Algérie

Le Snapest veut aller jusqu'au bout: Largement suivie à Oran



Le mouvement de grève initié par les trois syndicats autonomes de l'Education nationale a été largement suivi hier, dans les établissements du secondaire à Oran, où le Snapest annonce un taux de suivi de 97,78 % dans 53 lycées sur 55. Pour cette première journée de grève nationale, les établissements du secondaire ont été paralysés à Oran, contrairement aux établissements des deux cycles moyen et primaire où le mouvement a été relativement suivi. La « réussite » de la grève dans le secondaire est due en grande partie à l'action de mobilisation menée par le Snapest dans les lycées. La wilaya d'Oran est, d'ailleurs, considérée comme un fief du syndicat autonome. Hier matin, dans un point de presse animé au lycée Pasteur au centre-ville d'Oran pour faire le point sur cette première journée de débrayage, les cadres syndicaux du Snapest ont menacé de durcir la contestation dans les prochaines semaines pour « lever l'injustice vécue par le personnel enseignant». Les syndicalistes, qui ambitionnent, selon leurs propos, de « faire revivre la dynamique du mouvement de 2003», soutiennent que la contestation est en train de prendre le chemin de l'escalade en raison de l'« entêtement » de la tutelle. « La base est déterminée à aller jusqu'au bout dans la contestation pour faire plier le gouvernement. Nous n'allons ménager aucun effort pour faire aboutir nos revendications légitimes », lance sur un ton menaçant M.Rabhi, porte-parole du syndicat autonome à Oran. Pour le conférencier, c'est la tutelle qui a voulu cette grève en s'obstinant à rejeter tout dialogue sérieux et constructif avec les syndicats autonomes. Il estime que cette politique de pourrissement menée jusque-là par la tutelle ne sera pas payante cette fois-ci.

 Questionné sur la position du ministère de l'Education nationale devant cette grève nationale, il a déclaré que la tutelle va attendre comme d'habitude un probable essoufflement du mouvement pour ouvrir des négociations en position de force.

 Le pari sera perdant, estiment de leur côté les cadres syndicaux qui réaffirment leur détermination à aller vers la grève illimitée pour faire valoir leurs droits et en particulier la restitution des 14,5 millions de centimes « spoliés » par le gouvernement.

 Le syndicat autonome rejette, en effet, l'instruction du Premier ministre de septembre dernier qui a remis en cause la rétribution du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Cette grève nationale d'une semaine renouvelable devra probablement durer plus que prévu, surtout que c'est une question de gros sous pour les grévistes.




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