Après Boumerdès, fin février dernier, Alger, la semaine dernière et, Tizi Ouzou, dans la soirée de ce jeudi, des individus, profitant d'un «relâchement» sécuritaire, dû aux manifestations populaires, ont, a-t-on constaté, investi et occupé des logements, toutes formules confondues, en voie d'achèvement et/ou prêts à être distribués.L'instantanéité de ce phénomène, fortement dénoncé sur les réseaux sociaux par la population, n'est pas fortuite. D'aucun l'associent au contexte et surtout à la situation politique nationale. Même isolés, ces actes, pour reprendre de nombreux citoyens ayant eu vent de ces occupations illégales de logements d'autrui, doivent être réprimés par la force de la loi. La force publique doit agir et mettre de l'ordre avant que de tels comportements prennent effet boule de neige et se propagent. Lors de ces squats, des actes de vol de matériel se trouvant sur le chantier auraient été commis», à en croire certaines sources. A Tizi Ouzou, l'on apprend de sources locales que des mesures réglementaires dont la réquisition de la force publique pour déloger les indus-occupants, ont été prises par la commission de sécurité, réunie hier samedi, au siège de la wilaya.
«Ces mesures seront engagées dans l'après-midi de la même journée, soit hier samedi», a-t-on précisé de même source. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les logements ciblés, dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, par les squatteurs, dont certains sont arrivés en famille, font partie du programme de 1 200 logements publics locatifs implantés sur le site Touares 3 à Draa Ben Khedda, à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, et qui sont en voie d'achèvement, aux côtés de 100 logements promotionnels aidés (LPA), en cours de réalisation. D'autres actes similaires ont été enregistrés sur un autre site, au niveau du pôle d'excellence d'Oued Falli. Où un autre groupe de personnes ont pris, illégalement, possession de nombreux logements sociaux. Mais aussi à Imaâlalen dans la commune de Naciria, à Boumerdès, dénoncent des internautes de la région sur les réseaux sociaux.
Jusqu'avant l'engagement des mesures, réglementaires, décidées par la commission de sécurité de la wilaya, les squatteurs, indique-t-on de sources sécuritaires locales, ont refusé de quitter les logements sociaux indûment occupés. Certains d'entre-eux, croit-on savoir, ont, même ramené, durant la journée de vendredi, du mobilier pour s'installer. Fin février dernier, des citoyens de la wilaya de Boumerdès ont squatté des logements pas encore distribués. À Bordj Menaïel, aux Issers et à Chaâbet El-Ameur, ces citoyens ont assailli des logements dont les travaux sont presque achevés, indique-t-on. Si à Bordj Menaïel et Chaâbet El-Ameur les indus-occupants ont été délogés sur le champ, ceux ayant occupé 192 logements à la cité El-Hamri aux Issers l'ont été après intervention des services de sécurité.
Le même phénomène a été enregistré dans la ville des Issers où plus de 192 logements sociaux de la cité El-Hamri ont été squattés de force par des citoyens. Le pôle urbain de Chaâbet El-Ameur a également été assailli par des citoyens qui ont pu occuper 200 logements. Ces derniers ont été délogés le lendemain, croit-on savoir, après de longues négociations avec le président de l'APC et le chef de daïra. Le président de l'APC de Chaâbet El-Ameur avait fait cas de promesses faites aux citoyens pour garantir la distribution des logements en question dans les plus brefs délais avec un traitement approfondi des dossiers des demandeurs.
«Les citoyens qui ont squatté plus de 200 logements ont évacué les lieux, après que nous leurs ayons promis de mettre en place des brigades d'enquête pour bien étudier les demandes et permettre aux nécessiteux de bénéficier des logements en question, en priorité», avait-il révélé. A la cité El-Hamri des Issers, où les squatteurs avaient, au départ, refusé de libérer les logements indûment occupés, une source locale aurait même révélé l'existence d'un commerce qui s'est érigé autour de ses logements. «Certains citoyens qui seraient arrivés en retard auraient accédé, illégalement, à des appartements contre versement de sommes d'argent dont les montants variaient entre 50 000 et 100 000 DA».
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Posté Le : 07/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Mokhtari
Source : www.lnr-dz.com