Algérie

« Le statu quo impossible à tenir », selon Saïd Sadi



Pour couronner la campagne électorale des législatives du 17 mai, le docteur Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et tête de liste à Alger, a choisi la salle Harcha où, devant une foule nombreuse, il a appelé la classe politique à faire front contre la corruption et mis en garde contre la fraude. « Nous sommes dans une nouvelle ère politique : les piliers du régime se sont effondrés, les institutions disqualifiées, la corruption généralisée, le statu quo impossible à tenir », lance M. Sadi en substance, considérant que la mobilisation citoyenne après les attentats du 11 avril à Alger constitue une réponse au terrorisme international. Le thème de la corruption a été le leitmotiv du discours de M. Sadi qui a cité le cas de Abdelmadjid Azzi, ex-secrétaire général de la Caisse nationale des retraités (CNR) et dont la candidature sur la liste RCD a été rejetée par l?administration. « On a déposé 13 milliards de dinars de la CNR à la El Khalifa Bank, à l?insu de M. Azzi, qui a pu sauver, in extremis, 8 milliards de dinars. Depuis ce temps, il est visé », raconte le président du RCD, en jugeant indigne le fait de refuser à M. Azzi la chance d?accéder à l?APN, lui, le maquisard et le fils de chahid. Le Dr Sadi suggère une charte d?éthique qui sera soumise à toute la classe politique pour faire front contre la corruption. Considérant qu?« une Assemblée sans contestation constitue le meilleur foyer pour la corruption », M. Sadi dira : « Il faut absolument que la classe politique se détermine face à la corruption. » Il assure que la société est en mouvement et souligne que la citoyenneté consiste à voter. Dans ce sillage, il a résolument réfuté l?idée selon laquelle tous les partis politiques se ressemblent et que les élections n?apporteraient pas de solutions. « Nous ne sommes pas les mêmes, chacun a son parcours, son histoire et son discours », rétorque-t-il, relevant qu?il est urgent de résoudre les problèmes dans les institutions et par des voies pacifiques. Sur un autre chapitre, le Dr Sadi a avoué que le RCD ne ménagera aucun effort pour redonner à la presse algérienne ses lettres de noblesse, saluant ainsi le mémorandum que le Syndicat national des journalistes (SNJ) a adressé aux partis politiques pour qu?ils se positionnent sur la liberté de la presse. Il a également exprimé sa satisfaction de la décision des éditeurs privés d?ouvrir un centre de recyclage et de perfectionnement pour les journalistes. Concernant le déroulement du scrutin, le Dr Sadi lance : « Nous n?accepterons pas que la fraude bloque le destin de la nation ». Il ajoute, sur un ton de mise en garde : « Si le 17 mai, le régime privilégie sa survie au détriment de l?avenir du pays et ne veut pas croire que tout a une fin, nous trouverons les moyens pour le bloquer, croyez-moi. »


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