Algérie

Le Soir du Centre



Le Soir du Centre
La salle de conférences de l'université de Tipasa a abrité récemment une manifestation culturelle dédiée aux événements de décembre 1960, mais aussi à l'attention des étudiants de l'université de Tipasa.Placé sous le patronage de l'université de Tipasa et de la direction de la culture, cet événement a permis d'honorer deux personnes ayant marqué l'Algérie, son histoire, sa culture et son art. Il s'agit de Sid Ali Kouiret et de Yacef Saâdi, le chef de la Zone autonome d'Alger.Yacef Saâdi, un moudjahid, qui fut à la fois écrivain, cinéaste et sénateur au Conseil de la nation, avait en 1945, rejoint le Parti du peuple algérien (PPA), puis le MTLD issu de la dissolution du PPA. De 1947 à 1949, Yacef Saâdi combattit dans l'Organisation spéciale (OS). En 1955, il est envoyé par Abane Ramdane en Suisse en vue de pourvoir aux besoins en armes, en argent et en postes-radios ; emprisonné en 1955 à la prison Barberousse à Alger, il fut à nouveau arrêté le 24 septembre 1957.Lors de l'exposé de son parcours historique de combattant, Yacef Saâdi évoquera l'ancienne résistante Germaine Tillion, déportée à Ravensbrèck, ethnologue, ancien membre du cabinet de Jacques Soustelle, qui venait d'arriver à Alger dans le cadre d'une commission d'enquête internationale sur le régime concentrationnaire, il décida alors de la rencontrer. Germaine Tillion et Yacef Saâdi se rencontreront par deux fois, en 1957, lors de la Bataille d'Alger ; elle témoignera en sa faveur lors d'un de ses trois procès – où il sera par trois fois condamné à mort, puis interviendra pour obtenir qu'il ait la vie sauve. Lors de son exposé à Tipasa, il évoquera avec émotion Germaine Tillion : «Elle a sauvé 235 personnes de la guillotine en risquant six fois la mort ; j'avais voulu la rencontrer pour mieux lui expliquer que je ne poserai pas de bombes là où il y a des civils.»La peine de mort de Yacef Saâdi fut commuée en 1958. «La presse coloniale, disait à mon sujet “il dirige la Bataille d'Alger de sa prison”.»Evoquant le chahid Ben M'hidi, Yacef Saâdi disait «j'ai vécu avec lui dans le même refuge. Ce fut un immense intellectuel qui m'a appris beaucoup de choses», en poursuivant «il me disait, je prie Dieu qu'on m'arrête afin que je sache pourquoi les gens arrêtés avouent». Ce fut avec une grande tristesse et une émotion mal contenue que Yacef Saâdi relata les circonstances de l'assassinat de Ben M'hidi. «je demande à voir la mort en face. Ne me bandez pas les yeux, avait dit le chahid à ses tortionnaires et assassins», disait le conférencier.Lors de cette cérémonie, ce fut au tour de Sid Ali Kouiret d'être longuement ovationné par l'assistance.Mme la rectrice de l'université de Tipasa, lors de son allocution de bienvenue, avait mis l'accent particulièrement sur le déplacement de Sid Ali Kouiret, «bien que malade, il avait fait le trajet à Tipasa, c'est un geste que nos étudiants présents apprécieront certainement». La salle résonna lors de cette dernière ovation.Un citoyen présent à cet événement dira à propos de Sid Ali Kouiret en évoquant son parcours : «En 1951, il fut à Berlin avec la troupe EI-Mesrah EI-Djazaïri, puis à Paris, en 1952, en entonnant «Min Djibalina» dans les cafés algériens. En 1953, il se retrouve à Bucarest pour le festival de la jeunesse pour la paix. La même année, il rejoint la troupe dirigée par Mahieddine Bachetarzi. En 1955, il était fiché, lui et ses camarades, par la DST française. Il rejoignit Mohamed Boudia, Hadj Omar, Missoum, Noureddine Bouhired en débarquant tour à tour à Marseille puis à Paris ; en 1958, il fait partie de la troupe artistique du FLN. Après l'indépendance, il est au TNA et, en 1963, il se lance dans le cinéma.» Monsieur Djilali Zebda, le directeur de la culture de la wilaya de Tipasa et Mme Djenouhat, la rectrice de l'université de Tipasa, en remettant des bouquets de fleurs et des cadeaux aux deux invités, ont tenu à leur dédier aussi des attestations, en faisant, en outre, don d'un chèque à Sid Ali Kouiret, qui se trouvait dans une situation où il pouvait difficilement marcher, tant sa santé est précaire.Houari LarbiBLIDAUn jeune époux tire deux balles sur sa femme à Ouled YaïchJeudi dernier, un jeune homme a tiré deux balles sur sa femme à Ouled Yaïch, commune située à 5 kilomètres au nord de Blida.Ce drame s'est produit suite à une altercation verbale entre le jeune couple. N'ayant pu contenir sa colère, l'époux a pris le révolver de son père, un ancien moudjahid, avant de tirer à bout portant sur la poitrine de la victime. Grièvement blessée, elle a été transportée en urgence par les éléments de la Protection civile à l'hôpital Frantz-Fanon de Blida où elle est en réanimation.De leur côté, les éléments de la police scientifique et ceux de la police judiciaire de Ouled Yaïch se sont déplacés sur les lieux pour les besoins de l'enquête et l'arrestation de l'auteur qui a été placé en garde à vue en attendant sa présentation devant la justice.M. B.Un enfant de deux ans meurt noyé dans une bâche à eauDans la commune de la Chiffa, à 7 kilomètres à l'ouest de Blida, un enfant de deux ans est décédé, jeudi dernier, noyé dans une bâche à eau à proximité du domicile parental de la victime. Selon une source proche des parents de l'enfant, celui-ci jouait à proximité de cette réserve d'eau lorsqu'il chuta à l'intérieur de la bâche. Une enquête a été ouverte par la police pour connaître les véritables circonstances du drame. Il y a lieu de souligner que cette bâche à eau est utilisée pour l'irrigation des vergers entourant la maison.M. B.BOUMERDÈSDes promotions au sein de la policeSaisissant l'occasion de la fête de la Police arabe, la direction de la Sûreté de la wilaya de Boumerdès a accordé des promotions à ses cadres et agents de police AP dont certains ont, selon leurs chefs hiérarchiques, enregistré des résultats probants dans la lutte contre la délinquance et la criminalité dans la région.Ainsi, le commissaire principal Azzedine Ténine, chef de Sûreté de la daïra de Boudouaou, a été promu au grade de commissaire divisionnaire.Deux commissaires de police, dont Fateh Roubaà? chef de la brigade de la police judiciaire, ont été promus au grade de commissaire principal.Lors de la même cérémonie, 4 lieutenants de police, dont le chef de Sûreté urbaine de Ouled Moussa, Mohamed Belkedar, grimpent au grade de commissaire de police.Par ailleurs, 14 inspecteurs évoluent vers le rang d'inspecteur principal, 3 brigadiers de police deviennent des brigadiers-chefs et 9 agents de police AP sont désormais des brigadiers.




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