Hynda Redjimi, qui souffre d'une cirrhose du foie, risque de rendre l'âme.Les familles Hamouche et Redjimi ne savent plus à quel saint se vouer. La raison est qu'ils ont sur les bras une malade qui nécessite une greffe de foie en urgence. Hospitalisée au CHU Mustapha au niveau du service d'hépatologie, Hynda Redjimi, née Hamouche, qui souffre d'une cirrhose du foie, risque de rendre l'âme si la prise en charge de son cas très critique ne se fait pas rapidement.
Selon des membres de sa famille, le médecin traitant leur a clairement signifié que sa vie dépend d'une greffe de foie qui doit se faire dans les tout prochains jours, au risque de la «perdre». Le hic est que pour ce faire, il faudra trouver un donateur vivant compatible.
Ce qui est loin d'être évident dans un délai aussi court, surtout que les proches de la famille s'avèrent incompatibles. En raison de l'impossibilité de pouvoir subir rapidement cette greffe en Algérie, la famille, prenant en compte l'avis du médecin traitant, affirme avoir entrepris des démarches pour un éventuel transfert urgent à l'étranger.
Mais en l'absence d'une prise en charge à travers la CNAS, les frais de son séjour et de l'intervention chirurgicale doivent être entièrement supportées par la famille. Selon un devis obtenu auprès d'une clinique spécialisée en Turquie, l'intervention chirurgicale, ainsi que sa prise en charge post-opératoire, coûteraient 60 000 euros. Une somme que la famille ne possède pas, surtout que le taux de change sur le marché parallèle dépasse les 215%.
Jusqu'à présent, la famille affirme n'avoir toujours pas réussi à collecter la totalité de cette somme d'argent. Les efforts des proches de la malade se poursuivent, mais le temps joue contre eux. D'où donc cet ultime recours à la presse dans l'espoir de trouver des bienfaiteurs qui pourraient aider à sauver cette malade, âgée de 59 ans.
Le dernier espoir pour la famille est de pouvoir réunir dans les tout prochains jours la totalité de la somme nécessaire pour transférer la malade en Turquie. Le cri de détresse de cette famille, qui voit, impuissante, dépérir l'un des siens, renseigne sur l'état critique du secteur de la santé en Algérie.
Les difficultés que rencontrent les malades comme Hynda Redjimi à recevoir les soins nécessaires à temps sont aussi à mettre sur le dos des archaïsmes et du conservatisme religieux qui ligotent la politique de santé publique.
En effet, l'interdiction formelle de pratiquer des greffes à partir de personnes décédées constitue un sérieux handicap et réduit considérablement les chances de sauver des malades comme Mme Redjimi. Si à l'étranger, y compris dans un pays musulman comme la Turquie, il est facile de recevoir une greffe du foie, c'est parce qu'il n'y a pas ce genre d'interdiction et que la seule limite qu'a la médecine chez eux, c'est celle de l'éthique et de la déontologie.
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Posté Le : 07/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com