Algérie

Le SNAPEST maintient la pression Education nationale


Les syndicats autonomes d'enseignants et de travailleurs du secteur de l'éducation nationale étaient partagés, hier, au sujet de la poursuite ou non de la grève observée depuis le 10 octobre.
Alors que le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) ont appelé à la reprise des cours dans tous les établissements scolaires à travers le territoire national, l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) ont décidé de maintenir le mouvement de grève pour une autre journée.
Concernant la décision de suspendre le mouvement de grève, le secrétaire national, chargé de la communication et de l'information au SNTE, a relevé durant la journée d'hier «un taux de suivi de 70% à 11h» au niveau des établissements où le syndicat est représenté.
Il s'est dit «étonné» de l'appel des deux syndicats à poursuivre la grève pour une autre journée. «S'ils maîtrisent la situation et font primer l'intérêt général pourquoi une telle décision '», s'est-il interrogé.
Par ailleurs, au sujet de la grève dans l'éducation, il faut rappeler que 4 syndicats ont voté pour la reprise des cours alors que le Snapest maintient son mouvement.
En effet, après quatre jours de débrayage, les syndicats de l'éducation, à savoir, SNTE, CLA, Cnapest et FNTE ont finalement appelé à la reprise des cours.
Le Snapest, quant à lui, se démarque de cet appel et maintient le mot d'ordre de grève. Meziane Meriane a fait savoir que le syndicat du Snapest a refusé de signer le procès-verbal de la réunion regroupant les syndicats et le ministère de l'Education nationale. Il conteste, entre autre, les délais arrêtés pour le versement des arriérés des travailleurs.
Par ailleurs, en ce qui concerne le Snapest, le secrétaire général a déclaré que le Conseil national a décidé de la poursuite de la grève pour la journée d'aujourd'hui avec la tenue des assemblées générales au niveau de chaque établissement secondaire, en attendant la décision du bureau national du syndicat.
Il a cité trois points pour justifier sa décision. Il s'agit des primes des enseignants du Sud toujours calculées par rapport à l'ancien salaire de base, des rappels de la correction apportée aux primes qui seront versées après 18 mois et du revirement dans les décisions de la tutelle concernant la gestion des 'uvres sociales. Le SG a déclaré, hier, qu'il tiendra aujourd'hui une autre réunion avec les membres du bureau pour pouvoir trancher.
L'Unpef reprend les cours aujourd'hui
L'Unpef est pour sa part favorable à la reprise des cours aujourd'hui. Ce dernier a précisé dans un communiqué rendu public qu'il accorde un délai d'un mois (jusqu'au 15 novembre) «au gouvernement et au ministère pour régler les revendications urgentes». En attendant le résultat des négociations, concernant certains points importants, notamment le statut particulier, «le syndicat national dit suivre avec attention les négociations».
Pour rappel, le SNTE a décidé de reprendre les cours hier après une grève de quatre jours. Cette décision intervient après que la tutelle eut répondu favorablement aux revendications des travailleurs du secteur, a indiqué le secrétaire général du SNTE, dans une conférence de presse tenue vendredi à Alger.
Le secrétaire général du SNTE a demandé aux enseignants de rattraper les cours non assurés pour les classes d'examen. Il a affirmé que le ministère a satisfait aux revendications les plus importantes soumises notamment le dossier des 'uvres sociales et celui des activités extrascolaires qui sera, a-t-il précisé, le thème d'une conférence ouverte qui se tiendra le 8 novembre entre le ministère et les différents partenaires sociaux.
Le ministère a répondu positivement aux revendications des syndicats
Ainsi, il a été décidé l'augmentation des taux de l'indemnité de qualification qui passent respectivement de 25 à 40% et de 30 à 45% avec effet rétroactif au 1er janvier 2008, sur le salaire principal et non le salaire de base, a précisé le ministère dans un communiqué.
Il a également annoncé l'attribution d'une indemnité de documentation à tous les corps d'intendance avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Une attribution de deux nouvelles indemnités aux personnels de laboratoires, à savoir une indemnité de technicité de 25% du salaire principal et une indemnité de nuisance de 10% du salaire principal, figure aussi au nombre des décisions prises en faveur de ces personnels.
Ces indemnités seront versées avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Le ministère a annoncé, en outre, l'attribution d'une nouvelle indemnité de 15 % du salaire principal, intitulée «indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique», attribuée à tous les corps spécifiques de l'éducation nationale, qui sera versée avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
En outre, le ministère avait annoncé l'installation d'une commission ministérielle à laquelle participent tous les syndicats du secteur de l'éducation nationale. Un délai de rigueur a été fixé au 15 décembre 2011 pour qu'elle remette ses conclusions.
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