Algérie

Le sport féminin, porte-flambeau du sport algérien


Le sport féminin, porte-flambeau du sport algérien
Avec sa détermination et sa rigueur, la femme algérienne a su marquer de son sceau nombreux domaines, notamment celui exigeant et motivant du sport où elle s'est toujours distinguée de brillante façon sur la scène internationale, inscrivant d'une empreinte indélébile le label Algérie.
Il suffit simplement de passer en revue le palmarès du sport national pour se rendre compte des résultats éclatants réalisés au jour d'aujourd'hui.
Le vrai départ du sport féminin a été la réforme sportive de 1977 qui donnera à l'époque une véritable impulsion à la pratique sportive féminine nationale et qui verra l'éclosion de plusieurs figures de proue du sport algérien.
Au-delà des nombreuses distinctions décrochées, c'est surtout ce talent, cette détermination et cette persévérance affichés par la femme algérienne à travers ses différentes sorties internationales qui marquera les esprits.
C'était la femme de l'"Algérie qui gagne", la femme révolutionnaire qui avait montré la voie dans les maquis, dans les usines et dans la société dans son ensemble, qui se dévoilera au monde entier en sportive de très haut niveau.
Cela avait commencé déjà avec l'émergence d'athlètes de grands talents, à l'image de la handballeuse Zhor Guidouche, qui ont su montrer la voie à suivre aux générations futures incarnées par la spécialiste mondiale du demi-fond Sakina Boutamine, qui s'était parée d'or lors de l'épreuve du 1500 m des jeux Africains (JA) de 1978 organisés à Alger.
Boulmerka offre à l'Algérie l'or olympique
Cet exploit n'était qu'un prélude aux grandes ambitions et aux immenses potentialités de la femme sportive algérienne propulsée vers les cieux par la première médaille d'or olympique dans l'histoire du sport algérien décrochée par l'athlète Hassiba Boulmerka dans l'épreuve du 1500 m des jeux Olympiques (JO) de Barcelone en 1992.
Une distinction arrachée dans une conjoncture particulière pour le pays qui fera de Hassiba Boulmerka une "fierté" pour tous les Algériens et une héroïne comme l'a été durant la Révolution pour l'indépendance du pays, Hassiba Ben Bouali.
Un coup d'éclat dans le ciel catalan qui permettra au monde entier de découvrir l'autre Algérie, celle de l'Algérie des exploits, de l'Algérie debout, de l'Algérie mythique... et qui permettra à la native de Constantine de récidiver en montant à deux reprises sur la première marche du podium lors de la coupe du Monde d'athlétisme en 1994 à Londres et une année plus tard à Goteborg lors des championnats du Monde.
Huit années plus tard, une autre championne tout autant pétrie de talent, confirmera l'embellie du sport féminin algérien sur la même épreuve (1500 m). Elle a pour nom Bénida Nouria Merrah qui étoffa le palmarès de l'Algérie d'un autre titre suprême aux JO-2000 de Sydney, sans oublier l'autre grande star de l'athlétisme national, Baya Rahouli, championne du monde juniors au triple saut en 2001 et qui continue à l'heure actuelle à truster les titres continentaux et régionaux.
Même si l'athlétisme a été la discipline de prédilection du sport féminin, les sportives algériennes excelleront dans d'autres disciplines, à l'instar des sports collectifs ou des sports de combat, censés être la "chasse gardée" des hommes.
La "rebelle" investit les sports de combat
La mémoire algérienne retiendra, pour la gloire, l'excellent parcours accompli par les handballeuses algériennes dans les années 1970, quand les équipières de la talentueuse Guidouche se classèrent, à deux reprises, à la 3e place de la coupe d'Afrique des nations (Alger en 1976 et Brazzaville en 1979).
La génération de Lynda Chrik poursuivit par la suite sur cette lancée et termina à la troisième place de la coupe d'Afrique à Tunis (1994) puis au deuxième rang de l'édition 1996 à Cotonou.
Tout comme le handball, le parcours des volleyeuses algériennes est jalonné de grandes victoires, notamment le vermeil qu'elles décrochèrent aux jeux Africains d'Alger en 1978 mais cette discipline attendra plus de 30 ans avant de revenir au premier plan, grâce à une nouvelle génération de jeunes joueuses, conduite par Nassima Ben Hamouda, qui a arraché une qualification historique aux jeux Olympiques de Pékin en 2008.
Le Six national continuera sur sa lancée en participant, pour la première fois de son histoire, à la coupe du Monde 2011 au Japon et en décrochant l'or aux JA-2011 à Maputo, une consécration qui constitue la troisième du genre après celles de 1978 et 2007.
Dans les sports de combat, l'Algérie a toujours enfanté de grandes championnes, telles que la judokate Salima Souakri, qui a offert à l'Algérie plus de dix titres africains, sans oublier ses participations plus qu'honorables aux différentes compétitions internationales, où elle a été médaillée de bronze aux championnats du Monde juniors et 5e aux JO-2004 à Athènes dans la catégorie des -52 kg.
D'autres judokates s'imposèrent sur la scène sportive nationale et internationale, à l'image de Linda Makzine et Soraya Haddad, médaillée de bronze aux JO de Pékin, multi-championne d'Afrique et vainqueur de la médaille de bronze à la coupe du Monde 2011 à Sao Paulo.
Au côté du judo, les athlètes algériennes se sont spécialisées dans des disciplines jadis considérées comme l'apanage de l'homme telles que le karaté koshiki, l'haltérophilie ou encore le football.
Lamia Louali (karaté koshiki) a ainsi remporté l'or en 2004 à Halkidiki, dans la banlieue de la capitale grecque Athènes, lors des championnats du Monde qui ont connu la participation d'une soixantaine de pays, alors que l'haltérophile Leïla Lessouani a été sacrée sportive algérienne de l'année en 2006.
Poursuivant sa progression fulgurante, la femme algérienne "rebelle" a investi les terrains de football, où elle montrera toute l'étendue de son talent et de sa passion pour le sport roi.
Après des années de travail à la base, une équipe nationale respectable est constituée avec à la clé trois participations à la coupe d'Afrique des nations : Nigeria 2004, Afrique du Sud 2006 puis une troisième fois dans le pays de Nelson Mandela en 2010.
En dépit des difficultés, la femme algérienne a prouvé tout son talent et a su marquer de son empreinte le monde du sport. Avec une meilleure prise en charge et des moyens à la hauteur de ses ambitions, elle réalisera incontestablement de bien meilleures performances et hissera très haut l'emblème national, comme l'ont fait dans un passé récent ses illustres représentantes.
Par Abdelaziz Bouyakoub
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