Algérie

Le soutien des syndicats et des partis aux travailleurs de Rouiba



Le soutien des syndicats et des partis aux travailleurs de Rouiba
Un mouvement de solidarité s'est déclaré à la suite de la protestation des travailleurs de la SNVI. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le PST a exprimé sa "totale solidarité" avec les salariés de l'entreprise publique, en déplorant l'usage de la "répression au sein même de l'entreprise". Selon lui, une dizaine de travailleurs et de syndicalistes de la SNVI ont été arrêtés, alors qu'ils défendaient "l'outil de production nationale" et revendiquaient "la suppression de l'article 66 de la loi de finances 2016". Le PST trouve d'ailleurs étrange que l'entreprise subisse un "blocage qui a duré 18 mois, alors même que l'usine Mercedes voisine continuait de fonctionner sans problème". Plus loin, il s'est interrogé sur "les raisons de la suspension par l'Etusa des achats de bus fabriqués par la SNVI", en rappelant qu'il s'opposera aux "tentatives de casser les entreprises publiques nationales au profit des multinationales ou de privés algériens", avant d'appeler travailleurs, syndicats, partis, mouvements et citoyens "soucieux de défendre la souveraineté économique nationale" à exprimer leur soutien aux salariés de la SNVI. De son côté, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a dénoncé "la répression policière" et les "atteintes aux droits syndicaux" des travailleurs de la SNVI, notant que leur seul tort est de réclamer "le versement de leurs salaires" et "la remise en cause du droit de préemption voté à l'APN", dans le cadre de la nouvelle loi de finances. Dans sa "motion de solidarité", le syndicat exige la "libération immédiate" des personnes arrêtées, ainsi que "l'arrêt immédiat" de l'intervention policière, en appelant les pouvoirs publics à répondre "favorablement" aux revendications sociales de la SNVI. Pour le CLA, le gouvernement cherche à pratiquer "la politique de la peur", afin de "museler les opposants à sa politique antisociale". Un autre syndicat, la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (Cgata), a aussi exprimé sa solidarité aux travailleurs de la SNVI et son soutien à leurs "revendications légitimes". Dans son "communiqué de soutien", dont une copie a été transmise à la Confédération syndicale internationale (CSI), elle a aussi dénoncé "l'intervention violente" des policiers et gendarmes, qui a entraîné "l'arrestation" de salariés, en exigeant leur "libération immédiate" et "l'ouverture d'un dialogue sérieux" entre les parties en conflit. La Cgata a, d'autre part, insisté sur "le respect des droits fondamentaux des travailleurs et les libertés de protestation et manifestations pacifiques", puis d'annoncer qu'elle ripostera, en organisant prochainement "une initiative relative au mouvement social en Algérie".H. A.




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