Plusieurs fois championne d'Afrique et d'Algérie, l'ancienne judokate, Salima Souakri, en compagnie du footballeur Madjid Bougherra, est ambassadrice de l'Unicef en Algérie. Elle évoque dans cet entretien accordé à El Watan Week-end son «combat» pour les enfants.-Vous êtes ambassadrice de l'Unicef en Algérie depuis 2011. En quoi consiste ce statut 'C'est beaucoup plus un titre honorifique qu'autre chose. Certains pensent peut-être que c'est un poste permanent, alors qu'en réalité, on fait plus dans des actions de sensibilisation. Le fait d'avoir une certaine notoriété nous permet, sans doute, d'avoir une approche plus facile avec des chefs d'entreprise afin d'aider financièrement le programme de l'Unicef et de mieux faire passer notre message. Sinon, on participe aux différents déplacements à l'intérieur du pays, comme celui de Tindouf, où on a visité un camp de réfugiés sahraouis.-On dit souvent que le sport est un bon vecteur pour aider à l'épanouissement de l'enfant. Comment peut-on rendre cela une réalité en Algérie 'Depuis 2002, les Nations unies et l'Unicef ont lancé une campagne sur le thème «Le sport au service du développement de la paix». L'Algérie fait partie des pays qui encouragent la pratique du sport en associant plusieurs ministères, dont ceux des Sports, de la Jeunesse et de l'Education nationale. Nous essayons d'établir des programmes adaptés pour encourager la pratique du sport dans les établissements scolaires, mais aussi dans les quartiers et les différentes aires de jeux. Le sport est aujourd'hui indispensable, car il véhicule de nombreuses valeurs, dont le respect, le courage, l'amitié, l'égalité, la rivalité saine et bien d'autres qualités encore. Nous devons inculquer toutes ces valeurs aux enfants afin qu'ils puissent avoir un bon départ dans la vie.-Ne croyez-vous pas qu'il y a un décalage entre le programme de l'Unicef, qui plaide pour la massification de la pratique sportive chez les enfants, et les différentes associations et disciplines qui font de la performance leur credo 'C'est vrai que la «contagion» des résultats est passée du football à d'autres disciplines et même chez les petites catégories. Mais du moment que différentes associations bénéficient de subvention, on doit exiger d'elles d'ouvrir des écoles de formation pour que les enfants aient un endroit bien à eux pour pratiquer le sport. Nous savons tous aussi que le sport est le premier moyen de lutte contre les fléaux. Un enfant qui fait du sport n'a guère de temps libre. Par contre, avec le vide, celui-ci devient une proie facile face à tous les dangers qui le guettent dans le monde de la rue.
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Posté Le : 21/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farouk Bouamama
Source : www.elwatan.com