Le «souk» des matériaux de construction marginalisé

Dans un milieu urbain qui se respecte parce que les règles de l'urbanisme sont respectées, le boulevard El Intissar est un cas d'école en matière de commerces à éviter à autoriser.Ces commerces de matériaux de construction suscitent des contraintes et embarras aussi bien pour la circulation automobile que piétonne, l'insécurité, l'insalubrité et la nuisance sonore. Aujourd'hui, comme hier et comme tous les jours de la semaine, la circulation bouchonne au niveau de ces commerces, parce que devant chacun d'eux, s'il n'y a pas un véhicule de gros tonnage livrant des matériaux, il y en a pour enlever.
Et plusieurs de ces commerces s'échelonnent, l'un à côté de l'autre et de part et d'autre du boulevard?! La circulation est interrompue parfois d'un carrefour à l'autre, sur des centaines de mètres, à cause d'un seul camion arrêté en double file pour décharger ou enlever des matériaux, et ce, en plein milieu de la matinée! Et dans cette anarchie délibérée, il faut voir les piétons dans leur va-et-vient incessant entre camions et locaux.
Ce sont eux qui doivent éviter de se faire heurter par les porteurs de sacs de ciment, de plâtre, de tuyauterie ou d'autres objets aussi contondants les uns que les autres !
L'air est saturé de poussière, de gaz d'échappement et surtout d'un bruit énorme et incessant qui vous oblige à crier pour vous faire entendre avec quelqu'un qui se trouve juste à côté de vous !
A. Rahmane