Algérie

Le spectre de la spéculation



En Tunisie, les préparatifs des élections législatives anticipées que le président Kaïs Saïed a convoquées dans le cadre d'une refonte des institutions du pays vont bon train. Hier, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé, dès l'expiration des délais de dépôt des candidatures que le nombre de dossiers pour le rendez-vous électoral du 17 décembre prochain s'élève à 1427. L'ISIE ajoute qu'il y a désormais 1213 candidats contre seulement 214 candidates et son vice- président, Maher Jedidi a en outre précisé que le nombre des candidats dans les circonscriptions électorales à l'intérieur du pays, 151 exactement, s'élève à 1400 tandis que les dix circonscriptions à l'étranger en comptent 27. Il a assuré, par la même occasion, que l'ISIE a engagé dès hier les procédures d'examen des dossiers en vue de leur validation ou leur rejet, selon les cas. Rappelons que l'instance avait lundi dernier décidé de prolonger les délais de dépôt de 48 heures afin de permettre aux retardataires de parachever leur dossier et ce sont, dit-elle, 178 autres dossiers qui ont été finalement déposé lors de cette prolongation. Cependant, cette mesure aura des conséquences sur les délais d'examen qui vont devoir être réduits en conséquence. Par contre, il est hors de question pour l'ISIE d'agir sur les délais tels que définis par la nouvelle loi électorale que le chef de l'Etat a dernièrement promulguée au grand dam des partis politiques qui annoncent, pour la plupart d'entre eux, un boycott du rendez-vous électoral au motif qu'il intervient dans des conditions «anticonstitutionnelles». Il n'est pas question, non plus, de modifier la période des campagnes électorales ainsi que les délais de dépôt des recours auprès de la justice administrative.La situation économique que traverse le pays pèse lourdement sur la population dans son ensemble et, plus particulièrement, sur la population rurale confrontée à un surenchérissement des produits de première nécessité qu'aggrave une pénurie que les autorités attribuent au réseau de spéculateurs. Aussi bien les partis que l'UGTT considèrent que les négociations avec le FMI ont ouvert la voie à des lendemains encore plus difficiles pour les Tunisiennes et les Tunisiens qui vont devoir, dans quelques mois à peine, faire face à la levée des dispositions de soutien des prix des produits de première nécessité. Déjà, la crise qui se profile pour un grand nombre de produits affecte le marché de l'énergie, notamment au niveau des stations de carburant qui doivent faire face à la fois à une envolée spectaculaire des prix et à une pénurie préoccupante.
En ce qui concerne l'accord annoncé avec le FMI, une majorité de la population se montre sceptique dans la mesure où le montant que l'organisme financier international dit accorder à la Tunisie - 1,9 milliard de dollars sous forme de 8 décaissements - n'interviendra pas avant la fin de l'année, dans le meilleur des cas.


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