Algérie

LE SOIR DE L'OUEST



LE SOIR DE L'OUEST
TLEMCEN
L'enfance brisée
Les droits de l'enfant sont-ils réellement garantis par les lois en Algérie ' La protection de l'enfance est un droit universel, et le monde entier célèbre la journée de l'enfance.
En parcourant les grandes avenues de Tlemcen, on a l'impression de traverser les quartiers malfamés de Bombay ou de Calcutta (Inde). La Constitution algérienne interdit la mendicité au même titre que le vagabondage, mais devant la situation socio-économique qui se dégrade, les pouvoirs publics n'interviennent pas pour éradiquer ces fléaux, notamment la mendicité qui a pris des dimensions plus qu'alarmantes. Comparée aux wilayas voisines d'Aïn Témouchent et Sidi Bel-Abbès, la capitale des Zianides est devenue tout simplement la capitale de la mendicité. Si les étrangers, Subsahariens et Syriens, se font discrets en faisant la manche à la sortie des mosquées, les nationaux qui activent dans ce créneau juteux n'éprouvent aucune gène à occuper les trottoirs de la ville, accompagnés de nourrissons assis à même le sol, et cela même quand la météo fait des siennes. Au niveau de la grande avenue de Bab El Djiad, les citoyens ne supportent plus un tel décor, qui n'honore pas la ville et encore moins ses responsables. Il est vrai qu'il y a des gens qui se trouvent dans le dénuement complet et qui ont besoin d'aide, mais que dire de ces éternelles «gardiennes du temple» qui sont là depuis des années à tendre la main (plutôt qu'à travailler), en apitoyant les gens avec leur progéniture. Des cas flagrants de faux mendiants sont connus par toute la population et qui continuent à prospérer, sans être inquiétés, ne serait-ce que pour l'exploitation de ces enfants en bas âge, exposés à tous les risques. Il faudrait peut-être citer le cas de cette femme qui traîne depuis des années sa petite fille en exhibant un livret de famille. Cette fillette est maintenant en âge d'être scolarisée et sert toujours d'appât pour plus de profits. Il y a aussi cette autre moutahadjiba, très jeune, avec deux enfants en bas âge (ces nourrissons ont le même âge depuis des années), qui exerce au niveau de l'avenue Gaouar- Hocine. Et il est utile de rappeler le drame de ce petit enfant de Béchar, enlevé à ses parents pendant des années et retrouvé en compagnie d'une mendiante à Tlemcen. La sécurité des enfants, ce n'est pas simplement la surveillance accrue aux abords des établissements scolaires, les services sociaux doivent alerter les services de sécurité. S'il y a des gens dans le besoin, il faut les recenser et les prendre en charge et entamer une lutte contre les faux mendiants, facilement identifiables. Une telle campagne est faisable, et pour cause, lors de la visite de François Hollande à Tlemcen, il n'y avait pas l'ombre d'un SDF ni d'un mendiant en ville.
M. Zenasni
MASCARA
Au terme d'un sit-in, des contractuels reconduits
La décision de ne pas renouveler les contrats des 101 travailleurs de la commune avait été décriée. Quand nous sommes arrivés en fin d'après-midi au siège de l'APC de Mascara ce jeudi, nous avons remarqué des banderoles accrochées aux grilles de l'édifice.
A l'intérieur, ils étaient plus d'une soixantaine à avoir investi la mairie en observant un sit-in devant le bureau du P/APC, enfermé avec quelques élus. Les protestataires recrutés en qualité de contractuels faisant état de leur détresse. «Certains d'entre nous travaillent à la commune depuis 6 ans et plus», nous dira l'un d'eux, et un autre de s'interroger : «Que deviendrons-nous '» Ils étaient excédés et ont refusé la propositions qui leur avait été faite par le PAPC, à savoir celle de les orienter vers le bureau de main-d'œuvre. C'est un dialogue de sourds. A dix sept heures trente, le chef de daïra de Mascara arriva. Après une heure de conclave avec le P/APC, ce dernier s'est adressé aux protestataires en s'évertuant à leur expliquer les contraintes budgétaires. «Faites-nous confiance», leur dira-t-il. Il finira par leur annoncer que l'Assemblée populaire communale devrait siéger ce lundi et que leurs contrats seraient renouvelés pour trois mois en attendant. «C'est un engagement personnel», tiendra- t-il à préciser. Des élus applaudirent alors. La séance est levée sur un goût d'inachevé pour certains, septiques pour leur avenir. Il était dix-neuf heures quand tout le monde quitta le siège de l'APC.
M. Meddeber
ZELAMTA
Un bus se renverse, trois morts 17 blessées
Un grave accident de la circulation a eu lieu hier samedi vers 6h, à proximité de Zelamta dans la wilaya de Mascara. Un bus assurant la liaison Frenda-Oran s'est renversé sur la RN14. Le bilan est lourd puisque deux filles et un homme ont péri dans ce tragique accident. On recense également 17 blessés qui ont été transportés à l'hôpital de Tighennif.
M. M.
LES CITOYENS DE SIDI BOUSSEKRINE :
«Nous en avons assez des promesses»
Hier matin, des habitants du quartier mythique de Sidi Boussekrine de Mascara étaient rassemblés devant ce qui s'apparente à des maisons, sur lesquelles des banderoles étaient accrochées et traduisant leur ras-le-bol. «Voilà des années que nous attendons d'être relogés, mais en vain», nous déclareront certains d'entre eux. «Les dernières promesses nous ont été faites durant l'été 2012», poursuivront-ils. Ils interpellent le wali de Mascara afin qu'il se penche sur leur situation, disent-ils.
M. M.
PREPARATIFS DE YENNAYER À MOSTAGANEM
Perpétuer une ancienne tradition
Fidèles aux traditions, les Mostaganémois se préparent activement pour la célébration de la fête de yennayer. Les étals des marchés de la ville sont déjà prêts pour accueillir yennayer, jour de l'an berbère qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien qui correspond à l'an 2962 du calendrier berbère.
Ainsi, les devantures et les stands des magasins regorgent de toutes sortes de variétés de fruits secs comme les noix, les noisettes, les amandes, les cacahuètes, les figues sèches, les dattes et ainsi que de friandises comme les bonbons, caramels, dragées, nougat, chocolat et fruits exotiques. Le principal plat préféré des ménagères est le cherchem composé de blé dur, des pois chiches et des fèves et cela, en plus de la préparation des beignets (el sfandj). Le dîner de l'année, ce repas préparé pour la circonstance, dit-on, est conçu pour écarter la famine et augurer d'un avenir meilleur. Les prix affichés sont très élevés mais les parents feront tout pour satisfaire et faire plaisir à leurs enfants pour festoyer ce rituel. La veille de la célébration, les mères confectionnent des petites bourses en tissu «louizettes» pour les remplir de divers fruits secs et autres friandises. Enfin, la fête se poursuit tard à la veille du 12 janvier dans une ambiance particulière, réunissant autour d'un thé à la menthe les familles, les voisins et les amis. Les nombreux citoyens que nous avons interrogés dans les marchés ont tous été unanimes pour déclarer que cette fête devrait être commémorée comme il se doit comme cela se fait pour Awal Mouharam. Cette fête est aussi marquée par des rituels ancestraux, des chants traditionnels, bouqualates et lecture du Coran.
A. B.
SIDI-BEL-ABBÈS
Les non-bénéficiaires de logements sociaux de Aïn El Berd exigent l'annulation des listes
Des non-bénéficiaires des 40 logements sociaux de Aïn El Berd dont la liste a été affichée dernièrement ont manifesté leur colère, en observant un sit-in devant la daïra de la localité et en signant une pétition où ils interpellent M. le wali pour l'annulation de cette liste de distribution. Selon les protestataires, la liste n'a pas été affichée et de plus, disent-ils, les logements ont été attribués à des personnes dont les demandes sont récentes (2008), alors qu'ils déclarent eux, être dans l'attente depuis une quinzaine d'années pour les plus anciens. De plus, ajoutent-ils, les bénéficiaires possèdent déjà des logements. Face à la colère des manifestants, les autorités ont essayé de les raisonner leur assurant qu'un quota de 140 logements sera incessamment distribué. Mais ils demeurent intransigeants et exigent que la première liste soit annulée et que la distribution doit concerner 180 logements (les 40 logements et 140 logements promis) à la fois, faute de quoi, ils continueront leur mouvement de protestation, promettent-ils.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)