Algérie

Le statu quo risque de dégénérer GRÈVE À L'ETUSA



Le statu quo risque de dégénérer                                    GRÈVE À L'ETUSA
Entamant le 12e jour de leur mouvement de protestations, une véritable confusion entoure le conflit opposant les travailleurs, le syndicat et la direction générale de l'Etusa. Le siège de la Centrale syndicale de l'Ugta grouille de travailleurs protestataires qui campent sur leurs positions, à savoir l'application de la convention à la lettre en plus du départ de l'actuel syndicat des travailleurs. De leur côté, des membres de l'actuel syndicat tirent à boulets rouges sur le mouvement de protestation des travailleurs. «C'est une grève de règlement de comptes au sein de l'entreprise», déclare un membre syndicaliste avant de faire de graves révélations. «Nous savons qu'il y a des repentis au sein de ce mouvement. Nous avons été menacés à plusieurs reprises par ces mêmes personnes qui ne craignent ni Dieu ni la loi», a lancé un des membres du syndicat des travailleurs gardant l'anonymat. Côté travailleurs, les porte-parole du mouvement de protestation écartent toute manipulation. «Nous sommes à l'intérieur du siège de la Centrale. Nous sommes responsables de ce qui se passe à l'intérieur et non pas à l'extérieur de la Centrale syndicale», se défend un des porte-parole des travailleurs. Chacun d'eux avance un chiffre différent. Ce qui est certain, entre les 2400 et 2500 employés, c'est la moitié des travailleurs qui suivent le mouvement de protestation pacifique depuis 12 jours. Critiquant de manière acerbe la gestion de l'entreprise Etusa, depuis l'installation de la nouvelle direction en 2008, un des porte-parole a avancé un chiffre de 170 milliards de centimes de dettes enregistrés dans le compte de l'Etusa. Il ajoute qu'une valeur de deux millions de centimes est perdue chaque jour depuis le déclenchement de ce mouvement, sans compter les conséquences directes sur les panneaux de publicité et des contrats qui ont été signés avec d'autres organismes à l'image de l'Office des oeuvres universitaires (Onou), qui a adressé déjà, deux mises en demeure à l'Etusa. Rencontré hier à la sortie de la direction générale de l'Etusa, Krim Yacine directeur général de l'Etusa s'est montré abattu par le mouvement de protestation: «Je n'ai rien à dire. Tous les jours je répète les mêmes informations», avant de lâcher que «la perte de l'image de marque, c'est déjà trop pour l'Etusa». Au sujet d'une éventuelle rencontre avec les porte-parole de l'Etusa pour trouver une solution, à un problème transport qui prend en otage les citoyens avant tout, le DG de l'Etusa répond que «qu'il n'est pas possible de rencontrer des personnes non-représentatives en dehors du syndicat de l'entreprise». Par ailleurs, un des cadres de la Centrale syndicale, s'est réunit hier dans l'après-midi, avec les porte-parole des travailleurs, afin de dénouer la situation qui n'a que trop duré depuis.


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