Algérie

Le sport a besoin de patriotisme



Un coin de l'opacité masquant la faillite de nos différentes disciplines sportives a été levé lors de la Conférence nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA), s'étant déroulé samedi dernier à l'hôtel Holiday, sous l'égide du président de la république Abdelaziz Bouteflika.Réunion qui a regroupé de nombreuses anciennes gloires du sport national, divers hauts fonctionnaires, des élus auprès des instances internationales, d'anciens ministres, et les ministres en exercice Mohamed Hattab et Djamel Kaouane, managers respectivement des portefeuilles de la Jeunesse et des sports, et de la Communication, ainsi que le président du comité Olympique Mustapha Berraf. Tout ce beau monde redevait de débattre sur ?'le constat et les perspectives dans les instances sportives internationales pour dégager l'apport des membres algériens''. Bien entendu, le constat a été dans bien des cas que les participants ont cité, attristant. Le diagnostique n'a pas été seulement pitoyable au sein des fédérations continentales, et organisations sportives arabes, au regard des terrains perdus par la représentation sportive nationale à l'étranger ; le constat négatif dégagé, malgré les esquives des orateurs homologués, avait des causes liées à la gestion des différentes disciplines sportives enregistrant des contre-performances en série, depuis plusieurs année, au niveau national. Seuls les anciennes gloires algériennes de l'athlétisme, quoique visiblement dépitées, se sont permis d'assener quelques vérités sur les tractations se déroulant dans les coulisses de nos institutions. M. Boudina soulignera à titre d'exemple, « qu'il y a des champions olympiques qui n'ont pas le droit d'être élu dans les bureaux de leur fédération, et par conséquent dans les instances, visiblement indigné, il confiera que des algériens, sont en train de détruire des algériens, et que si le comité olympique apporte aux dirigeants son soutien, au niveau du ministère, on nous brise ». Ce cafouillage dans les prérogatives, offrant au clientélisme la liberté d'imposer la décision finale en écartant les compétences qui ont fait leurs preuves dans les Championnats du monde, et aux Jeux Olympiques, nuit à la promotion des sports qui avait fait la fierté de l'Algérie. Ces complications sont connues. Ces dysfonctionnements sont tus. Des milliards sont dépensés par l'Etat contre des résultats médiocres dans les confrontations internationales, sans que cela n'interpellent les députés pour ouvrir une enquête parlementaire sur la chute des prestations de nos athlètes de performance. La fougueuse Hassiba Boulmerka en prenant la parole derrière le pupitre n'est pas allée avec le dos de la cuillère en réclamant une amputation des maux qui rongent le sport national. Dans cette optique, et partant des constats vécus par les athlètes de haut niveau, elle choisira comme métaphore pour illustrer sa désapprobation sur les anomalies actuelles, comme solution : «Une amputation. C'est comme en chirurgie, cela fait mal, mais ça soigne». Sans citer les personnalités impliquées dans la descente aux enfers de notre sport, elle précisera, que : «C'est grâce aux champions, qu'il y a des institutions sportives. Ils sont le noyau. Le champion est comme un trophée, il est destiné à finir sa vie exposé dans une armoire, J'ai une expérience amère, amère, amère » tonnera-t-elle, en appelant à la renaissance de l'esprit patriotique.


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