Algérie

LE SOIR DU CENTRE



AIN DEFLA
Une couverture sanitaire déséquilibrée
A l'analyse des données de la Direction de la santé et de la population, on se rend compte que la répartition des structures de santé de base, des moyens humains et matériels, est plus focalisée sur le Centre au détriment de la périphérie.
Selon les mêmes statistiques, c'est à Aïn Defla, le chef-lieu de wilaya, que la concentration de ces structures et de ces moyens est la plus forte. Par comparaison, la daïra de Aïn Defla qui se limite à la seule commune de Aïn Defla, possède un hôpital, de catégorie A, d'une capacité technique de 314 lits où exercent 74 spécialistes dont une délégation médicale chinoise de 14 médecins, tous spécialistes dans 22 spécialités. A cela, il faut ajouter 6 salles de soins, 2 polycliniques et un centre de transfusion sanguine de wilaya.
Mieux encore, Aïn Defla se dote d'un nouveau hôpital de 240 lits dont les travaux de réalisation seront bientôt lancés, le marché ayant été confié à un consortium indien avec une enveloppe de 4 milliards de dinars. Cependant, la daïra de Bathia, dans les piémonts de l'Ouarsenis au sud-ouest, avec ses 3 communes, Belaas, El Hassania et Bathia même, soit une population de 254 000 habitants, n'est dotée que d'une polyclinique que le ministre de la Santé, Abdelmadjid Ziari, a inauguré à la fin de la semaine écoulée. Pour une fois, les responsables locaux ont osé se plaindre des contraintes et des problèmes auxquels ils font face. En effet, si la structure est moderne — elle a coûté près de 52 millions de dinars — il n'en demeure pas moins que son offre de soins dits de «proximité» se trouve très limitée. La polyclinique en question où exercent 4 médecins généralistes et 4 sages-femmes et qui se trouve à 80 km de Aïn Defla, à 60 km d'El Attaf, à 25 km d'El-Attaf, à 25 km de Teniet El Had (W. Tissemsilt) n'a pas de poste de chauffeur ni même une ambulance et évacuer un patient en cas d'urgence par des routes, toutes de montagne, relève de la gageure. A Khemis Miliana, l'envoyé du gouvernement a procédé à la réouverture du pavillon des urgences après sa réhabilitation et sa dotation en moyens modernes, une réhabilitation qui a accusé un retard de plus d'une année parce que lorsqu'on a pensé que tous les travaux étaient achevés l'on s'était aperçu que la toiture était en fait une passoire à cause d'une mauvaise étanchéité. Faut-il évoquer aussi le cas de la polyclinique Halaimi de Khemis Miliana qui fonctionne depuis des mois dans une structure de fortune laquelle n'a pas encore été rouverte, les travaux de réhabilitation accusant un retard de plus d'une année alors qu'ils ne devaient durer au maximum que 3 mois. Faut-il évoquer aussi le cas du Centre de traitement pour toxicomanes, dont les travaux de réalisation ont duré 3 longues années, centre que le ministre a visité mais qui n'est toujours pas ouvert faute d'équipements. Nous avons pu apprendre que la décision de dotation en équipements n'est tombée que depuis quelques semaines, il faudra encore attendre le temps de les installer. Lors d'un point de presse, le ministre a justifié la construction d'un nouvel hôpital à Aïn Defla par la volonté de l'Etat d'éradiquer les structures en préfabriqué. Interrogé alors à propos de l'hôpital de Khemis Miliana, lui aussi construit en préfabriqué en 1984 durant la période d'après le séisme de 1980, qui va bientôt donc fêter son 30e anniversaire, le ministre s'est contenté de dire que «ce sera à la commission de planification d'en juger et de faire les propositions au gouvernement ». Il faudra donc attendre quelques années au moins alors que Khemis Miliana est la commune la plus peuplée et dont l'hôpital est soumis à de fortes demandes de soins.
Karim O.
Algérie Télécom promet une amélioration du service Internet
Le logement et l'emploi ne sont pas les seules préoccupations des habitants de la wilaya de Aïn Defla, à l'instar des autres Algériens. Jeunes et moins jeunes, de plus en plus nombreux, chacun sa motivation, demandent l'accès à l'outil Internet pour ceux qui ne sont pas connectés et l'amélioration du service pour ceux qui le sont.
Algérie Télécom détient le monopole de cette prestation de service, laquelle, à ce jour, reste en deçà des attentes des postulants, tant en qualité qu'en nombre de possibilités d'accès à la toile, avec des débits faibles et des coupures intempestives. Cependant, les responsables de cette société étatique promettent, dans un avenir très proche, d'apporter d'importantes améliorations tant en qualité qu'en possibilités d'accès. C'est ce qu'a déclaré Hadj Sadok, directeur de wilaya de la société, lors de la petite cérémonie organisée mercredi dernier au siège d'Actel de Aïn Defla, à l'occasion du 11e anniversaire de la société, créée en 2002. Selon les déclarations des responsables, le réseau de distribution de la wilaya va être équipé d'appareillages MSAN, des équipements multiservices. Et cinq communes en ont déjà été dotées, à savoir El Attaf, El Amra, El Abadia, Arib et Miliana. Chacun de ces équipements permettra l'accès à la toile à 2 000 postulants. Pour l'heure, ajoute-ton, on compte 18 000 abonnés qui seront «basculés» sur les nouveaux équipements dès que leur installation sera étendue aux autres communes, d'ici la fin de l'année 2013. Par ailleurs, affirme le responsable, l'installation d'un réseau en fibre noire permettra de délivrer le haut débit. On promet également la mise en place de 13 MSAN dans la commune de Khemis Miliana dès que les Domaines auront mis à la disposition de la société les assiettes nécessaires. Pour marquer l'événement, de nombreux élèves ont été invités et, à qui des présents symboliques dont des calculatrices performantes ont été offerts. Les mois à venir verront, sans doute des milliers d'internautes, dont le nombre ne cesse de croître, accéder à une meilleure qualité de service. L'espoir est permis.
K. O.
BOUIRA
Ouverture du Festival national du tourisme de montagne
C'est en présence du secrétaire d'Etat chargé du tourisme, M. Hadj Saïd Mohamed Amine, que s'est ouvert ce jeudi à Tikjda et pour trois jours, le premier Festival national du tourisme de montagne. Plusieurs wilayas du centre du pays ont pris part à cette manifestation, la première du genre, qui se veut un point de départ pour une nouvelle approche de la part des autorités du pays en matière de tourisme et sa relance.
Yazid Yahiaoui - Bouira (Le Soir) - Le secrétaire d'Etat chargé du tourisme a largement clarifié les choses en intervenant lors d'une journée d'étude organisée au niveau de la salle des conférences du CNLST, en insistant sur la nécessité de la relance du tourisme de montagne. Ce d'autant que dans notre pays, comme il l'a déclaré, les montagnes représentent 26 % de la superficie globale et plus que tout, le tourisme de montagne, contrairement au tourisme balnéaire qui se fait uniquement pendant l'été, se fait à longueur d'année avec de la neige et le ski durant l'hiver et les randonnées pédestres et le repos avec un climat pur et de la fraîcheur durant l'été. Outre cela, les caractéristiques de chaque région montagneuse dans notre pays en font une richesse indéniable pour le tourisme. Cependant, pour encourager ce créneau, le secrétaire d'Etat a mis en évidence certaines conditions qui sont à même de garantir la réussite d'un tel projet, à savoir en premier lieu, le respect des populations locales. Respect de leurs us et coutumes, mais aussi de leurs habitudes et de leurs arts culinaires et de leur artisanat en valorisant ces produits du terroir qui constituent l'une des richesses de notre beau pays mais avant tout, une source de richesse pour ces populations. D'ailleurs lors de sa visite des stands érigés sous des chapiteaux dans la cour du CNLST par des artisans et autres organismes venus outre de Bouira, des wilayas du centre comme Chlef, Tipasa, Blida, Alger, Boumerdès, Tizi- Ouzou, Médéa, M'sila, Bordj-Bou-Arréridj et Béjaïa, le secrétaire d'Etat n'a pas caché son admiration face à tout ce qui a été exposé en objets de valeur ficelés par des mains géniales tant dans l'habillement que dans l'artisanat comme la sculpture sur bois, les joailleries, les poteries dont certains produits sont très demandés à l'étranger. Tous ces produits fabriqués par des mains magiques devront être mis en valeur avec la relance du tourisme de montagne. Aussi, et face à tous ces atouts, M. Hadj Ali Mohamed Amine a réitéré les principes du respect des populations locales et de l'écosystème en préservant la faune et la flore du site d'accueil. Par ailleurs, et c'est parce que tout le monde sait que notre pays accuse un déficit en termes d'infrastructures d'accueil, une circulaire interministérielle n°01/2012 signée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et celui du Tourisme et de l'Artisanat, portant sur l'hébergement chez l'habitant, a fait l'objet d'un thème lors de ces journées d'études. Et le secrétaire d'Etat qui a insisté sur la nécessité d'inculquer à l'Algérien la culture des congés, est, lors de son intervention, revenu sur la question et levé certains équivoques notamment sur le guichet unique qui devra être incessamment installé au niveau de chaque wilaya concernée afin que le citoyen habitant dans la montagne et désireux de louer sa maison ou partie de sa maison au profit des touristes, ne soit pas perdu dans les dédales de l'administration et sa bureaucratie. Enfin, à l'adresse des directeurs et cadres du tourisme et autres acteurs activant dans le domaine du tourisme et présents dans la salle, le secrétaire d'Etat, qui a toujours rappelé que pour chaque région, il faut adopter de nouvelles attitudes en donnant l'exemple des structures d'hébergement et autres constructions hôtelières qui sont obligatoirement en béton dans les villes mais sous forme de chalets en bois en montagne et sous forme de tentes en toile dans le grand Sahara, etc., adressera un message qui devra être la devise des ces journées d'études : «Quelle attitude adopter pour quelle altitude '», allusion faite à la montagne et ses hautes altitudes, Tikjda culminant à 1 500 mètres.
Y. Y.
TIPASA
Plus de 17 000 connexions ADSL et 5 000 lignes téléphoniques pour 2013
La direction d'Algérie Télécom de Tipasa vient de révéler la teneur du programme de son activité pour l'année 2013, en matière de liaisons téléphoniques et de connexion au haut débit ADSL. Ce fut le 11 avril, à l'occasion du 11e anniversaire de la création d'Algérie Télécom, que le directeur régional de Tipasa, Boualem Bouachri, a déclaré, devant son staff technique, que «l'année 2013 verra la réalisation d'un important programme de liaisons téléphoniques et d'interconnexion au haut débit ADSL». «Tous les moyens matériels et humains seront déployés pour concrétiser cet objectif qui constituera un apport aux installations existantes, a-t-il déclaré. Notre interlocuteur a rappellé dans ce cadre que la mise en œuvre d'un système révolutionnaire utilisant la fibre optique, dénommé MSAN (multiservice access node), sera la technologie de l'information et de la communication du futur qui permettra une avancée considérable de notre pays notamment de Tipasa, dans le domaine de l'accès à grande vitesse aux données numériques de l'information. Le directeur d'Algérie Télécom de Tipasa, interpellé à propos de la saturation des liaisons téléphoniques, s'est voulu rassurant : «L'avènement du système MSAN, qui utilise la liaison par fibre optique permet de transporter à haut débit et simultanément la voix et le signal pour l'Internet. Et partant, aucune restriction technologique n'empêchera d'adjoindre et de multiplier les liaisons téléphoniques, sachant que chaque site comportant un système MSAN disposant d'un équipement allant jusqu'à 1 000 abonnés et quelquefois plus.» Le directeur d'Algérie Télécom de Tipasa précisera, à propos des sites d'installation de ces systèmes MSAN, qu' «une excellente politique de la communication s'établit avec les autorités concernées, et aucune entrave ne peut survenir quant au choix des sites téléphoniques par fibre optique où une ville peut comporter un ou plusieurs sites, à l'image de Koléa, Cherchell, Hadjout ou Tipasa ainsi que dans plusieurs établissements publics dotés de moyens d'accès à l'énérgie éléctrique et permettant d'identifier tous les besoins.»


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