Algérie

Le Sommet d'une vision commune



Volontaire et engagé sur tous les fronts, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a été reçu, hier, au Caire, par le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi pour lui remettre la lettre d'invitation aux travaux du 31e Sommet arabe d' Alger que lui a adressée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Après avoir effectué la même mission auprès du président Mahmoud Abbas et de l'Emir du Koweït, tous deux résolus à honorer les attentes de la Nation arabe, Lamamra a donc bouclé la troisième étape que d'aucuns jugeaient délicate, compte tenu de certains facteurs récents.Outre le fait qu'il s'est acquitté de sa tâche, c'est avec une chaleur particulière qu'il a été reçu par le Raïs égyptien auquel le président Tebboune a transmis «ses salutations et son souhait de continuer à travailler de concert avec lui pour renforcer la coopération bilatérale». On sait également que le message portait sur la volonté de l'Algérie de «consacrer la tradition de concertation et de coordination politique entre les deux pays frères». En ce sens, la réponse du président Abdel-Fattah al-Sissi est à la hauteur de l'événement puisqu'il a affirmé «sa volonté de participer et de contribuer personnellement au soutien de ces efforts pour que cette échéance arabe importante soit sanctionnée par des résultats à la hauteur des aspirations des peuples arabes».
Il est heureux qu'en la circonstance, les relations historiques entre l'Algérie et l'Egypte aient été évoquées pour conforter la vision commune d'une démarche complémentaire non seulement en ce qui concerne la réussite du Sommet arabe d'Alger, mais aussi l'exigence d'une dynamique nouvelle dans la coopération multiforme entre les deux pays frères, ainsi que cela avait d'ailleurs été convenu, lors de la visite officielle du président Tebboune au Caire, début 2022. S'agissant de certaines questions régionales et internationales, on peut être certain que les discussions ont permis d'échanger les vues et de convenir d'une concertation soutenue pour les questions d'intérêt commun, qu'il s'agisse d'affaires strictement arabes ou africaines. L'Algérie qui a fait du prochain Sommet une priorité absolue de son action diplomatique et oeuvre pour un soutien redynamisé des droits légitimes du peuple palestinien frère à son Etat indépendant avec El Qods comme capitale, n'aura de cesse de réunir l'ensemble des pays membres de la Ligue arabe pour transcender les obstacles, de manière inconditionnelle.
Chaque étape franchie, durant les jours prochains, devrait permettre de garantir le plein succès d'un Sommet vers lequel convergent tous les regards, malgré des manoeuvres et des déclarations volontiers pessimistes, tant il semble que certaines officines font feu de tout bois pour tenter de saborder l'entreprise. C'est mal connaître la diplomatie algérienne, ses moyens, ses vertus et ses arguments majeurs. En ce sens, les pavés qu'on jette sur son chemin, par-ci, par-là, n'empêcheront nullement le cours naturel des choses car, à la base de cette politique étrangère conduite par le chef de l'Etat Abdelmadijid Tebboune, se trouve l'incontournable référence à l'offre de la Ligue arabe, en 2002, sous le vocable de «la paix contre la terre». Rappelons qu'il s'agissait là d'une initiative de l'Arabie saoudite, adoptée par la majorité des Etats membres de la Ligue arabe au sommet de Beyrouth, le 28 mars 2002, et par laquelle l'entité sioniste était assurée d'une normalisation générale avec l'ensemble des pays arabes, une fois restitués les territoires illégalement occupés depuis juin 1967. On sait comment l'Etat sioniste a accueilli cette offre et comment il a franchi d'autres lignes rouges, jusqu'à tenter, aujourd'hui, ouvertement, la judéisation totale d'El Qods et la destruction de la Mosquée El Aqsa. Plus que prometteuse, l'initiative arabo-saoudienne de 2002 était aussi généreuse, dans la forme comme dans le fond, et elle aura permis de situer la vraie nature de l'expansionnisme sioniste et son arrogance envers les Etats qui ne s'inclinent pas devant son diktat. En ce sens, le Sommet d'Alger visera, d'abord et surtout, à clarifier l'enjeu et ressouder les rangs.


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