Le sport algérien ne rassure pas APRÈS LA 5E PLACE REMPORTEE AUX JA-2011

L'Algérie n'a finalement pas réussi à glaner la trentaine de médailles d'or qu'elle ambitionnait de rafler à l'occasion de sa dernière participation aux Jeux Africains 2011 organisés pour la première fois par le Mozambique.
A Maputo, les athlètes algériens représentants plusieurs disciplines sportives ont récolté une vingtaine de médailles en vermeil grâce notamment, à certaines disciplines dites olympiques, comme le judo et l'athlétisme. Deux disciplines sportives qui ont souvent, par le passé, été capables de se distinguer au niveau africain et mondial. Les dernières médailles olympiques glanées aux JO-2008 de Pékin par Soraya Haddad et Amar Benyekhlef, récompensaient enfin le judo algérien au niveau mondial même si dans le même temps, l'athlétisme algérien marquait sérieusement le pas depuis plusieurs années. Mais les derniers Jeux Africains qui viennent de prendre fin dimanche dernier à Maputo, ont confirmé le renouveau de l'athlétisme algérien au niveau continental.
Concernant la natation algérienne, l'autre importante discipline dite olympique, il faut reconnaître que les jeunes nageuses et nageurs présents à Maputo n'ont nullement été ridicules, et ont trouvé sur leur chemin l'Afrique du Sud, un pays africain qui est aujourd'hui parmi les ténors de la natation mondiale. L'entraîneur national actuel, en l'occurrence Anwar Boutebina, estime d'ailleurs les derniers résultats obtenus par la natation algérienne aux derniers Jeux Africains, parfaitement conformes à ses pronostics, même si certains athlètes ont raté le coche, au registre médailles d'or. Le karaté-do s'est fort bien distingué à Maputo au même titre que le judo et l'athlétisme et récompense les louables efforts déployés par la Fédération que dirige le jeune et très dynamique président, en l'occurrence Aboubekr Mekhfi, avec comme actuel DTN, Réda Benkadour, l'ex-champion du monde en 1993. Il est vrai par contre qu'une discipline individuelle comme les échecs a quelque peu déçu aux Jeux Africains 2011, mais elle reste une pratique sportive toujours aussi performante au niveau arabe et continental. La jeune Latrèche, médaillée d'or à Maputo, figure aujourd'hui parmi les nombreux échéphiles du pays. Concernant les sports collectifs présents dernièrement au Mozambique, si le volley-ball féminin a de nouveau su tirer son épingle du jeu, avec au final une médaille d'or glanée par l'EN dames, il faut surtout garder à l'esprit que seule la balle au filet féminin algérien a pris part aux derniers JO de Pékin. Le handball algérien messieurs, notamment, a malheureusement échoué à Maputo, mais au niveau mondial, il reste toujours capable d'exploits dignes de cette discipline en ayant longtemps dominé le handball africain. Une discipline dont le niveau actuel a beaucoup progressé au niveau continental, notamment dans les pays de l'Afrique de l'Ouest. Les Jeux de Maputo, auxquels ont aussi pris part les EN de basket-ball féminine et masculine, ont permis aux actuels responsables de la balle au panier de mettre en place une nouvelle politique basée dans un premier temps sur le suivi et l'émergence d'une nouvelle élite capable dans le futur de se distinguer au niveau africain et arabe. Les pouvoirs publics, en l'occurrence le ministère de la Jeunesse et des Sports, doivent maintenant tirer profit des derniers Jeux Africains et surtout, faire une lecture très sereine de cette 5e place finale de l'Algérie à Maputo. Il en est de même de la part des fédérations, d'autant plus que les JO de Londres se profilent à l'horizon. Certes, l'heure est aux bilans, mais à méditer avec beaucoup de pragmatisme, autant de la part du MJS que de celui des actuels responsables en charge du sport algérien.