Algérie

Le Soir du Centre



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«Depuis le séisme d'El-Asnam en 1980, les pouvoirs publics et la population voient avec une angoisse croissante s'intensifier les effets destructeurs des aléas naturels et technologiques, du fait qu'ils frappent des zones de plus en plus peuplées et construites», dira en substance, le Pr Djilali Benouar, dans son exposé introductif aux travaux de la journée d'étude organisée, dernièrement, à l'initiative d'EMEEV, entreprise spécialisée dans l'organisation des événements scientifiques, économiques et culturels, en collaboration avec l'APW et le soutien de nombreuses APC de la wilaya de Tizi-Ouzou.La problématique a été abordée, à travers des conférences par des spécialistes en génie civil et experts en risques majeurs qui ont croisé leurs points de vue sur la stratégie et la capacité des pouvoirs publics ainsi que de la population à réagir face aux aléas de la nature. Inondations de Bab-El-Oued (2001), séisme de Boumerdès (2003), inondations de Ghardaïa (2008), tempête de neige qui ont frappé des wilayas du nord du pays en 2012, éboulements et glissements de terrain survenus dans de nombreuses villes et communes de la wilaya de Tizi-Ouzou sont des événements aussi traumatisants que destructeurs connus par notre pays avec des coûts humains et économiques et qui viennent rappeler encore une fois le danger que présentent ces risques naturels pour l'Algérie et la nécessité d'élaborer des stratégies de veille et de prévention. Objectif, réduire les risques des catastrophes dont les effets dévastateurs sont démultipliés de façon consubstantielle à la croissance et à l'expansion rapides de la population dans le zones à risque. «On s'est rendu compte aujourd'hui que les risques majeurs ont, et peuvent avoir, des conséquences d'une gravité et d'une ampleur telles qu'il faudrait désormais consacrer beaucoup plus d'attention à la recherche scientifique, à la planification et à l'atténuation. Les aléas naturels ne doivent pas être envisagés seulement sous l'angle humanitaire et social en général ; il faut en voir aussi et surtout les retombées économiques. Ces risques naturels et technologiques majeurs peuvent constituer une redoutable entrave au développement économique et social», dira le conférencier qui met l'accent sur les effets dévastateurs de ces phénomènes sur le développement économique des pays concernés. «Exprimées en pourcentage du produit national brut, les pertes, que ces catastrophes engendrent dans de nombreux pays en développement qui y sont particulièrement exposés, anéantissent souvent toute croissance économique réelle. Il en résulte que les aléas naturels constituent non seulement un problème d'ordre humanitaire, mais aussi un problème de développement qui recèle des germes de bouleversement économique et social», signale le Pr D. Benouar qui met en garde sur les risques encourus si «les pouvoirs publics n'intègrent pas au processus de la planification économique et sociale des mesures appropriées d'atténuation. Les effets des catastrophes produites dans le passé pourraient avoir été sensiblement réduits si des mesures pré, pendant et post-catastrophes ont été adoptées et mises en place. Il est aujourd'hui accepté que la gestion des risques de catastrophes doit être basée sur le développement et l'application systématiques des procédures, des stratégies et des pratiques de réduction des vulnérabilités de la société, afin de limiter l'impact négatif du risque naturel considéré, dans la perspective du développement durable», dira encore le spécialiste pour qui «les mesures de réduction de risque de catastrophes sont les plus réussies quand elles impliquent la participation directe de la société civile, probablement exposée à un aléa donné, dans la planification, la prise de décision, et les actions opérationnelles à tous les niveaux de la responsabilité.»B. T.L'opération «ports bleus» démarre aujourd'hui à AlgerVaste nettoyage des infrastructures au programmeLa journée nationale «opérations ports bleus» débute aujourd'hui au niveau des ports et abris de pêche relevant de la wilaya d'Alger. Une vaste opération de nettoyage et enlèvement des déchets est ainsi programmée au niveau des infrastructures portuaires.F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - L'opération organisée par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques concerne les ports et abris de pêche de la capitale. Selon les organisateurs de la manifestation, de nombreux ports sont relativement démunis face aux pollutions de faible ampleur qui affectent les chenaux et bassins et risquent de s'y propager à partir des quais et terre-pleins. Ainsi et pour diminuer les déchets aquatiques, la production des déchets doit être minimisée selon les spécialistes. Ces derniers sensibilisent donc à travers cette initiative sur un minimum de pollution du milieu marin. Face à ce constat, l'opération «ports bleus» concerne le nettoyage de ces espaces. Il s'agira ainsi de sensibiliser les usagers des ports sur l'impact de l'activité humaine et sur l'environnement. Par ailleurs, et selon les organisateurs, les outils pédagogiques fournis informeront sur la problématique des déchets et encourageront à adopter des gestes éco-citoyens.L'opération visera trois volets que sont le nettoyage des terre-pleins des ports, des déchets flottants sur les surfaces des bassins portuaires ainsi que les fonds des bassins.F.-Z.B.Aïn DeflaUn hètelier à la tête de la Chambre de commerce de la wilayaJeudi dernier en milieu de matinée, en présence des autorités civiles et militaires, le chef de l'exécutif de la wilaya a procédé à l'installation officielle du Bureau de la Chambre de commerce, dans le cadre du renouvellement des bureaux de toutes les wilayas du pays.Cette fois c'est Nadjem Mohammed, propriétaire d'une résidence hètelière, qui va présider aux destinées de cette organisation. Il sera assisté par deux vice-présidents, en l'occurrence les sieurs Krelifi et Sahnoun, respectivement industriel et entrepreneur en bâtiment. Trois autres membres, un producteur laitier, un commerçant et un autre industriel complètent le bureau.On rappellera que ce bureau a d'abord été élu une premiere fois lors d'une première assemblée générale mais avec un vote à main levée qui, par la suite, a été remis en cause et refait à bulletins secrets le 10 mai dernier, avec les mêmes résultats.Prenant la parole à cette occasion, le chef de l'exécutif de la wilaya a rappelé les missions imparties à la Chambre de commerce. «Promouvoir tous les secteurs d'activité, coordonner ces activités, participer et dynamiser non seulement le commerce mais tous les secteurs de production à savoir l'industrie, le commerce, l'agriculture, le tourisme, l'hètellerie, l'emploi”? la Chambre a donc un grand rèle à jouer dans le cadre du développement global de la région», a-t-il précisé.Karim O.On y dénombre huit dérapages en l'espace d'un moisLes villageois d'Oued R'kham dénoncent la bretelle de la mortLundi dernier, aux environs de 10 heures du matin, alors que la pluie tombait sans discontinuer depuis la nuit, un camion de gros tonnage, chargé de ronds à béton, dérape et finit sa chute dans un ravin à quelque vingt mètres plus bas au bas-cèté de la chaussée, dans un oued et à quelques mètres d'une villa à trois étages. Les deux passagers ont eu la vie sauve miraculeusement, car si l'accompagnateur a eu le réflexe de sauter dès les premiers instants du dérapage, le chauffeur, quant à lui, a été entraîné dans la chute et s'est retrouvé prisonnier dans la cabine pendant plus de 6 heures.La scène se passe au niveau de la bretelle de Zeboudja reliant la RN5 à l'autoroute : la bretelle qui fut inaugurée par le président Bouteflika en personne en juin 2003. A l'époque, d'aucuns poussaient un ouf de soulagement, tellement les virages de la forêt d'Erich, ce fameux tronçon cauchemardesque des automobilistes, venaient d'être enfin contournés pour laisser place à un bon tronçon d'autoroute de 13 kilomètres reliant la ville de Bouira à la RN5 du cèté de Zeboudja. A l'époque, bien que la bretelle de 3 kilomètres soit réalisée avec une pente assez importante, soit près de 15%, tout le monde avait applaudi cette réalisation. Or, cette inauguration venait de signer le début du cauchemar des citoyens du village d'Oued R'kham, à 13 kilomètres au nord-ouest de Bouira, dont les habitations longent cette bretelle de part et d'autre de la chaussée.A l'époque, et bien que des spécialistes aient souligné le danger que constituait cette bretelle surtout pour les habitations situées en contrebas de la chaussée du cèté sud, car longeant un ravin et tout au long de la chaussée, personne parmi les responsables n'avait daigné ordonner la construction d'un mur de protection pour ces habitations. Et même pour les automobilistes.Aujourd'hui, après plus de onze ans, ces villageois qui ont dénombré des dizaines d'accidents dont plusieurs sont mortels, en ont assez de cette situation.Aussi, ce lundi, lors de cet énième dérapage de ce camion de gros tonnage, ce fut tout naturellement qu'ils décidèrent de se révolter en fermant cette route à la circulation à l'aide de pierres et autres troncs d'arbres.Pendant trois jours, ces villageois se mobilisaient mais, ce jeudi, lors de notre déplacement sur les lieux, tandis qu'une grue s'affairait à récupérer le rond à béton depuis le camion qui était toujours dans le ravin, les citoyens que nous avions interrogés, se sont montrés tous déçus par la réaction des autorités : d'après eux, même avec ces accidents à répétition, dont la majorité sont mortels, les responsables continuent à ignorer cette bretelle, alors que, pour cause de réfection du tronçon de Lakhdaria, tous les camions sont systématiquement orientés vers cette bretelle. Résultat : en l'espace d'un mois, il y avait huit dérapages et à chaque fois, cela frèle la catastrophe puisque en contrebas, il y a plusieurs demeures habitées.Ce jeudi, lors de notre déplacement, un des témoins de la famille Hamlaoui nous racontera comment un véhicule, lors de son dérapage avait écrasé un villageois, comment un camion avait écrasé un véhicule en stationnement tuant sur le coup deux passagers, comment un autre véhicule de marque Clio avait dérapé causant la mort de quatre membres d'une même famille, comment des chauffeurs de camion sont retirés inanimés par les villageois suite aux dérapages de leurs camions, etc.Un autre villageois nous raconte comment une vieille qui prenait son déjeuner la semaine passée dans la cour de sa maison, fut surprise par un camion qui venait de déraper dans sa direction et qui s'est immobilisé miraculeusement à deux mètres d'elle.Tous ces villageois ne souhaitent qu'une chose : que les responsables des travaux publics construisent le mur de protection le long de cette chaussée et en y mettant des ralentisseurs pour éviter tout excès de vitesse. Est-ce trop demander '




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