Algérie

«Le spectre de l'achat des voix plane»



Des partis participant aux prochaines élections sénatoriales prévues le 5 février, craignent la persistance du phénomène de l'achat de soutiens de plusieurs élus, par certains candidats. À ce propos, le chef du groupe parlementaire Front El Moustakbel, Fatah Boutbik, a fait part de «ses appréhensions quant à l'utilisation de l'argent sale pour récolter des voix».Ce parti qui siège au Conseil de la nation avec un seul sénateur issu de la wilaya de Ghardaïa, ambitionne d'obtenir «entre 6 et 11 sièges, sur un total de 68 mis en jeu». Ce parti compte sceller des alliances locales en prévision de ce scrutin. Selon notre interlocuteur, le Front El Moustakbel, victorieux des élections locales a présenté des candidats au niveau de «22 wilayas sur les 58 existantes».
Ces candidats ont été désignés à l'issue des primaires, indique-t-on. Les partis en lice comme le FFS, FLN ont organisé des primaires pour désigner leur candidats à ce scrutin. Le parti de Abou El Fadl Baâdji victorieux des élections locales, veut conforter sa place de parti majoritaire au Conseil de la nation. Dans un communiqué publié récemment sur son site, le parti a fait le pari de rééditer le score des législatives et des élections locales pour dominer la chambre haute du Parlement. Dans ce contexte, le dossier du candidat du parti à Alger a été rejeté par l'Anie. Par voie de conséquence, le FLN a convié tous ses élus de la capitale à refaire les primaires, aujourd'hui au niveau de la kasma de Bourouba, à Alger. Il s'agit de départager ceux qui sont arrivés en deuxième et troisième positions, lors des précédentes primaires. Arrivé en deuxième position aux élections locales, le Rassemblement national démocratique devrait prendre part à ce scrutin, à travers plusieurs wilayas. Pour sa part, le parti El Fadjr El Djadid participe au renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation et à l'élection des nouveaux membres pour les 10 nouvelles wilayas à travers 4 wilayas (In Guezzam, Tamanrasset, Bouira, Tlemcen). Son président, Tahar Benbaïbèche, a fait savoir que «le spectre de l'achat des voix par le moyen de l'argent sale plane toujours». Ce parti, qui mise sur deux à trois sièges, a contracté des alliances locales pour atteindre son objectif. Le mandat de l'unique sénateur élu à Mostaganem, au titre d'El Fedjr El Djadid, va expirer durant le moi en cours. Sur fond de polémique, la direction nationale du FFS a engagé le parti dans ces élections des membres de la chambre haute du Parlement. Le vieux parti de l'opposition a présenté des candidats dans 5 wilayas. Les candidat du parti dans les deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, où le parti est sûr de rafler les deux sièges mis en jeux sont les actuels P/APW en l'occurrence, Youcef Aouchiche et Mehenni Haddadou. S'agissant de l'éventualité de l'achat de voix, le membre de l'instance présidentielle (IP), Hakim Belahcel, a soutenu que «si le FFS a opté de participer à ce scrutin même dans les wilayas où il ne dispose d'aucune chance d'obtenir le siège, pourvu en cette circonstance, c'est bien pour éviter justement que les élus du parti ne soient associés à ce genre de pratiques frauduleuses». Par ailleurs, la date limite de dépôt des candidatures au renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la nation, et à celle des nouveaux membres du Conseil de la nation pour les 10 nouvelles wilayas a été fixé pour dimanche dernier. Il est à noter que quelque 68 sièges sont mis en jeu lors de ce renouvellement partiel. De même, 34 autres membres seront nommés par le chef de l'Etat (10 nouveaux membres et 24 à renouveler). Un total de 102 sièges sont ainsi pourvus au lieu de 72 auparavant. Les deux sièges de chacune des 10 nouvelles wilayas seront élus en même temps que le renouvellement d'un des deux sièges de chacune des 48 wilayas sortantes, soit 68 sièges. à titre de rappel, prévues initialement pour décembre 2021, les élections sénatoriales ont été reportées au début de 2022, en raison d'un retard dans la convocation du collège électoral. Créé dans le sillage de la révision de la Constitution en 1996, le Conseil de la nation se compose de 174 membres, dont les 2/3 sont élus et le 1/3 est désigné par le président de la République.


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