Algérie

Le social met un pas dans «le» politique



Seule l'UGTA va fêter les acquis en ce premier mai. Il n'est pas sorcier de s'attendre à une montée en puissance de la contestation sociale et à la transformation de celle-ci en mouvements sociaux si les accumulations en frustrations vont fatalement atteindre progressivement le point culminant. Pour le moment, les revendications exprimées dans la rue sont sociales mais sont à la veille de leur politisation.Les partis d'opposition ne peuvent nullement les récupérer pour leur accorder une couverture politique. Ce ne sont pas les intentions qui manquent, ce sont les impuissances qui font défaut. Elles ne sont pas coordonnées mais dans les conditions où les réponses données par les pouvoirs publics et les entreprises sont perçues comme négatives, probablement, il y aurait jonction entre les manifestations et ces dernières pourront trouver le chemin de leur coordination.Le président de la République avait lui-même affirmé l'impérieuse nécessité d'une mise en place d'une politique de prévention par le traitement en amont des crises pour que celles-ci ne surviennent pas. Qu'est-ce qui empêcherait les députés d'en parler publiquement même en dehors de l'enceinte parlementaire. Nous avons la nette impression que les députés n'existent pas et qu'ils squattent l'Assemblée.Au rythme où les députés abandonnent leur devoir d'assumer leur mission 24h sur 24,même en dehors de l'enceinte parlementaire, pour des actions au plus près des populations, avant, pendant et après les émeutes, c'est toute l'action parlementaire qui perd sa crédibilité. Qu'ils soient au moins à la hauteur de leur rémunération.Conviction d'une légitimité insuffisante acquise au moment où de hauts responsables de partis politiques dénoncent la corruption politique qui se traduit par l'achat de voix ' Lorsque des leaders politiques dénoncent eux-mêmes la corruption politique qui se traduit par l'achat des voix, et que cela ne donne pas matière à des poursuites en justice, il est normal que les populations n'y croient plus à la lutte contre la corruption.Il y a une Assemblée nationale qui devrait servir à des affrontements d'idées, au moins pour laisser s'épuiser les diverses différentes positions politiques, car il est connu et reconnu que sans débat, il serait douteux que puisse exister une solution politique ou même d'une autre nature qui soit acceptée par la majorité des populations.Quelle solution serait applicable avec efficacité si des composantes entières des populations ne trouvent pas que leurs préférences ou leurs différences y soient représentées et prises en compte ' C'est bien quand il se réfugie dans la rue que peuvent s'en saisir ceux qui le transforment en crises et construisent ensuite leur stratégie sur le meilleur usage à faire de celle-ci. C'est en temps de sérénité qu'il faudrait débattre et placer le débat sur le front de la prévention.




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