instrument au service de la paix». Il a également qualifié «d'immuable l'engagement de l'UA pour la paix et l'indépendance de la Palestine».
Ses propos ne semblent avoir eu aucun impact sur les représentants des Etats africains réunis dans ce sommet car le Premier ministre palestinien a été très fortement applaudi après son discours hostile à la présence d'Israël. La question cruciale sera cependant débattue ce dimanche à la fin de cette rencontre africaine. Cette programmation incombe à la commission de l'UA encore une fois en raison de la densité des sujets devant être abordés durant ces deux jours.
Ce sommet intervient en effet à un moment où le continent est marqué par la multiplication des coups d'Etat et se trouve également confronté à une grave crise sécuritaire liée à l'activité de nombreux groupes terroristes. Ce sommet a été précédé par les travaux de la 40e session du Conseil exécutif de l'Union africaine qui ont débuté ce mercredi en présence des ministres des Affaires étrangères africains.
A. C.
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