Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural Rachid Benaïssa a
supervisé hier, la première opération de chargement de 100.000 quintaux d'orge
destinés à l'exportation, au port d'Alger. Acheminé par une quinzaine de
wilayas au poste de chargement, l'orge algérien a été chargé sur le navire Rita
B/R au profit d'un trader français «Granit Négoce», pour le revendre à l'Office
de céréales de Tunis. L'orge algérien a été cédé à un prix intéressant, vu sa
qualité exceptionnelle. Le directeur général de l'Office algérien
interprofessionnel des céréales (OAIC), Nourredine Kehal, a précisé sur place
que le produit algérien intéresse plusieurs entreprises de négoce. «Les
critères de qualité sont assurés, le produit est à 100% bio, il est riche en
protéines et avec un taux d'humidité de 8 à 9%, alors que la norme
internationale admise est de 15%». Et d'ajouter que «le poids spécifique de
l'orge algérien est 68,7 kg/hl alors que la norme internationale requise est de
62 kg/hl». Le DG de l'OAIC a précisé qu'une dizaine d'offres sont parvenues à
l'Office «et on a opté pour la meilleure offre».
L'Algérie est arrivée à exporter
son orge après avoir enregistré une production céréalière record lors de la
campagne 2008-2009. La production avait atteint 61,5 millions de quintaux, dont
24 millions de quintaux d'orge. Le département de Benaïssa ne compte pas
s'arrêter à ce niveau, d'autres opérations d'exportation devraient suivre. Le
ministre a lancé un appel aux agriculteurs pour investir dans l'irrigation
d'appoint. «Plusieurs formules sont disponibles pour aider l'agriculteur à
s'équiper de matériels d'irrigation d'appoint avec le soutien de l'Etat, de
l'ordre de 50%, il faut seulement oser», dit-il. Et de préciser que l'Etat a
décidé de maintenir la politique de soutien à la céréaliculture jusqu'à 2015.
Le ministre a évoqué dans la foulée la possibilité d'exporter d'autres produits
agricoles, si les agriculteurs doublent leurs efforts et arrivent à réaliser un
surplus dans la production. Benaïssa souligne que les capacités agricoles
algériennes ne sont pas fortement exploitées. «La marge du progrès est énorme,
il faut seulement investir», a-t-il recommandé.
La première opération
d'exportation d'orge algérien est-elle un événement ? Le ministre de
l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a répondu par
l'affirmative. «Une première opération d'exportation de surplus de production
d'orge après une absence de 43 ans est effectivement un événement historique et
symbolique qui garantira à l'Algérie un retour sur le marché international». Et
de poursuivre: «Il ne faut surtout pas oublier que l'Algérie a déserté le
marché de l'exportation de l'orge depuis plus de 40 ans», a-t-il souligné.
Enfin, pour ce qui est des
pronostics pour les récoltes de cette année, Benaïssa a indiqué que la
production sera moyenne, et ce, malgré le déficit pluviométrique enregistré
dans quelques régions.
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Posté Le : 06/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com