Algérie

Le Soir du Centre



Le Soir du Centre
Le coup d'envoi des journées d'études sur «l'anthropologie, dans l'œuvre de Mouloud Mammeri» organisées par la Maison de la culture en collaboration avec l'Université de Tizi-Ouzou et l'Association des enseignants de tamazight en commémoration du 25e anniversaire de la mort de l'auteur de La colline oubliée, survenue dans la nuit du 25 au 26 février 1989 à Aïn Defla, a été donné mercredi en hommage à la mémoire de cet écrivain, romancier, penseur, chercheur et anthropologue.Le programme prévoyant un bouquet d'activités qui s'est étalé jusqu' au 28 février a été l'occasion pour les étudiants en tamazight et en langue française d'en connaître un peu plus sur l'homme et son œuvre.La commémoration s'est donc ouverte mercredi , journée-phare de la manifestation, par une série de communications présentées dans la matinée par des spécialistes de l'œuvre mammérienne, Mme'boukhelou Fatima, docteur, enseignante au département de Français, M.'idir Ahmed Zaïd, professeur à l'Université Mouloud-Mammeri, Mme Malika Ahmed Zaïd, professeur des universités, réformes économiques et dynamiques locales), directrice d'habilitation.Dans sa contribution qui s'intitulait «Pour une analyse mythalytique de l'œuvre mammérienne» et son sous-titre «Mammeri et l'anthropologie, une vocation tardive mais précoce» Mme Boukhelou a essayé de démontrer que durant toute sa vie, Mammeri s'était engagé très tèt dans la sauvegarde et la préservation de la culture et de la langue berbères.«Parce que Mammeri, en 1938, portait déjà en lui le projet de doter sa culture qui était d'essence orale d'une graphie parce qu'il savait qu'une langue qui ne s'écrit pas pouvait disparaître».En 1952, poursuit l'oratrice, nous étions un pays colonisé, nous n'avions pas les moyens de mettre en œuvre cette politique.Mammeri va montrer dans son premier roman La colline oubliée qu'il y avait une manière de sauver la culture vécue déjà à travers l'architectonisation, c'est-à -dire mettre la culture d'en haut et la culture d'en bas sur un pied d'égalité, explique la conférencière. Il va donner au berger Mouh une stature de grand, de démiurge. Déjà dans son œuvre littéraire, il nous montre qu'il va tout faire plus tard pour que cette culture devienne une culture de premier degré.Très instructive et pertinente fut également la communication présentée par Idir Ahmed Zaïd qui a mis en exergue la profondeur de l'œuvre de Mammeri, qui s'est intéressé dans ses recherches et ses travaux à tout l'espace nord-africain et ses rapports particuliers à l'anthropologie. Malika Ahmed Zaïd qui a eu la chance de rencontrer Mammeri lors d'un stage au Sud a, dans sa brillante communication, qualifié ce chantre de la culture berbère qu'il a portée haut à travers ses études et sa démarche analytique, d'anthropologue accompli parce que touchant à tous les éléments par sa culture gréco-latine par laquelle il va fonder ainsi une école anthropologique avec ses outils et ses références confrontées avec l'ailleurs.Pour la séance de l'après-midi, les travaux devaient permettre, entre autres communications, à de jeunes chercheuses et à des étudiants de mettre le pied à l'étrier. Mlles Tidmint Nadia, et Cherfioui Soraya (étudiantes chercheuses) en présentant des communications sur le thème «de Tasga de la Colline à Tasga de la Traversée : plongée orphique et traversée initiatique» alors que Hamitouche Omar et Guerdou Sofiane (étudiants en master) devaient plancher sur le sujet «Pour une redéfinition du projet anthropologique en Algérie et une réconciliation de l'Algérie avec elle-même».S. HammoumMAIRIE DE LA VILLE DES GENÊTSLa colère de 39 employés payés au rabaisIls sont 39 employés comme agents de saisie à l'état-civil de l'APC de Tizi-Ouzou à réclamer justice auprès de l'administration.Touchant des salaires qualifiés d'humiliants qui varient entre 5?000 et 8?000 DA perçus dans le cadre des différents dispositifs de l'Etat, ils se sont rapprochés de notre rédaction pour crier à l'injustice et dénoncer la précarité de leur situation socioprofessionnelle.Le courroux de ces agents payés moins du SMIC en dépit de la charge de travail qu'ils abattent quotidiennement est d'autant plus grand que la plupart d'entre eux, des pères et mères de famille, justifient d'une ancienneté dans le poste de 5 à 10 ans, voire jusqu'à 20 ans de bons et loyaux services, nous signale-t-on.Séduit par la qualité du travail de ces employés et ému par leur situation, un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur venu superviser l'opération de numérisation de l'état-civil en novembre 2012 s'était engagé devant témoins (élus de l'APC, chef de daïra de Tizi-Ouzou, chef de service de l'état-civil) à plaider leur cause auprès de la tutelle en vue de la régularisation de leur situation administrative, et par ricochet, de leur situation salariale, témoigne-t-on. Cela, par la titularisation de tous les employés qui ont été chargés de l'opération de numérisation. Mais plus d'une année après cette visite ponctuée d'une promesse de régularisation sur laquelle les malheureux travailleurs fondaient de grands et légitimes espoirs, ils ne voient rien venir cela au moment où l'Etat promet d'améliorer le service public.A travers la presse, ils veulent se rappeler au bon souvenir de l'envoyé du ministère de l'Intérieur et du ministre chargé de la Réforme du service public.S. H.MEDEADémantèlement d'un réseau de trafiquantsLa cellule de communication de la police de Médéa vient de rendre public un communiqué faisant état du démantèlement d'un réseau de trafic et de vente illicite de boissons alcoolisées.Cette opération fait suite à une information concernant un groupe qui s'adonnait au trafic et au commerce illicite de boissons alcoolisées au cœur de la ville de Médéa. Les services de la 2e Sûreté urbaine de Médéa, après avoir procédé à une surveillance soutenue des activités du réseau durant plusieurs jours, ont tendu une souricière qui a abouti à l'interception d'un véhicule de marque Renault, cela, malgré une tentative de fuite des suspects et une course-poursuite au cœur de la ville .Le groupe intercepté, originaire de la wilaya de Tipasa, dont la moyenne d'âge est de 25 à 45 ans, était en possession de plusieurs centaines de canettes et de bouteilles de boissons alcoolisées de différentes marques.Présentés au procureur de la République de Médéa, les membres du réseau ont été placés sous mandat de dépèt à la prison de Médéa.Houari LarbiAïn DeflaLe ministre des Ressources halieutiques réactive son secteurLes Algériens, statistiquement, consommaient déjà peu de poisson hormis les populations des zones du littoral. Depuis quelques années, la courbe de consommation des produits de la mer, par an et par habitant, ne cesse d'accuser une courbe descendante.Déjà , avant l'indépendance, nous explique-t-on, seules les populations nanties pouvaient se permettre ce «luxe», la population algérienne devait se contenter de la vulgaire sardine. Il semble que depuis des décades, cet état de fait n'a pas beaucoup changé, pire il s'est aggravé.'la vulgaire sardine, considérée comme le poisson populaire, est elle-même devenue un produit de luxe. En effet, durant de longs mois, de septembre à mai, le prix du kg varie entre 200 et 500 voire 600 DA ce qui ne la met pas à la portée des ménages à faibles et même moyens revenus, tandis que des espèces dites «nobles» telles que la crevette, le thon, le rouget, l'espadon”? seuls les plus nanties peuvent les avoir dans leurs assiettes.Selon certaines sources, la consommation par habitant et par an, en Algérie, est loin d'atteindre les 10 kg, (6,2 kg en 2005) tandis que dans certains pays, elle se situe entre 20 et 80 kg.Interrogé à ce sujet, M. Ferroukhi, ministre de la Pêche, en visite jeudi dans la wilaya de Aïn Defla, explique cela par la poussée démographique.'on est passé de 9 millions d'habitants en 1962 à 36 millions aujourd'hui, l'offre sur le marché n'a pas évolué au rythme de la croissance démographique.'les moyens et outils de pêche notamment la pêche dans les océans sont limités, même par mer houleuse, la pêche devient périlleuse, et ne pas oublier le cycle de croissance du poisson qu'il faut ménager.«Tenant compte de tous ces facteurs, notre politique est d'apporter le complément pour renflouer l'insuffisance de l'offre en nous adonnant et en développant l'aquaculture qui est rentable à plus d'un titre surtout que les opportunités, les potentialités et le moyens existent», dit-il. Et d'ajouter «l'Algérie ne produit, avec ses 4 500 embarcations que 110 à 120 000 tonnes de poissons marins par an alors que la demande ne fait que s'accroîtrel'aquaculture peut offrir jusqu'à 70 000 tonnes».A l'université de Khemis Miliana, devant un auditoire composé de chercheurs, de cadres de l'Etat et de responsables des différents secteurs, le ministre a tracé les grandes lignes de la politique de son secteur «Nous réussirons notre projet de produire suffisamment de cette ressource quand nous arriverons à coordonner, harmoniser, construire les ponts entre les différents intervenants dans le processus de production, à savoir la recherche et les universités sont là , les praticiens, les plans d'eau ne manquent pas, les moyens de par les dispositifs financiers aussi, le tout c'est de constituer un filet bien émaillé, et c'est notre rèle à tous dans l'élaboration et la construction de ce filet». Au niveau du barrage de Ghirb, à Oued Chorfa dans la daïra de Djendel, en compagnie du wali et du P/APW, le ministre s'est rendu compte de ce qui se fait au niveau de l'exploitation de certaines espèces de poissons pêchés sur les lieux tels les carpes argentées, à grande bouche chinoise, le mulet et surtout le sandre très apprécié.S'entretenant avec les pêcheurs locaux, il dira : «Maintenant, il faut passer à l'étape suivante”? Il faut sortir du barrage où la pêche reste aléatoire et créer votre propre aquaculture dans la multitude des bassins et autres retenues collinaires, en réinvestissant les connaissances acquises et votre savoir-faire, non seulement vous produirez plus et mieux mais aussi vous contribuerez à la fertilisation des sols agricoles par la production d'engrais naturels produits par les élevages aquacoles.»A Djelida, au niveau du barrage de Harraza, M.'ferroukhi a posé, enfin, la première pierre de l'écloserie dont le projet était en dormance depuis presque 10 ans. Une écloserie qui selon le ministre sera la locomotive d'un pèle économique et social pour tout le secteur, parce qu'elle va initier tout autour de nombreuses activités agro industrielles et participer au développement agricole par l'utilisation des engrais.A Aïn Defla enfin, le ministre a été invité à visiter la grande exposition organisée par la Direction de la Sûreté de wilaya de Aïn Defla, au niveau de la grande salle du complexe omnisport, exposition qui s'intègre dans le cadre des 3 journées «portes ouvertes» sur la sécurité publique.




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