Algérie

LE SOIR DE L'EST



LE SOIR DE L'EST
JOURNEE DE SENSIBILISATION SUR LA MYOPATHIE À SETIF
L'accessibilité pour les malades
Une journée de sensibilisation et d'information consacrée à la myopathie, intitulée «Agir ensemble en faveur des personnes myopathes», a été organisée hier samedi à Sétif en vue de sensibiliser les pouvoirs publics et la société sur les difficultés qu'endurent les malades et leurs besoins quotidiens afin d'agir en conséquence.
Organisée par l'Association de lutte contre les myopathies de la wilaya de Sétif et en collaboration avec le Réseau algérien des associations de lutte contre les myopathies (RAAM) et Handicap International (HI), cette rencontre a permis de faire une halte sur une maladie génétique, se traduisant par une dégénérescence progressive des muscles et conduisant, au bout de quelques années, à l'invalidité motrice puis à l'insuffisance respiratoire. Les maladies neuromusculaires sont les affections neurologiques les plus fréquentes en Algérie. Ce sont des maladies chroniques dites «orphelines». La myopathie, nous a expliqué le Dr Khemissi Guetaf, responsable de l'Association de lutte, contre les myopathies de la wilaya de Sétif «est héréditaire et se manifeste par une diminution des facultés musculaires, sans porter atteinte au système nerveux. Elle entraîne un handicap moteur évoluant progressivement vers une aggravation de la fonction motrice (arrêt de la marche), et rendant nécessaire l'utilisation d'un fauteuil roulant». Les maladies neuromusculaires sont des maladies évolutives provoquées par des anomalies fonctionnelles atteignant les nerfs et les muscles de l'organisme. Elles entraînent une dégénérescence et un affaiblissement progressif des muscles. La personne atteinte a de la difficulté à parler, à respirer ou à bouger. Les maladies neuromusculaires peuvent affecter n'importe qui et survenir à tout âge. Elles sont difficiles à diagnostiquer avec précision. La maladie débute à l'âge de 5 ans. Les muscles des membres inférieurs sont les premiers touchés. Ils sont suivis par ceux des membres supérieurs. Cette amyotrophie (diminution du volume des muscles) provoque des atteintes cardiaques, respiratoires... Cependant, elle n'a aucune répercussion sur les capacités intellectuelles. Comme il n'existe pas de traitement spécifique, des traitements symptomatiques incluant la kinésithérapie, la physiothérapie et l'ergothérapie sont mis en œuvre. Il faut savoir que la chirurgie peut corriger certaines déformations. L'aspect nutritionnel et la prise en charge diététique ne doivent pas être oubliés. De nombreuses formes de la maladie sont identifiées en fonction du gène atteint, du mode de transmission, de l'âge d'apparition des premiers symptômes et de la distribution des muscles touchés. Selon le Dr Guettaf, plus de 200 cas de myopathies, maladies neuromusculaires provoquant une dégénérescence du tissu musculaire, ont été recensés dans la wilaya de Sétif, et l'Algérie compte actuellement entre 40 000 et 50 000 personnes atteintes par cette maladie. Selon ce praticien, le facteur héréditaire est «prépondérant dans l'apparition des myopathies pour un taux de 40% au moins». «On sait que les familles atteintes sont issues de milieux défavorisés et dans une même famille, on peut trouver jusqu'à 6 myopathes. Il faut dire que les maladies génétiques et neuromusculaires font des ravages. Surtout que le phénomène est accentué par les mariages consanguins. Un seul couple peut donner la vie à plusieurs enfants myopathes, c'est dire autant d'enfants en situation de handicap et des parents avec la lourde responsabilité d'assurer leur scolarité et leur déplacement dans des villes hostiles aux personnes sur fauteuil roulant (inaccessibilité, difficultés d'insertion sociale, déficit en centres spécialisés de rééducation fonctionnelle…). Dernièrement, on avait recensé dans la commune de Babor (au nord du chef-lieu de wilaya), une même famille qui a 10 malades atteints par une myopathie», a-t-il déclaré. L'autre sujet important soulevé lors de cette journée de sensibilisation est le manque d'accessibilité au niveau des espaces urbains. «Même avec une chaise électrique, il est souvent difficile, voire impossible, pour un myopathe de circuler en ville, de prendre les transports en commun ou d'aller à l'école sans l'assistance d'une tierce personne. L'inaccessibilité est la première des discriminations vécues par les personnes en situation de handicap», a indiqué le Dr Guettaf. C'est ne pas pouvoir vivre avec les autres, comme les autres mais permettre à chacun, quels que soient son âge ou sa fragilité, temporaire ou permanente, de profiter au maximum des équipements et des services. L'enjeu de l'accessibilité n'est autre que celui de l'intégration de la personne handicapée dans la vie de la cité. Mais pas seulement, car une meilleure accessibilité de la voirie et des bâtiments publics profite à tous... personnes valides y compris !», a encore ajouté le président de l'Association de lutte contre les myopathies de la wilaya de Sétif. Enfin, les responsables des associations de lutte contre cette terrible maladie, les familles des malades et les malades eux-mêmes demandent tout simplement l'application stricte et rapide de l'arrêté interministériel du 6 mars 2011, publié au Journal officiel n° 24 du 20 avril 2011 relatif aux normes techniques d'accessibilité des personnes handicapées à l'environnement bâti et aux équipements ouverts au public. Notons que l'accessibilité est l'un des éléments-clés de la nouvelle convention internationale de l'ONU concernant la promotion des droits des personnes handicapées.
Imed Sellami
RESORPTION DE L'HABITAT PRECAIRE À ANNABA
Relogement de 250 familles à Chaïba
Les opérations de résorption de l'habitat précaire se succèdent ces derniers mois dans la wilaya d'Annaba afin d'éradiquer ou pour le moins atténuer le phénomène qui a commencé dans cette wilaya du temps de l'industrialisation tous azimuts des années 1970, dont les complexes sidérurgique d'El Hadjar et de fertilisants de Seybouse, employant à l'époque plus de 20 000 salariés, en sont les principaux attirants.
Ce phénomène s'est développé ensuite, notamment au début des années 1990 et de la décennie noire avec le laisser-aller voire l'encouragement de l'exode rural pour des motifs électoraux évidents des maires du parti dissous. L'opération de cette fin de semaine a concerné 250 autres familles de Chaïba, commune de Sidi Amar, après le relogement de 450 autres, une semaine auparavant, dans la même commune. Les 250 bénéficiaires de ce dernier weekend ont rejoint, à l'aide des camions de la commune, des logements flambant neuf. Ces familles quittent ainsi les taudis pour un habitat décent. Supervisée par les services de la wilaya en coordination avec la direction de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d'Annaba, l'opération de relogement a duré deux jours. Ce temps était nécessaire pour procéder d'abord à la démolition obligatoire de toutes les baraques avant la remise des clés aux bénéficiaires. Ceci pour empêcher les éventuels marchands de sommeil de les réoccuper pour les revendre ou les louer à de nouveaux arrivants. Ayant vécu dans ces lieux indignes pour des êtres humains (certains occupent ces lieux depuis des décennies), leur joie n'avait d'égale que ces appartements de plusieurs pièces, (généralement trois), avec cuisine, salle de bains et toilettes. «C'est un rêve qui se réalise enfin. Je n'aurai jamais cru pouvoir un jour accéder à un logement aussi moderne avec toutes les commodités», nous affirmera un père d'une famille de cinq personnes, proche de la cinquantaine. Il occupait avec sa famille le bidonville rasé depuis le début des années 1990. Pour le directeur de l'OPGI Annaba, Amar Khalfaoui, rien que pour ce segment de résorption de l'habitat précaire, la wilaya d'Annaba a distribué ces deux dernières années plus de 4 000 unités sans compter un nombre presque identique pour les demandeurs des quartiers et cités de la ville ainsi que d'autres communes de wilaya. «L'Office prépare, pour la prochaine semaine, le relogement de 400 familles du quartier populaire de Sidi Salem et 150 autres logements pour la localité de Sidi Amar. Nous aurons également à distribuer avant la fin du premier trimestre 2013, quelque 1 500 logements actuellement prêts ou en finition dans différentes communes de la wilaya alors que 7 000 logements sont en réalisation. Leur distribution est prévue avant la fin 2013.» Dans une intervention faite il y a quelques mois, le wali d'Annaba, Mohamed El Ghazi, avait affirmé qu'à la fin du plan quinquennal 2010-2014, Annaba sera définitivement débarrassée des bidonvilles qui ont défiguré, ces deux dernières décennies, le visage d'une ville connue jadis par le terme de coquette. «Ce qualificatif doit lui revenir le plus tôt possible», a-t-il lancé lors de cette rencontre avec la presse. En effet, plus de 14 000 logements sont destinés à ce segment, selon le chef de l'exécutif de la wilaya d'Annaba.
A. Bouacha
EL-TARF
Les parents d'élèves en appellent à l'intervention du wali
Selon le président de l'Association des parents d'élèves de l'école primaire Sahbi-Mohamed, sise au centre-ville d'El-Tarf, «le combat que l'association mène depuis plusieurs mois pour l'éradication du système de la double vacation est loin d'être gagné, nonobstant la construction de deux classes et la récupération des deux autres qui étaient auparavant occupées par le bureau des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation nationale».
De fait, les parents d'élèves à travers le président de l'association en question et le directeur de l'école en appellent à l'intervention du wali pour doter l'école d'un projet de six classes d'extension dès lors que les travaux des deux classes ne sont pas encore entamés. Le terrain récupéré après le démantèlement des classes en fer datant de l'époque coloniale (SAS) est assez grand pour accueillir au moins six classes pour offrir, à l'école Sahbi, «le statut d'une vraie école spacieuse, moderne et fonctionnelle». Par ailleurs, les parents d'élèves sont unanimes à saluer le travail formidable et l'aide apportée par le wali, Ahmed Maâbed, pour la récupération des deux classes indiquées. «Après moult tergiversations et atermoiements, les responsables des œuvres sociales ont été sommés et obligés, et ce, après les instructions fermes du wali, de céder les deux classes afin d'alléger la pression sur l'école en matière de surcharge. Malheureusement, nous restons dans notre état initial et notre revendication première, qui est de faire disparaître la double vacation », a indiqué, avec un brin de déception, le président de l'association, Keddache Boudjemâa. Reste que directeur et parents d'élèves gardent espoir de voir leur rêve de doter l'école de six classes d'extension devenir une réalité palpable grâce au premier responsable de la wilaya.
Daoud Allam
MILA
Bataille rangée entre pro et opposants au mouhafedh du FLN
Des dizaines de militants du parti FLN, venus de plusieurs Kasma de la wilaya, ont organisé, ce samedi 5 janvier à 10 heures, un sit-in pacifique devant la mouhafadha à Mila. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, tous militants du vieux parti, venus «exprimer leur désapprobation et leur refus de voir leur parti confisqué et dévier de sa vraie trajectoire». On pouvait lire sur les banderoles confectionnées pour l'occasion, «Dégage, Kamel Boulemaiz» ; «Le FLN n'est pas un registre du commerce» ou encore «Oui pour un FLN entre des mains propres». Dans le communiqué de 2 pages distribué, les protestataires dressent un état catastrophique des lieux et consignent plusieurs revendications, adressées pour «la énième fois» à qui de droit. De sit-in «pacifique et civilisé», l'attroupement qui a commencé à se mettre en place devant la mouhafadha, s'est soudain transformé en bataille rangée entre une poignée de jeunes surexcités, sortis d'on ne sait où et armés de gourdins, de manches et autres objets tranchants, avec pour objectif de disperser cet attroupement par tous les moyens dissuasifs. Ces scènes de violence ont mis en émoi les passants et les automobilistes qui se trouvaient à ce moment-là, dans les parages. Il a fallu du temps et du bon sens aux organisateurs, qui ont décidé de se retirer en douceur pour que la tension baisse et les choses s'apaisent ! Faire de la politique de nos jours, c'est se préparer à toutes les éventualités, parfois même, violentes et dramatiques ! Oui, c'est évident quand il y a tant d'intérêts en jeu !


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