Le stade Chahid Hamlaoui de Constantine vandalisé !

Le stade Hamlaoui de Constantine a été vandalisé par de pseudos supporters, hooligans, et ce, au coup de sifflet final de la rencontre de mise à jour du championnat professionnel de Ligue 1, CS Constantine ”“ USM Alger (1-1). Des images insoutenables, inimaginables, irréalisables, des scènes hallucinantes… Un stade, nouvellement remis à neuf, un espace où les supporters développent un sentiment de fierté. Ce lundi, ils le perdent, le détruisent et le mettent à feu.
Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Déjà en mai 2023…
Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Déjà en mai 2023, des dégâts considérables avaient été enregistrés à la fin de la rencontre comptant pour la demi-finale de la Coupe d'Algérie qui avait opposé le CR Belouizdad au NC Magra jouée dans l'enceinte du stade de Constantine. Des dizaines de sièges avaient été cassés, pourtant jalousement entretenus par les responsables du complexe depuis leur rénovation, fièrement célébré par la population locale avant, pendant et après le championnat d'Afrique des Nations qui s'est déroulé au mois de janvier 2023.
Et ce lundi du 3 juin 2024, Constantine s'interroge, veut savoir pourquoi ce fleuron a été broyé. Ce joyau, un fleuron de la Wilaya, vient d'être mis à plat par des jeunes qui devront servir et non desservir l'histoire du football. Aujourd'hui, les faits sont là, ils sont les plus grands perdants, alors venus assister à la mise à jour du calendrier du championnat national, et non pas pour mettre le feu, envahir le terrain, s'attaquer aux joueurs, aux arbitres. Le terrain est devenu, en quelques minutes, une véritable arène où tout le monde était pris au piège au centre du terrain. Quelques minutes avant le coup de sifflet final, ce sont quelques joueurs qui se donnaient en spectacle, provocations, bousculades, menaçant l'arbitre, difficultés de récupérer les balles perdues, perte de temps au moment où les chaises et bouteilles garnissaient la pelouse. Tout cela nous fait réveiller, éveiller, nous indigne, nous subjugue et nous aliène. Pour paraphraser un historien de l'art : «Comment faire alors la différence entre une bonne et une mauvaise image, entre une bonne et une mauvaise émotion, entre celle qui nous mène à la liberté et celle qui nous enferme ?»
Ce lundi, restera un jour triste pour le football national, qui confirme à la fois que le professionnalisme ne fait pas corps avec quelques joueurs, qui, arborant des maillots aux couleurs de leur club qu'ils ne respectent pas, qu'ils salissent, qu'ils souillent, ignorant leur histoire écrites par ceux qui ont mis en marche les clubs de football national.
A Constantine, il y a eu ce lundi comme un rideau qui présente une déchirure. «ça, c'est nous, avec nos émotions, on peut être ému pour des raisons que l'on ignore, on est déchiré, mais ça va, on ne perd pas de vue notre propre fragilité», déclarait cet historien d'art, parce que le sport est aussi un art. Parfois, le rideau se casse complètement et on se retrouve face à ce qu'il ne fallait surtout pas faire. C'est ça la disjonction, c'est quand on va au-delà du refoulement.
Il faut rendre hommage aux services de sécurité qui n'ont ménagé aucun effort pour éviter le pire. Cela aurait pu être plus grave.
Nous reviendrons sur ce triste dossier qui vient une fois de plus, interpeller la Fédération algérienne de football afin de prendre les dispositions qui éviteraient le pire lors de la saison prochaine. Mais pour éviter ce pire, il faut seulement que les autorités, instances, psychologues, médias se mettent une fois de plus autour d'une table pour trouver une solution définitive pour connaître le pourquoi de cette catastrophe de ce lundi.
Ces scènes de désordre sont malheureusement devenues courantes dans le football algérien. Cet incident, survenu lors de ce match en retard de la 24e journée de Ligue 1, qui opposait le CSC à l'USMA (1-1), souligne une fois de plus la nécessité de renforcer la sécurité dans les stades et de sensibiliser les fans à un comportement responsable.
H. Hichem