le sofisme chez un grand maitre du hawzi

Né le 5 mars 1930 à Nédroma (Tlemcen) Hadj Mohamed Ghaffour, après un bref passage à l'école, rejoint l'atelier artisanal de son père, tisserand. En 1948, son oncle, drabki, (percussion) commence à s'intéresser à sa voix. Il intègre alors de nombreux orchestres de la ville dont celui de Hadj Ghenim Naqqache où il s'initie à la derbouka, puis à la mandoline. Il s'intéresse à la poésie des grands Maîtres tels que Sidi M'Hamed Remaoun, Sidi Kaddour Ben Achour Zerhouni de Nédroma, Benselha, Ben M'Saib, Driss Rahal avec qui il restera jusqu'en 1953.

La personnalité qui a conservé à Nédroma certains aspects les plus représentatifs de sa citadinité est sans conteste le Cheikh EI Hadj Mohamed Ghaffour qui, de chanteur local, a acquis par la suite une envergure et une renommée nationales. C'est ainsi que le Président de la République algérienne, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, le surnommera "le rossignol de Nédroma’’

Hadj Mohamed Ghaffour appartient à une famille de vieille souche nédromie, probablement d'origine andalouse. Il fréquente la djama' ou mcid de Sidi Mohammed Zrihni - Lakhdari à l'état civil, situé au quartier Kherba, non loin de chez lui. La zaouia (confrérie) Al Ziania, fondée par Sidi M'Hammed Ben Abderrahmane, Ben Abi Ziane de Kenadza près de Béchar a fortement marqué, par l'education traditionaliste, Hadj Mohamed Ghaffour.

Il va être fidèle, sa vie durant, à la fréquentation des zaouia,à leur enseignement et à leur pratique religieuse. Comme tout tisserand, il aimait chanter en lançant prestement la navette et en manœuvrant les pédales de son métier à tisser, pour fabriquer couvertures et hambals en laine, en usage à Nedroma.