Algérie

LE SNAPEST ORGANISE SON UNIVERSITÉ D'ÉTÉ



LE SNAPEST ORGANISE SON UNIVERSITÉ D'ÉTÉ
Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique Snapest a choisi le lycée Frantz-Fanon dans la wilaya de Boumerdès – ancien fief de Meziane Meriane, coordinateur national de cette organisation — pour organiser les 7, 8 et 9 de ce mois sa 10e université d'été dédiée à la formation syndicale.Devant un parterre de délégués venus de 40 wilayas et des syndicalistes invités à l'instar des syndicalistes tunisiens de l'Organisation du travail, Meziane Meriane a fait une intervention suivie d'un point de presse axés sur deux dossiers à savoir la situation sociale des travailleurs et fonctionnaires et ses revendications sur les réformes du système éducatif national qu'il qualifie de sinistré.Notre pouvoir d'achat et nos acquis sociaux sont agressésMeriane n'hésite pas à faire de l'expertise en économie pour argumenter ses dénonciations quant à la gestion du pays et soutenir ses revendications au sujet du pouvoir d'achat des fonctionnaires et travailleurs.L'orateur commence par imputer la responsabilité de cette situation sociale difficile que traverse le pays aux dirigeants du pays. Il assénera à ce propos : «En dehors de l'inflation qui est galopante et que le gouvernement n'arrive pas à contrôler, en dehors de la dévaluation du dinar, je dirais, que nous, en tant que citoyens de ce pays, nous n'avons pas géré et nous ne sommes pas responsables de la dilapidation de plus de 700 milliards de dollars. Cette situation pousse, malheureusement, notre pays vers les portes du FMI (Fond monétaire international ndlr).»Au sujet de la révision de la loi sur la retraite anticipée et la retraite à l'issue de 32 ans de service, ironique le numéro un du Snapest lâchera : «Je commence par remercier ironiquement le gouvernement de nous avoir donné l'occasion de nous rassembler et trouver un dénominateur commun comme nous a, par le passé, rassemblé le statut particulier en 2010.Nous allons effectivement riposter contre la décision de l'amendement du décret 97/13 qui concerne la retraite anticipée et à 32 ans sans limite d'âge. Pour les 17 syndicats autonomes, c'est une atteinte à un acquis social. Pour nous, il est impossible de toucher à cet acquis.»Rappelant la responsabilité du gouvernement dans cette crise économique qui touche de plein fouet la classe moyenne, donc les enseignants, Meriane estime que l'absence de la diversification de l'économie laisse le pays suspendu aux fluctuations des prix des hydrocarbures citant, en outre, l'inflation et la dévaluation du dinar qui absorbent le pouvoir d'achat dans notre pays.Explication : «Actuellement, l'enseignant touche 10 000 000 de centimes mais, comparativement au salaire des années 1980 du même enseignant qu'on ne comptabilisait que par milliers de centimes, l'ancien salaire était beaucoup plus appréciable que le salaire d'aujourd'hui. En effet, dans les années 1980, le marché était maîtrisé et l'inflation très faible. Nous nous considérons donc comme agressés et dans toute agression il y a réaction. Si, maintenant, les dossiers que j'ai évoqués plus haut ne sont pas pris en charge, nécessairement la rentrée sociale sera chaude.» Meriane est probablement le seul syndicaliste du secteur de l'éducation nationale qui sort des sentiers battus et balisés et qui affiche, sans ombrage, ses choix en matière d'orientation de l'école algérienne «où s'exercent l'objectivité et la rigueur des disciplines scientifiques et non idéologiques et du parti pris qui forment les esprits obtus qui mènent au chaos», dira-t-il dans son discours d'ouverture. Et d'ajouter : «Pour le développement de notre pays, le meilleur investissement d'avenir reste une école créatrice de renaissance. Notre école doit être moderne, tout en restant audacieuse et imaginative. Elle doit diffuser et enseigner la maîtrise des sciences et techniques. Elle doit développer chez l'enfant l'esprit critique et d'analyse.»Les dirigeants du pays partagent-ils le rêve de Meriane?' Nous rappelions plus haut que Meriane revenait dans son fief de Boumerdès. En effet, dans les années 1980 et 1990, il était enseignant au lycée technique de Dellys à l'extrême est de la wilaya de Boumerdès.En 2003, il a initié, avec quelques enseignants, la création du Cnapest dont il a assumé la Coordination nationale pendant plusieurs années.Toujours en 2003, Le Soir d'Algérie a été le premier journal à lui consacrer un espace au sujet de l'émergence de ce nouveau syndicat autonome. Meriane a, plus tard, quitté, le Cnapest, pour divergences politiques et se consacra à la création et la structuration du Snapest.


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