Les occupants des habitations de la vieille ville exigent des autorités des procédures concrètes pour éviter une catastrophe imminenteAprès le tremblement de terre du 29 novembre de l'année dernière, la fissuration des demeures s'est aggravée.
Le mont d'Akfadou a commencé à se «vêtir» de son manteau blanc à la suite des premières neiges enregistrées, ces dernières 24h, dans le nord. Les reliefs surplombant les localités de la vallée de la Soummam, ont reçu elles aussi une légère couche de neige qui a vite disparu à la montée de la température au petit matin.
Une couche de poudreuse assez épaisse recouvre ces régions montagneuses, qui s'étalent sur une partie de la wilaya de Tizi Ouzou et de Béjaïa, soit les sommets dépassant les 1000 m au-dessus du niveau de la mer. Des averses accompagnées d'un froid très vif ont caractérisé, ces derniers jours, les hauteurs de la wilaya. Depuis quelques jours, des chutes de pluie accompagnées de grêle ont été enregistrées dans la wilaya de Béjaïa, provoquant certains désagréments, notamment des coupures d'électricité et des glissements de terrains dans des localités rurales.
Au chef-lieu de wilaya et dans d'autres localités urbaines, des avaloirs et autres dispositifs d'évacuations des eaux pluviales ont eu du mal à «recevoir» d'importantes quantités d'eau en raison de leur obstruction par divers objets hétéroclites. Souvent, ce sont les premières pluies de saison qui causent les plus importants dégâts. L'hiver s'invite brusquement avec son lot de froid accompagné de fortes pluies orageuses. La neige qui a fait son apparition sur les hauteurs fait naître chez les populations des villages la hantise du manque de moyens de chauffage. Pour une wilaya, qui reste à la traîne en matière de raccordement en gaz de ville, la pression sur la bonbonne de gaz fait déjà parler d'elle en dépit des assurances fournies par Naftal.
Dans de nombreuses localités, le même calvaire est partagé. Beaucoup reste à faire pour garantir une vie décente à la population et ce ne sont certainement pas toute cette boue et ces routes défoncées qui contrediront le constat. L'arrivée de la pluie fait renaître chez les occupants du vieux bâti de Béjaïa la psychose des infiltrations des eaux de pluie et les risques d'effondrement des demeures précaires. Des milliers de familles vivent dans les quartiers de la ville antique de Béjaïa. L'atmosphère de terreur permanente renaît dès les premières chutes de pluie en raison de l'usure des bâtiments menaçant de s'écrouler sur eux à chaque instant. L'horreur s'invite dès la tombée de la nuit notamment lorsque celle-ci s'annonce avec des pluies intenses et du vent. C'est le calvaire décrit par un grand nombre d'habitants de ces quartiers dont les appartements datent de l'époque coloniale.
Et d'affirmer que la souffrance commence dès l'arrivée de l'hiver et c'est à chaque instant l'heure de préparer les seaux pour récupérer les gouttes d'eau qui s'infiltrent des murs et des plafonds où les fissures infinies font de ces lieux de vie une passoire.
Le plus à craindre, c'est l'aggravation des fissures qui peuvent provoquer des effondrements partiels dans beaucoup de maisons. C'est pourquoi de nombreuses familles quittent leurs demeures pour s'abriter chez le parent le plus proche. Après le tremblement de terre du 29 novembre de l'année dernière, la fissuration des demeures s'est aggravée.
Cette situation menaçante a incité des centaines d'habitants de la ville à alerter de nouveau les autorités locales pour agir dans le sens d'allègement de leurs souffrances par des mesures qui permettront de rétablir la quiétude. Si sous d'autres cieux, l'arrivée de la neige et la pluie est perçue comme un bienfait, chez nous et particulièrement à Béjaïa elle est source d'inquiétude et de peur. Face aux nombreuses insuffisances qui caractérisent le cadre de vie, la psychose est tout à fait logique.
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Posté Le : 26/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com