Algérie

Le sommet de la FAO ouvert à Rome sur fond de crise alimentaire grave: Quand les riches laissent le sud du monde sur sa faim



Les prix des denrées alimentaires flambent, les émeutes de la faim se multiplient, les pays pauvres sont déstabilisés. C'est dans un contexte de crise grave que s'est ouvert, hier, à Rome, la Conférence internationale de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) sur la sécurité alimentaire. La gravité de la situation a fait bifurquer l'ordre du jour vers cette question d'urgence alors que la Conférence devait être consacrée initialement au réchauffement climatique et aux bioénergies. Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents. Il en est de même des présidents des institutions financières comme la Banque mondiale et le FMI qui ont largement contribué, selon les critiques, au délaissement du développement de la culture vivrière au profit des cultures d'exportation. La FAO avait été vivement critiquée ces derniers temps pour son absence opérationnelle. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, avait dénoncé une institution «inefficace» sur le terrain et avait même suggéré de supprimer l'organisation et de transférer son budget au FIDA. La FAO, présidée par un autre Jacques Diouf, entend redorer son blason en faisant du sommet une «occasion historique de relancer le processus de lutte contre la faim et la pauvreté». Hier, l'organisation a demandé aux leaders de réunir 30 milliards de dollars pour la relance de l'agriculture et prévenir les menaces de conflits liés à la faim. Jacques Diouf, président de la FAO, a livré des chiffres édifiants: 1.200 milliards de dollars ont été dépensés dans les armes et les gaspillages alimentaires dans un seul pays peuvent coûter 100 milliards de dollars. Sur cette toile de fond, a déclaré Jacques Diouf, «comment pouvons-nous expliquer au peuple de bon sens et de bonne foi qu'il est impossible de trouver 30 milliards de dollars par an pour que 862 millions de personnes victimes de la famine puissent jouir d'un des droits humains fondamentaux: le droit de se nourrir et alors le droit de vivre ?». Le bon sens n'est pas ultralibéral


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