Algérie

Le Soir de l'Est



Le Soir de l'Est
Un accident mortel s'est produit jeudi matin à la cité des Frères-Khaldi, sur les hauteurs de la ville de Skikda. Le bilan fait ressortir le décès sur le coup de deux écoliers et du troisième après son évacuation vers le CHU d'Annaba, et la blessure du conducteur du camion qui s'est renversé.L'incident a eu lieu vers 8 heures trente minutes. Les élèves touchés sont ceux devant rejoindre la classe de cours à 9 heures, dans le CEM de Ibn Khaldoun.Le nombre restreint d'élèves à cette heure-ci a fait éviter le pire, et ce, bien que beaucoup parmi eux s'en soient sortis avec des traumatismes psychologiques. Selon des sources concordantes, le camion s'est renversé écrasant trois des quatre élèves qui étaient ensemble, le quatrième a pu, quant à lui, sauter par-dessus les balises qui longeaient cette pente, reliant Béni-Malek à l'ex-Abattoir. Si les deux premiers ont succombé à leurs blessures, dont un ayant eu le crâne éclaté, le troisième, complètement défiguré, a été évacué vers le CHU d'Annaba après avoir été ausculté à l'établissement hospitalier de Skikda (le nouvel hèpital).Le conducteur du camion a vu son bras amputé, ses jours ne sont pas en danger. Le drame a nécessité le déplacement des autorités de wilaya, à leur tête le wali, qui revenaient de Ramdane-Djamel pour la commémoration du 69e anniversaire du 8 Mai 1945. Le wali, fortement ému, a instruit d'interdire le déplacement des poids lourds dans les agglomérations du centre-ville. Les citoyens, en colère, ont dénoncé les excès de vitesse des moyens de transport en commun et le risque encouru pour cause de déplacement des engins poids lourds. Ils ont tenu également à rappeler que c'est le troisième accident mortel au niveau de leur cité depuis des années. Après la prière d'El Asr, les deux écoliers ont été inhumés au cimetière El Kobia, en présence des autorités civiles et militaires, des représentants d'organisations et de la société civile. Un monde fou est venu se recueillir à la mémoire de bambins morts à une date qu'on n'est pas près d'oublier.Zaïd ZoheirAIN-BEIDADes prémices d'une promotion administrative de la cité des Haracta au rang de wilayaEffectivement, les habitants de la ville de Aïn-Beïda entretiennent ces derniers jours des discussions versant dans la promotion de leur ville au rang d'un chef-lieu de wilaya, dans les cafés, les endroits populeux et même sur les lieux de travail, les citoyens de tout âge nourrissent un très grand espoir de voir leur cité promue au rang de wilaya dans le prochain découpage administratif.La ville de Aïn-Beïda dont les capacités aussi bien infrastructurelles que socio-économiques ne sont plus à démontrer et dont l'annonce de son reclassement au rang de wilaya a de tous les temps été annoncée par les différents hauts responsables et différée pour des raisons souvent non convaincantes.A titre indicatif, la ville de Aïn-Beïda, pour les gens qui ont la mémoire courte, est l'une des plus anciennes daïras de l'Algérie qui compte actuellement plus de 220 000 âmes et qui a fait l'objet de promesse de son reclassement à chaque campagne électorale.'malheureusement ces promesses sont restées à l'état embryonnaire. Les habitants de la ville de Aïn-Beïda n'ont pas perdu espoir de voir un jour ce souhait exaucé, car ils savent que les critères sont à la faveur de leur ville.'maintenant que c'est le président de la République Abdelaziz Bouteflika lui-même qui demande au chef de gouvernement de lui faire des propositions pour un nouveau découpage, les Haractis reprennent confiance.Cetains intellectuels et notables de la ville qui font partie de la société civile de Aïn-Beïda nous ont déclaré «cette fois-ci ça va être la bonne, il n'y a aucun doute, Aïn-Beïda recouvrera son statut de daïra.'avant, les promesses ne dépassaient pas le stade des responsables animés par des fins électoralistes, mais cette fois-ci c'est venu du premier responsable du pays».Un autre cadre de la ville qui a exercé par le passé de hautes responsabiltés nous déclara : «Puisque c'est Sellal, chef de gouvernement qui s'occupera du dossier, lui, il connaît parfaitement Aïn-Beïda et ses capacités, il n'hésitera à aucun moment à proposer sa promotion.»Dans le même cadre, un groupe autour d'une table dans un café en train de débattre du sujet nous fait savoir : «Puisque les pouvoirs publics ont opté pour un rapprochement de l'administration du citoyen, il est évident à ce que Aïn-Beïda soit promue au rang de chef-lieu de wilaya d'abord pour désengorger Oum-El-Bouaghi, vous n'avez qu'à voir le matin le nombre de travailleurs et de citoyens qui se bousculent pour se frayer une place dans les bus, c'est un calvaire vécu au quotidien.»Sur le plan infrastructurel, un citoyen nous indique que le siège actuel de la daïra qualifié de chef d'œuvre et dont les travaux touchent à leurs fins peut abriter les différents services de la wilaya en plus d'autres endroits publics qui pourront subir de légers aménagements pour recevoir les différentes structures de la wilaya.Voilà en résumé les sujets entretenus par les habitants de la ville de Aïn-Beïda qui attendent impatiemment la déclaration officielle par les pouvoirs publics du reclassement de leur ville pour fêter à leur manière le recouvrement d'un droit plus que légitime.En attendant, les milieux publics de la ville vivent des moments particuliers dont les discussions gravitent uniquement autour de ce découpage, le sujet a même atteint les milieux féminins.M. C.GuelmaParcours militants de Saci Benhamla et Maître Vergès revisitésCréé en 2002, le colloque international sur les massacres du 8-Mai-1945 de l'université de Guelma a été marqué cette année, dans le cadre de sa 12e édition, par des présentations sur le thème «les crimes du colonialisme et leurs effets sur le mouvement national entre 1945 et 1954». Elles ont pour objectif de révéler à l'opinion publique internationale la réalité sur les massacres perpétrés le 8-Mai-1945 par les forces coloniales et le lourd tribut payé par des civils innocents, notamment dans les villes de Guelma, Sétif et Kherrata. On retiendra également la communication de Gilles Manceron, historien et président de la Ligue française des droits de l'Homme, sur la «répression colonialiste dans le Constantinois, lors des événements du 8-Mai-1945».Ce colloque s'est voulu, également, une occasion pour les organisateurs pour rendre hommage à deux figures renommées auprès de l'opinion et qui ont marqué profondément la glorieuse histoire de la lutte du peuple algérien pour sa liberté. Noureddine Amrani, ancien cadre natif de la ville de Guelma, et le docteur Mohamed Chergui (Université de Guelma) ont présenté un témoignage, raconté avec une très grande émotion sur la vie du défunt Saci Benhamla, nationaliste et moudjahid, fondateur de l'association du 8-Mai-1945 à Guelma. Ils ont retracé la vie de cette figure emblématique du militantisme, un parcours plein de valeurs et d'attachement aux principes et droits fondamentaux du peuple algérien.C'était, donc, une véritable reconnaissance pour les sacrifices consentis par ce militant qui restera présent dans toutes les mémoires à travers le dévouement dont il a fait preuve tout au long de sa vie.Au cours de cette manifestation, le docteur Mohamed ElCorso de l'Université d'Alger a rendu un vibrant hommage au regretté Jacques Verges en saluant «le courage et la détermination de cet homme», qui a toujours répondu présent aux éditions précédentes de ce colloque. Il préfère retenir l'abnégation du défunt pour le combat de l'indépendance de l'Algérie et pour la liberté des peuples opprimés dans le monde.Enfin, par une série de témoignages retraçant les traits caractéristiques de Henri Halleg, le wali de Guelma qui a inauguré les travaux de ce colloque et le recteur de l'Université du 8-Mai-1945 ont mis l'accent sur le parcours de Henri Alleg, militant communiste et journaliste, qui s'est battu bravement pour dénoncer la torture pendant la guerre d'Algérie, notamment dans son livre «La question», qui apporte des preuves irréfutables sur les atrocités commises par les forces coloniales françaises en Algérie.




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