Le souci du transport scolaire revient chaque année

Des solutions précaires pour un problème qui dure Le problème du transport scolaire dans les communes extra-urbaines se pose à la veille de chaque rentrée, constituant ainsi un fardeau très lourd à porter pour de nombreuses familles empêtrées dans l’amertume des circonstances de l’isolement. Ce problème de transport pousse souvent les parents à la décision extrême d’arrêter purement et simplement la scolarité de leurs enfants dont les filles se trouvent les premières victimes. Pour tenter de prêter une oreille attentive à leur calvaire qui dure depuis des années, cinq communes d’Oran parmi les plus touchées dans la wilaya envisagent de demander collectivement aux responsables des services de l’Action sociale de les aider à trouver une solution à cette épineuse problématique, dans un cadre de solidarité. A savoir que cette doléance a déjà été transmise au ministère de tutelle qui a été sollicité pour couvrir le déficit enregistré en matière de transport scolaire et prendre les dispositions adéquates. En attendant une réponse, certaines indiscrétions font état de l’utilisation des bus octroyés au profit d’autres secteurs, en faveur d’enfants scolarisés résidant dans les zones isolées. Ces bus servent, en fait, plus aux équipes et délégations sportives alors qu’il arrive que de nombreux écoliers arpentent les chemins de l’école à pied et sur des distances assez grandes. Les communes les plus touchées par ce problème sont Boufatis, Aïn El Kerma et Hassi Bounif. De sources responsables, des enquêtes ont été ouvertes par les services concernés sur l’utilisation de ces bus, sachant que plus de 1.000 élèves scolarisés entre le moyen et le secondaire à Hassi Bounif souffrent de cet énorme déficit de transport. En parallèle, les trois communes limitrophes d’Oran ont bénéficié lors de l’année écoulée de 16 bus dans le cadre de la solidarité nationale. Parmi ces bus, certains ont été utilisés par la direction de l’Action sociale pour les actions de bienfaisance et autres nécessités. Pour le cas de Hassi Bounif, il y a lieu de rappeler que la nouvelle Assemblée communale a tenté à l’issue de son installation de résoudre le problème du transport scolaire qui tarabuste les élèves et leurs parents dans cette commune. A ce propos, on apprendra que les élèves résidant au quartier « Emir Khaled « et qui souffrent depuis des années de l’indisponibilité du transport, ce qui les contraint à faire plusieurs kilomètres à pied pour arriver à l’école de Hassi Bounif, pourront bien voir leur peine soulagée prochainement avec la réception d’un nouvel établissement moyen. Quant à la localité de Hassi Ameur qui connaît le même problème, il a été retenu un projet de réalisation d’un autre établissement moyen dont les travaux sont bien avancés, et il devrait être réceptionné à la faveur de l’année scolaire prochaine. Il faut savoir que les élèves du cycle moyen qui habitent la localité de Hassi Ameur sont scolarisés dans l’établissement « Khalid Ibn El Walid « situé sur la voie express qui relie le quartier à la commune. Ces élèves là sont exposés aux risques des accidents de circulation. Pour rappel, lorsque cet établissement a ouvert ces portes, il y a trois ans de cela, la commune avait mis à la disposition des potaches un bus qui assurait leur transport, cependant ce bus est à l’arrêt et les enfants doivent compter sur eux-mêmes pour faire le trajet. Par ailleurs, la commune a bénéficié d’un lycée réalisé dans le quartier « Khalid Ibn El Walid « destiné à accueillir les élèves résidant dans la localité « Emir Khaled « et celle de Hassi Ameur. Une réalisation qui ne peut que régler une partie des problèmes de surcharge dont souffrent certains établissements, mais en l’absence de transport scolaire, les ennuis persisteront et les soucis des parents d’élèves quant à l’échec de leurs progénitures s’intensifieront. Amel S.