Algérie

LE SOIR DU CENTRE



INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES
Un nouveau barrage à Tizi-Ouzou
En visite de travail dans la journée de jeudi dernier à Tizi- Ouzou, Hocine Nécib, ministre des Ressources en eau, a annoncé l'inscription d'un nouveau barrage à Sidi Khelifa, dans la région d'Azeffoun, à l'extrême nord de la wilaya.
L'inscription de ce nouveau barrage dont les études de faisabilité techniques ont été achevées et le lancement des travaux sera annoncé incessamment, permettra d'augmenter la capacité de mobilisation de la ressource hydrique de la wilaya qui provient, essentiellement des eaux superficielles. La réception, à l'horizon de 2014/2015, de la nouvelle infrastructure augmentera les capacités de connexion de l'ensemble des daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou au réseau de distribution de l'eau. Ces capacités sont, pour certaines, alimentées à partir des transferts réalisés depuis le barrage de Takesbt, en attendant que d'autres localités situées sur le flan sud de la wilaya soient alimentées à partir du barrage de Koudiet Asserdhoun, situé à la lisière des wilaya de Bouira et de Tizi- Ouzou et dont les travaux sont en cours. La réception du barrage de Sidi Khelifa, dans la région d'Azeffoun, dont l'eau bénéficiera à certains villages de la wilaya de Béjaïa, constitue une solution optimale pour les communes de la daïra de Bouzeguène et celles limitrophes, relevant de la daïra d'Iferhounène, au sud-est de la wilaya de Tizi- Ouzou. Avec la construction de ce barrage (Sidi Khelifa), c'est le système de connexion de l'ensemble de cette wilaya qui sera finalisé et qui sera, en outre, renforcé par le transfert qui sera réalisé à partir de la station de dessalement de Cap Djinet et qui renforcera les capacités d'alimentation de la ville côtière de Tigzirt. On signalera que lors de sa visite, dans la journée de jeudi dernier, Hocine Necib a donné le coup d'envoi effectif des travaux du barrage de Souk n'Tlata, situé au sud de la ville Draâ Ben Khedda. Et ce, après la levée des contraintes liées aux oppositions de citoyens propriétaires des terrains qui ont servi d'assiette à la réalisation du barrage et qui ont formulé des exigences pour leur indemnisation et leur relogement pour ceux qui ont des habitations situées sur les lieux. Le ministre a eu à procéder, dans le courant de la même journée, à la mise en service d'une station située dans la commune de Boudjima, près de 20 km au nord de Tizi-Ouzou, et qui permettra l'alimentation de 80 000 habitants répartis sur plusieurs villages et communes de plusieurs daïras situées sur le flanc nord de la wilaya, à partir d'un transfert effectué à partir du barrage de Takesbt et dont les travaux ont nécessité la fourniture et la pose de 100 km de canalisation de 11 réservoirs, de 6 stations de reprise et d'un système de télétransmission et de télémesure. Le ministre a également inspecté plusieurs ouvrages d'assainissement et annoncera la construction d'un programme de réalisation de stations d'épuration, notamment en amont du barrage de Takesbt. Des ouvrages qui permettront le traitement des eaux de ce barrage qui desservent les wilayas d'Alger et de Boumerdès, en plus de Tizi-Ouzou.
S. Aït Mébarek
AIN DEFLA
Mise au jour d'un vaste détournement des crédits accordés aux bénéficiaires de l'Ansej
Le trafic entre certains fournisseurs et certains bénéficiaires des crédits accordés par l'Ansej — tout le monde en parlait et tout le monde le savait — a débuté timidement depuis quelques années avant de s'étendre au point de prendre des proportions considérables, portant sur une fourchette estimée, selon certaines services, entre 400 et 800 milliards de centimes, indique-t-on.
Ce que tout le monde savait sur ce trafic, par oui-dire, les services de la gendarmerie, selon ces mêmes sources, viennent de le mettre au jour, ajoute-t-on. Il y a eu d'abord l'affaire, l'année dernière, qui a éclaboussé l'Agence d'Aïn Defla, quand cinq de ses agents ont été arrêtés pour différents chefs d'inculpation et emprisonnés. Au cours de ce mois de décembre, c'est la police qui a arrêté un faux fournisseur, originaire d'Aïn Defla, qui arnaquait les bénéficiaires en exigeant d'eux le versement de 30 % du montant global du crédit accordé. Il leur faisait miroiter en contrepartie, les équipements commandés dans un délai ne dépassant pas les trois mois. Des équipements qui n'arrivaient pas, après que les délais eurent été dépassés, ce qui les a poussés à déposer plainte. Cette fois, ce sont les services de la gendarmerie qui ont entamé une vaste enquête, après avoir obtenu des informations sur un trafic à grande échelle portant sur des sommes colossales. Ce trafic se faisait, selon nos sources, sur la base d'un deal entre certains fournisseurs véreux, et des bénéficiaires de l'Ansej qui, profitant de multiples failles à plusieurs niveaux dans la gestion du processus du soutien, encaissaient des sommes inouïes qu'ils dilapidaient, à des fins très éloignées des buts des projets pour lesquels ils ont sollicité des crédits de soutien. Selon les informations que nous avons pu obtenir de sources crédibles, il s'agit de kits d'équipements (boulangeries par exemple), les mêmes qui faisaient le tour de plusieurs bénéficiaires, juste le temps que la commission chargée du suivi constate l'installation, après quoi l'équipement était transféré ailleurs. On indique que les enquêteurs de la gendarmerie ont découvert aussi que des locaux commerciaux ont été loués, sur papier seulement, à plusieurs bénéficiaires, les locataires se contentant juste d'encaisser un loyer portant sur une période très limitée, juste le temps que la commission passe par là pour dresser le constat d'existence du local. Il a même été découvert, selon d'autres sources, que certaines entreprises n'ayant jamais existé, ont bénéficié des largesses des crédits de soutien Ansej. L'enquête entamée par la gendarmerie risquant de déboucher sur un trafic colossal à grande échelle, on indique que certains gros fournisseurs impliqués usent de toute leur influence pour enrayer, l'enquête, sinon l'étouffer, face à une gendarmerie décidée à aller jusqu'au bout. Pour l'heure, avons-nous pu apprendre, il ne s'agit pas moins de quelque 12 000 dossiers qui sont en voie de traitement dans le cadre de l'enquête initiée. Dans le cadre de cette enquête, nous avons appris que le mois dernier, une cinquantaine d'individus impliqués dans ce trafic ont été arrêtés et déférés devant la justice, et l'enquête est encore loin d'être terminée. Par contre indique-t-on, le dispositif Ansej n'est pas totalement négatif puisque beaucoup de jeunes investisseurs ont trouvé leur voie, sont devenus bancables, ont remboursé leurs dettes et même bénéficié de nouveaux crédits dans le cadre de l'extension de leurs projets, devenus honnêtement rentables à force d'efforts et de travail générant même de nombreux emplois pour d'autres jeunes. Ce n'est donc pas le dispositif qui est en cause mais, nous dit-on, il faut assainir l'ensemble du parcours et le débarrasser de tous les parasites qui sont venus se greffer dessus.
Karim O.
TIPASA
Sécurisation des fêtes de fin d'année
En prévision des fêtes de fin d'année, les services de sécurité de la wilaya de Tipasa ont mis en place des mesures et un dispositif exceptionnels de sécurité, destinés à assurer la sécurité des citoyens.
Il s'agit d'une importante couverture sécuritaire complétée par l'apport de jeunes policiers fraîchement sortis des écoles de police en vue du renforcement de moyens policiers pour accroître une présence sur le terrain soit par un personnel en uniforme ou en civil, visant une sécurisation accrue des citoyens et de l'environnement en ces temps de fêtes. Outre cet apport en nouveaux éléments policiers, il a également été programmé des patrouilles de jour et de nuit en des lieux publics à grande affluence citoyenne à l'instar des marchés, aires de jeux pour enfants et les places publiques. Cette présence policière se prolongera au-delà de ces périodes festives. Dans le même cadre sécuritaire concernant le sujet sensible et très particulier de la répression de la criminalité, de la lutte contre le trafic de drogue et de la vente illicite de boissons alcoolisées, il a été prévu des opérations «coup-de-poing» qui seront lancées par les services combinés de la police. Ces raids concernant des endroits ciblés et identifiés des nids de la propagation des fléaux sociaux, consistent à renforcer le dispositif policer par l'instauration et la multiplication de plusieurs barrages fixes et mobiles en plusieurs points de la périphérie urbaine, notamment à Koléa et à Hadjout où crimes, agressions et drogue font des ravages. Par ailleurs, des inspections des personnes et des véhicules jugés suspects sont envisagées ou renforcées en certains points du territoire de la wilaya. Des équipes et des patrouilles itinérantes, des Unités spéciales d'intervention rapide sont mobilisées H24 et prêtes à intervenir en tout lieu et en tout temps, mettant à contribution les services des renseignements généraux, disposant de bases de données informatiques où se trouvent recensées toutes les personnes ayant une affaire criminelle, un passé criminel ou recherchées par la justice et la police. La police scientifique, avec son apport technologique à l'aide des techniques nouvelles de lutte contre toutes les formes de cybercriminalité, est devenue omniprésente et incontournable. Ce service, constitué de jeunes universitaires spécialisés et formés aux techniques policières de pointe, avait permis dans un passé récent de solutionner plusieurs affaires policières et criminelles, à l'instar des investigations ayant permis d'identifier des criminels au-dessus de tout soupçon, tel le «faux raqui» de Koléa, le camelot assassin de Bourkika, l'arnaqueur des agences de location de voitures de Ahmer El Aïn, le réseau de vol de véhicules de Tipasa ou le crime crapuleux commis au village dit «Marocain» de Hadjout... Le comportement des policiers envers les citoyens, ainsi que leur accueil a fait l'objet d'instructions strictes et de recommandations particulières à destination de l'ensemble des policiers sur le terrain afin de faire preuve de vigilance et d'un comportement sans faute dans l'accomplissement de leur devoir. A ce titre, il a été mis en service un numéro vert (48 15) au profit des citoyens pour la réception des appels de jour et de nuit H24.


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