Algérie

Le stationnement, un vrai casse-tête à Aïn Defla



Le stationnement, un vrai casse-tête à Aïn Defla
Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
Le transport durable constitue depuis un certain temps l'une des préoccupations des chercheurs dans le domaine du développement et de la gestion des villes. Une ville ou un quartier durable fait partie aussi des nouvelles réflexions engagées depuis que la durabilité a intégré les différents secteurs.En matière de transport, les chercheurs signifient par la durabilité, la capacité à se déplacer le plus facilement et le rapidement possible à l'intérieur d'un tissu urbain, un déplacement ou une mobilité qui réduit la pollution atmosphérique et les nuisances sonores. Il est aussi indiqué que la durabilité consiste à encourager le transport collectif et à décourager l'utilisation du véhicule particulier. La durabilité dans ce secteur veut dire aussi encourager l'utilisation du vélo et la marche à pied. Il est question d'organiser et de faciliter le stationnement des véhicules à l'intérieur des villes.Dans ce volet -c'est-à-dire celui de l'organisation du stationnement-, les réflexions dans la recherche scientifique se sont orientées beaucoup plus vers l'utilisation des meilleurs moyens pour faciliter le stationnement payant ou une grande qualité de services est offerte. Pour de nombreuses municipalités, les recettes générées par les frais de stationnement sont d'un apport important, lequel permettra de contribuer à la réalisation de nombreux autres projets.Toutefois, les lieux de réalisation des parkings et la réservation des espaces de stationnement doivent obéir aux règles de la planification territoriale urbaine pour que toutes les dispositions à prendre soient programmées, et ce, afin d'assurer une bonne mobilité à l'intérieur de la ville. Si cela fait partie de la théorie pour certains et de la réalité pour d'autres puisque son application n'est pas assez compliquée, sur le terrain, la situation est complètement différente, et ce, en dépit de certaines initiatives prises ici et là à travers les villes algériennes. Aujourd'hui, peu de parkings sont réalisés et les espaces de stationnement sont entre les mains de jeunes qui accaparent par la force des ruelles pour empocher de l'argent, sinon les conducteurs de véhicules risquent de se faire agresser. Ces jeunes, qui arrivent à gagner beaucoup d'argent, trouvent cette activité informelle plus intéressante qu'un boulot astreignant. En revanche, les automobilistes n'arrivent pas à supporter cette situation d'autant qu'ils sont contraints de payer ces jeunes à chaque fois qu'ils garent leur véhicule. Dans la wilaya de Aïn Defla, la situation est semblable, et de nombreux jeunes ont pris possession de plusieurs ruelles situées à proximité des administrations et des lieux très fréquentés. Pour Ahmed, les services concernés doivent réagir pour organiser le stationnement et éviter que les gens s'accrochent chaque fois avec ces jeunes qui instaurent leur propre loi. «Je paye à plusieurs reprises, quand j'effectue beaucoup de déplacements dans la ville», dira Samir avant d'ajouter que de nombreux jeunes trouvent ce genre d'activité non réglementaire très rentable, ce qui les rend de plus en plus incapables d'opter pour un travail ordinaire. Mohamed, fonctionnaire, trouve qu'en l'absence d'une application stricte de la réglementation, c'est la loi de la jungle qui règne, ce qui complique le quotidien de la population et influe négativement sur sa façon de voir les choses et d'analyser la situation. Selon un chercheur dans le domaine de la gestion urbaine et la mobilité des personnes ; aujourd'hui, la mobilité est considérée comme une composante insécable du fait urbain, au point que les déplacements à l'intérieur des villes sont non seulement une des conditions d'une bonne gestion de ces dernières mais ils font surtout partie intégrante de la définition-même de l'urbain. Dès lors, la mobilité ne doit pas être considérée comme un fait secondaire indésirable de l'urbanisation, mais comme un des enjeux majeurs de ces prochaines années. A partir de cela, la mobilité doit être prise en charge dans la planification urbaine et l'organisation du stationnement ainsi que dans la réservation des espaces pour la réalisation des parkings. Tout cela doit faire partie des priorités dans les réflexions durant la réalisation des études urbaines.




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