Le SNAPEST se prépare à la prochaine grève de la fonction publique

Le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a tenu, jeudi et vendredi, son conseil national, à Constantine, au siège de «Dar Etalaba». L'ensemble des délégués des 5 coordinations régionales (Est, Centre, Ouest et la coordination du Sud scindée en deux régions Sud/Est et Sud/Ouest) a pris part à la rencontre. Le coordinateur national M. Meziane Meriane, à l'issue des travaux qui ont duré deux jours, a passé en revue toutes les questions relatives au combat mené par la corporation en vue de réhabiliter les professeurs d'enseignement secondaire et technique (PEST) «longtemps marginalisés par les pouvoirs publics», dira-t-il. Le coordinateur national a achevé son séjour dans la ville du «Vieux Rocher» par une rencontre, hier, avec la presse. Dans son allocution, il dressera le bilan du débrayage du 15 janvier auquel a appelé la coordination des syndicats autonomes de la fonction publique et auquel son syndicat a pris part, tout en se félicitant de la large adhésion des ses sympathisants. «Notre rencontre d'aujourd'hui s'inscrit dans le cadre de la préparation du second mouvement de protestation initié par la coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, prévue pour les 24, 25 et 26 février prochains», affirmera-t-il. S'agissant de la protestation des lycéens, il avouera être sensible aux préoccupations des élèves et reconnaîtra que cette réaction était inévitable. «L'erreur pouvait être corrigée si elle avait été perçue en septembre. Pourquoi ne pas avoir fait le rapport entre la charge du programme, soit le nombre de cours à dispenser selon le volume horaire attribué à chaque matière et le nombre de semaines, il serait apparu que les enseignants ne pouvaient terminer les programmes dans les délais?», martèlera Meriane. Et de poursuivre: «nous avons, dans notre dernière rencontre avec le ministre, proposé un certain nombre de mesures à prendre et qui sont susceptibles de mettre fin à cette crise. Ainsi la mise sur pied d'une commission, dans chaque wilaya, qui aura la charge du suivi de la progression des matières, de manière uniforme, au niveau de chaque wilaya et de délimiter, avec précision, les chapitres à supprimer, est devenue incontournable». Pourquoi le choix de Constantine? «Il répond seulement aux voeux des enseignants de la ville qui en font un geste symbolique», dira l'animateur du SNAPEST. La décision du ministre de l'Education M. Benbouzid, de responsabiliser davantage les associations des parents est ainsi commentée par Meziane Meriane en ces termes: «quand le ministre décide, aujourd'hui, dans une conjoncture aussi tendue, que les APE bénéficieront d'une subvention de l'Etat et d'un local dans les établissements scolaires et s'impliqueront d'avantage dans la gestion de la scolarité des élèves, avec droit de regard sur leurs résultats, c'est encore une fois une fuite en avant de la tutelle». A l'inévitable question de savoir pourquoi le CNAPEST s'est-il exclu de la coordination nationale des syndicats autonomes, il dira: «ce n'est ni plus, ni moins qu'une question de leadership, qui n'a pas sa raison d'être car nul n'a le monopole des PEST. Aujourd'hui, plus que jamais, nous avons besoin de nous serrer les coudes et surtout ne pas nous tromper de cible». Appelé à commenter la nouvelle grille des salaires, le premier responsable du SNAPEST dira «c'est une coquille vide, un leurre, on a refusé de tenir compte des propositions des PEST et les augmentations qu'on leur a octroyées ne sont que des miettes absorbées par l'inflation galopante et incontrôlée».