Algérie

LE SOIR DU CENTRE



HARCÈLEMENT MORAL EN MILIEU PROFESSIONNEL
Le vide juridique déploré par les syndicalistes
Le harcèlement moral au travail a été au menu d'un séminaire organisé, dans la journée d'hier à Tizi-Ouzou par le Satef en partenariat avec la fondation Friedrich Hebert.
L'objectif de cette rencontre qui a regroupé de nombreux enseignants et militants du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation est de faire l'état des lieux juridiques de la problématique en Algérie, former, informer, sensibiliser et outiller les syndicalistes sur cette forme de violence attentatoire à l'intégrité des victimes avec des répercussions sur leur état de santé physique et psychique. Animés par B. Amoura, secrétaire général du Satef, Nawal Guellal, chef de projet à la FES, Nassera Merrah et Nadjia Zeghouda, des syndicalistes et consultantes auprès de la FES, les débats ont longuement porté sur la définition de la notion de harcèlement moral ainsi que sur l'encadrement juridique et institutionnel relatif aux droits des travailleurs et à leur évolution en milieu professionnel. Les présents ont déploré le vide juridique et l'absence de références à cette forme de violence dans le code du travail algérien. Un contexte de vacuité juridique qui jette dans le désarroi de nombreuses personnes victimes de harcèlement moral au sein de leur environnement professionnel, de la part d'un responsable et d'une autorité hiérarchique. Dans son exposé, Nassera Merrah s'est inspirée de la littérature et des écrits sur le sujet pour rendre intelligible la notion à son auditoire. Des syndicalistes à qui il appartient, expliquera Mme Merrah, de s'investir par la formation et le travail de sensibilisation et l'action de terrain afin de constituer un large courant d'opinion et d'influence sur les décideurs politiques et le législateur et d'amener ce dernier à inscrire dans le code du travail une loi réprimant le harcèlement moral, citant l'expérience menée par le collectif de femmes de l'UGTA dont la mobilisation a abouti à la criminalisation du harcèlement sexuel par le législateur algérien, dans le cadre d'une loi promulguée en 2006. Mme Nadjia Zeghouda évoquera l'alternative que peuvent constituer les traités et les conventions internationales ratifiés par l'Algérie et qui peuvent constituer des outils entre les mains des syndicalistes pour monter des dossiers et établir leurs stratégies pour défendre les intérêts des victimes. Un inconvénient, cependant, «la loi algérien ne permet pas de contourner un vide juridique dans le cas d'espèce par le recours à la jurisprudence », fera remarquer Nacera Hadouche, avocate. Et d'ajouter que cette situation ne doit pas confiner les victimes, les associations et les syndicats au silence et à la résignation. «Il faut faire du bruit, jeter l'opprobre sur le bourreau au lieu de laisser la victime se morfondre et subir l'humiliation dans le silence.» En attendant, les participants se sont passé le mot : il faut investir le terrain par la sensibilisation, par médias interposés et des actions militantes ciblées, alerter l'opinion publique, en un mot, faire du lobbying pour aboutir au changement des lois. D'autant plus, signale-t-on, que des amendements sont en préparation et vont être apportés au code du travail au niveau de l'APN.
S. Aït Mébarek
AHMER-EL-AIN (TIPASA)
Un réseau de voleurs de véhicules par système électronique démantelé
Une bande spécialisée dans le vol par effraction, par intrusion et démarrage de véhicules par l'utilisation d'un système électronique, doté de cartes mémoires programmables avec puces adaptées à chaque type de véhicule, a été mise hors d'état de nuire par la police de la ville d'Ahmer-El-Aïn.
Ce système électronique encastré dans un boîtier, utilisé par des malfaiteurs «formés » dans sa technologie, est un jeu d'enfant. Aucune protection par télécommande, ni serrure, ni moteur ne lui résistent. Il s'agit d'un décodage de la clé d'accès électronique, qui déverrouille le système de protection. Un ingénieur en électronique nous dira que «cette technique de vol par déverrouillage électronique, contrairement à l'accès illégal aux systèmes bancaires informatisés des cartes de crédit, a été couramment utilisée par des gangs de malfaiteurs à travers le monde. La solution réside dans la dotation en une clé électronique d'accès reconfigurée et protégée par un mot de passe codé, contrairement aux clés actuelles qui sont dotées de simples automatismes électroniques, facilement accessibles aux malfaiteurs». Quant à cette affaire, elle remonte au début de la semaine dernière. Lors d'une banale patrouille de routine, jeudi dernier à 1 h du matin, la police de la ville d'Ahmer El Aïn a remarqué au niveau de la cité des 50 logements, une animation inhabituelle autour d'un véhicule Renault Symbol. Ce mouvement attira l'attention des policiers, qui patrouillaient en véhicule et en tenue civile dans cette cité. Cela n'avait pas inquiété l'occupant qui était au volant. La persévérance des policiers a été payante, car à 3 heures 30 du matin, deux des trois occupants sortirent du véhicule et rejoignirent une voiture Clio Campus, garée à quelques mètres de là. Sitôt devant ce véhicule, une des deux personnes fit sortir d'un sac, un boîtier noir rectangulaire, et s'agenouilla en procédant à des manipulations près de la portière du véhicule. Les policiers se plantèrent face aux deux personnes qui prirent instantanément la fuite. Après une folle course poursuite dans la nuit et les dédales de la cité des 50 logements, le suspect au boîtier noir fut rattrapé et arrêté, tandis que le second est toujours en fuite. Le troisième suspect fut arrêté au volant de la Renault Symbol. Mais que faisaient les trois compères, la nuit, à 3 heures 30 du matin, devant un véhicule, dont le propriétaire habitait à quelques mètres ' Le suspect M. A., né en 1971, un repris de justice et habitant à Hamadi, à Boumerdès, est un spécialiste de ce genre d'effraction. «Je peux ouvrir n'importe quel véhicule avec ce système électronique en l'espace de trois minutes. Je peux faire démarrer le véhicule à distance, sans utiliser la clé de contact», a déclaré ce malfaiteur aux policiers, en ajoutant qu'il avait payé ce «gadget», 10 millions de centimes et qu'il n'est pas à sa première opération. «C'est avec mes trois amis que j'ai volé à Fouka une Dacia Logan bleue», a déclaré ce malfrat aux policiers. Mais où et comment est écoulée cette «marchandise» ' «C'est simple, répond M. A., je vole les véhicules pour le compte de A. A., résidant à Meftah, et qui me verse 5 millions de centimes.» La perquisition au domicile de A. A., à Meftah, qui, selon ses acolytes est constamment en déplacements à Chlef, et qui est toujours en fuite, a permis de découvrir de fausses cartes grises, des plaques d'immatriculation, de faux permis de conduire et une importante somme d'argent, sont près de 14 milliards de centimes. En perquisitionnant au domicile de M. A., la police a retrouvé deux clés électroniques spéciales, des actes de vente signées et vierges, des fiches techniques de véhicules vierges, des vignettes pour véhicule, des assurances véhicules ainsi que du matériel électronique spécialisé. Le délinquant appréhendé au volant de la voiture a nié toute participation directe au vol. «Je servais de chauffeur de véhicule et j'ai conduit le véhicule Logan volé à Fouka et j'ai reçu cinq millions pour cette besogne», se défend B. L., 30 ans, sans travail et résidant à Fouka. Lors de la perquisition au domicile de ce dernier, la police a retrouvé un contrat de location d'un véhicule Hyundai Accent, deux clés spéciales, deux plaques d'immatriculation vierges et près de 5 millions de centimes. Deux autres malfaiteurs sont toujours en fuite. Présentés au procureur de la République de Hadjout, les dénommés A. M. et B. L. ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Hadjout.
Larbi Houari
Des collégiens d'Azzefoun visitent Le Soir d'Algérie
Les élèves du CEM Base 7 d'Azzefoun nous ont rendu visite, hier matin, au siège du journal. Quelque 31 élèves accompagnés de leur directeur M. Madani Ahcène, du professeur Boudjelil Ali et de M. Smaïli Ali le magasinier, ont suivi la visite guidée avec curiosité et une soif d'apprendre à peine masquée. Des questions très pertinentes ont été posées par les élèves, telles que la liberté d'expression, le déroulement et la confection d'un journal ou alors le volet publicitaire. Souhaitons beaucoup de réussite à ces élèves dans leur parcours scolaire.
Hayet Ben
DJENDEL
Deux motocyclistes tués dans un accident de la route
Cet énième drame de la route, qui s'est produit vendredi dernier vers 15h, a eu pour théâtre le CW n°11 reliant la commune de Djendel à celle voisine de Bir Ould Khelifa. Les deux victimes qui ont trouvé la mort sur le coup, deux jeunes âgés respectivement de 25 et 32 ans, roulaient sur une moto, en direction d'Oued El Djamaâ d'où elles sont originaires, derrière un camion Sonacome, un K120, chargé de tuyaux d'irrigation. Pour des raisons que seule l'enquête, entamée par la gendarmerie pourra déterminer, la moto est allée s'incruster dans l'arrière du camion. Les deux passagers du motocycle ont trouvé la mort sur le coup. Les éléments de la Protection civile, après les relevés d'usage, ont acheminé les deux corps vers la morgue de l'hôpital de Khemis Miliana.


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