Algérie

LE SOIR DE L'OUEST


AIN SEFRA
Un couscous pour Yennayer
Depuis la nuit des temps, la communauté amazigh célèbre Yennayer, le nouvel an amazigh. Si dans le passé, cette fête était célébrée uniquement par les fellahs (Ksouriens d'origine amazigh), aujourd'hui, cette tradition s'est répandue à travers la vaste région des monts des ksour.
Le nouvel an berbère est marqué par un dîner somptueux, où deux plats principaux sont à l'honneur de cette veillée traditionnelle : couscous dit merdhoud et kachkcha «ensemble de fruits secs». Le merdhoud est un couscous à gros calibre, d'une particularité singulière et spécial à la fois. Le plat le plus apprécié en pareille occasion. Quant au court-bouillon, il est préparé avec toutes sortes de graines de légumes secs (fèves, haricots, lentilles, pois chiches, blé) et de légumes frais coupés en petites tranches (carotte, citrouille, navet, patate), et autres klila (fromage sec tiré du petit-lait), dattes… avec la viande d'agneau ou de veau, le tout incorporé dans une marmite spéciale à feu (guedra). Le couscous est enduit de beurre de brebis de préférence, ou à défaut de beurre de vache, mélangé et présenté dans un plat géant spécial gaçaâ ou tajra (en tamazight), grand plat en bois. Certaines pratiques demeurent encore de tradition à nos jours. Par exemple : l'enfant qui découvre la première datte dans le couscous des sept dattes mélangées dans la marmite est le béni de la famille. On enfonce un bol plein de beurre sur le couscous. Il y a ceux qui ne mangent pas de viande (symbole de dépenses) pour moins de dépenses durant la nouvelle année. D'autres ne mangent pas de piquant (piment par exemple), symbole de colère pour que la nouvelle année soit tendre et sans difficultés. Le second plat est la karkcha ou kachkcha. Une variété de fruits secs sont présentés comme le veut la tradition, dans un grand plat fabriqué en alfa appelé tbag (andoune en tamazight), où l'on trouve un mélange d'amandes, de pistaches, d'arachides, de noix, de noisettes, de bonbons, de chocolats, gâteaux, et fruits frais : oranges, bananes, pommes, grenades… Le festin est toujours agrémenté d'un thé à la menthe. Autour de la Sinia, les familles se réunissent dans une ambiance particulière, où chacun des enfants dispose d'un sachet spécial dans lequel il met sa part de kachkcha. D'ailleurs, les enfants sont les plus heureux dans de telles fêtes.
B. Henine
Dix ans de prison pour un dealer
La police judiciaire relevant de la Sûreté de daïra de Aïn-Séfra, a mis la main sur un dealer répondant aux initiales H. M., âgé de 46 ans. II a été arrêté suite à une perquisition en son domicile, dans lequel a été trouvée une importante quantité de kif traité fractionnée en plaquettes, prêtes à être écoulées. Ce narcotrafiquant qui activait entre plusieurs villes du pays, et qui était recherché activement, a été condamné à dix ans de prison ferme par le tribunal de Aïn-Séfra, pour trafic et vente de drogue. Apprend-on.
B. H.
AIN-TEMOUCHENT
Grève à la briqueterie d'El-Maleh
Les travailleurs de la briqueterie d'El-Maleh (Eurl Briqueterie et céramique) ont entamé une grève illimitée depuis mardi dernier pour revendiquer plusieurs points relatifs à leurs conditions socio-professionnelles : l'application du SMIG à 18 000 DA, et l'augmentation de salaire de 25%, conclue lors de la dernière tripartite.
Selon un communiqué du collectif des travailleurs remis à la presse, le recours à la grève a été décidé après la réunion du 30 décembre dernier des parties concernées au siège de l'UGTA de la wilaya d'Aïn-Témouchent et qu'aucune issue favorable n'ait été trouvée aux revendications des travailleurs. Les grévistes dénoncent aussi dans leur communiqué, la décision de suspension du secrétaire général du syndicat de l'usine par la direction de l'entreprise. Plusieurs questions dont le payement des salaires par virement bancaire, la dotation des ouvriers en tenues de travail de bonne qualité, la disponibilité permanente de l'ambulance au sein de l'usine et le manque de communication avec le syndicat de l'entreprise, ont été soulevées.
S. B.
MASCARA
Quand des bénévoles s'investissent dans le nettoyage des cimetières
Ce vendredi matin, les visiteurs du cimetière Sidi Mouffok venus se recueillir sur les tombes de proches ont été agréablement surpris de constater que des jeunes s'adonnaient au nettoyage du cimetière. Pelles, pioches et brouettes avaient été ramenées pour la circonstance. Ils étaient environ une quarantaine et parmi eux des filles à avoir pris cette initiative. Ce sont les bénévoles du groupe Ness el kheir qui se sont mobilisés à travers Facebook pour accomplir cet acte citoyen. L'on remarquait également la présence d'une huitaine d'éléments de la Protection civile qui les assistaient. Un jeune nous déclarera que le week-end prochain, ils feraient la même action au cimetière Sidi El Mazari. Pour le cimetière Sidi Mohamed Cherif, programmé plus tard, ces volontaires comptent sur une mobilisation générale. Tous les citoyens présents ce vendredi ont salué ce geste.
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