Le spectre de l'année blanche plane sur l'ENS d'El-Eulma

Le spectre de l'année blanche plane sur l'Ecole normale supérieure (ENS) Messaoud-Zeghar de Sétif. En effet, hier, les 1 700 étudiants de l'école ont entamé leur douzième semaine de grève déclenchée le 12 novembre de l'année passée pour protester contre l'article 4 du contrat qui les lie au ministère de l'Education nationale. Selon le professeur Ali Boukaroura, directeur de l'ENS d'El-Eulma, il est grand temps que les étudiants rejoignent les bancs de l'ENS. "Nous avons perdu pas moins de huit semaines de cours et nous n'avons pas encore entamé les contrôles du premier semestre que nous programmions d'habitude en cette période. Si nous continuons ainsi, la formation ne sera pas complète, et du coup, la déclaration d'une année blanche n'est pas à écarter", nous a déclaré le chef d'établissement. Et d'ajouter : "Actuellement, la priorité est de convaincre nos enfants à revenir à la raison et éviter l'année blanche. Notre souci majeur est d'ordre pédagogique car toutes les conditions sont réunies pour une bonne formation. Ils ont une chance inouïe d'avoir un poste assuré contrairement à leurs collègues de l'université." Il est à rappeler que la ministre de l'Education nationale a, lors d'une visite effectuée le 11 décembre 2017 à Sétif, rencontré une délégation des étudiants de l'ENS d'El-Eulma et a indiqué devant la presse que les sortants de l'ENS, tous paliers confondus, seront prioritaires dans le recrutement, cependant, le débrayage perdure. La ministre a réaffirmé que leur droit au recrutement est assuré. "Actuellement, je vous considère comme des élèves professeurs. Vous avez la priorité au recrutement dès que vous finissez vos études", dira-t-elle. Et de renchérir : "Vous serez recrutés dans vos wilayas respectives. Cependant, en cas de non-disponibilité de postes dans certaines spécialités, vous serez affectés dans les wilayas limitrophes." Il est à souligner que les besoins du département de Benghabrit sont exprimés jusqu'à l'an 2035 et que son département n'a aucune intention de se passer des sortants d'ENS. Il est à noter que l'ENS de Sétif connaîtra cet été la sortie de la première promotion composée de 70 professeurs du primaire.F. SENOUSSAOUI