Le Soir de l'Est

OUM-EL-BOUAGHI
Un millier de commerçants devant la justice
Dans un communiqué transmis à notre journal, la Direction du contrèle et du commerce de la wilaya d'Oum El Bouaghi nous a indiqué un bilan d'activité du dernier trimestre de l'année en cours, ledit communiqué nous fait savoir que les services de la DCP ont accentué leurs descentes et sorties sur le terrain pendant cette période.
Les chiffres effarants relatifs à cette période font ressortir que plus de 170 commerces, activant dans différents créneaux sont frappés de fermeture administrative, les mêmes informations ajoutent que plus de 2 000 autres commerçants seront traduits devant les tribunaux pour de multiples infractions .
Sur un autre plan, ces sources nous apprennent que les éléments des brigades de la DCP ont, durant cette période, effectué 6 819 interventions sur le terrain dont 3 649 dans le cadre de la répression.
Ces interventions ont conduit les éléments de la DCP à établir 2 049 procés verbaux et contraventions pour différentes infractions au code du commerce.
Les mêmes sources nous communiquent la fermeture de 175 commerces, dont 173 pour non-conformités dans les pratiques commerciales et deux autres pour fraude et escroquerie.
D'importantes quantités de marchandises ont été saisies lors de ces descentes, plus d'une tonne de produits périmés de consommation courante, estimés à 5 00 000 DA, ainsi que le prélèvement d'une soixante d'échantillons de différents produits à des fins d'analyse.
Des commercants indélicats font partie aussi du lot des activités des éléments de la DCP puisque beaucoup d'entre eux n'ont pu justifier l'origine des produits commercialisés sans factures d'achats, le montant de ces produits s'élève à plus de 80 millions de dinars .
Mhaïa S., cadre de la DCP que nous avons contacté, nous informa «malgré l'intensification opérée par les éléments des différentes brigades de la DCP, le commerce informel et les commerçants indélicats continuent à pratiquer des comportements répressifs» et d'ajouter «mais une lutte sans merci et ininterrompue est engagée par nos différentes brigades pour protéger le consommateur et réguler le marché au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi». M. C.
Guelma
Absentéisme scolaire important la veille de l'Aïd El Adha
L'absentéisme scolaire, sélectif et volontaire, devient un véritable fléau, quand on mesure ses conséquences sur la société. à la veille de cette fête de l'Aïd, les élèves de Guelma sont de plus en plus nombreux à avoir transgressé le règlement interne des établissements scolaires et à faire l'école buissonnière.
Selon les spécialistes, ce comportement qui survient à l'occasion d'une fête qui devrait se dérouler dans la foi et le recueillement est souvent révélateur d'un malaise au sein de la famille, qui met les enfants dans des situations psychologiques très délicates, qui les pousse à refuser carrément la contrainte d'assiduité.
En effet, nombreuses sont les classes qui ont eu, lundi dernier à Guelma, des bancs presque vides, contraignant ainsi les enseignants et l'administration des établissements scolaires de cette ville, à un chèmage forcé, mais à' combien souhaité par certains, pour pouvoir finir les dernières emplettes de l'Aïd.
Dimanche et lundi derniers, les quartiers de la ville regorgeaient de gamins de tout âge, le plus souvent autour des moutons destinées au sacrifice. Dans les cités Guehdour, Aïn Defla, Khalla, frères Rahabi..., pendant les heures des cours, les enfants s'agglutinent, pavoisent avec les leurs, décorés de henné. Chacun pensait qu'il avait le meilleur et le plus beau du quartier. Certains lycéens de la ville de Guelma ont raté des cours importants, pour exhiber fièrement dans les cités, des béliers cornus de grand gabarit, dans le but d'organiser des combats, pour se divertir !
Pour les psychologues de santé scolaire, ces jeunes ont développé une propension à la violence et la cupidité. Il s'agit, selon eux, d'un phénomène de démotivation, qui exprime la perte même du sens de l'école chez les jeunes, qui sont aujourd'hui de plus en plus attirés par la rue que par la classe. «La semaine qui a précédé l'Aïd, mon fils a délaissé totalement l'accomplissement de ses devoirs scolaires, il ne pensait plus à l'école, un seul refrain ronronnait dans son esprit : comment serait notre mouton ' Quant est-ce qu'on va le ramener à la maison ' A-t-il des cornes ' Seront-t-elles les plus longues '», a déclaré Djamel, un cadre dans une administration publique. Ce dernier reconnaît son impuissance devant ces comportements qui deviennent, au fil des années, de plus en plus incontrèlables. Qui doit-on incriminer, la démission des parents, des enseignants ou des directeurs des écoles '
Le phénomène pose en tout cas une autre série de questions : pourquoi les parents ne jouent-ils pas pleinement leur rèle du fait qu'ils sont les premiers responsables de l'avenir de leurs enfants ' Pourquoi le ministère de l'Education ne se donne-t-il pas les moyens de lutter contre ce fléau, qui peut constituer un prélude à la déperdition scolaire '
L'appel est, donc, lancé aux autorités compétentes pour mettre à la disposition des responsables de wilaya tous les moyens d'anticipation et d'intervention efficaces pour le contrecarrer, qui reste, selon les spécialistes, lié à l'autorité parentale. La responsabilité de l'absentéisme scolaire est donc incontestablement partagée.
Noureddine Guergour
khenchela
Le pain à 20 dinars sur les trottoirs
Certains boulangers du chef-lieu de la wilaya ont trouvé la parade pour échapper aux services du commerce et éviter l'ouverture de leurs magasins tout au long de la journée.
Ainsi, ils ont préparé une quantité énorme de pain et au lieu de la vendre en détail, ils l'ont refilé en gros à des revendeurs contraignant les citoyens à payer la baguette à 20 dinars au niveau de certains quartiers.
D'autres, par contre, ont fait tout le tour de la ville sans trouver de pain en ce deuxième jour de l'Aïd de par l'inconscience de certains commerçants en attendant des mesures concrètes pour venir à bout de ce phénomène.
B. A.
4 familles endeuillées le jour de l'AID
4 jeunes meurent dans un tragique accident
La joie de l'Aïd s'est vite transformée en deuil dans la wilaya de Khenchela où quatre jeunes, âgés de 20 à 27 ans, tous des voisins demeurant au chef-lieu de la wilaya, ont trouvé la mort mardi dernier dans un accident à 1h du matin.
Le véhicule à bord duquel ils se trouvaient a violemment heurté un arbre avant de se renverser. Deux passagers sont morts sur le coup, le troisième a succombé à ses blessures à l'hèpital et le quatrième quelques heures plus tard.
Les corps des victimes se trouvent à l'hèpital. La police a ouvert une enquête sur ce drame qui a secoué toute la population qui espère une prise de conscience de tous les conducteurs, des parents et des mesures concrètes, efficaces pour mettre fin à l'hécatombe.