Algérie

Le Snapest et le Cnapest reconduisent la grève de trois jours à partir d'aujourd'hui Eduaction nationale



Après le mouvement de grève de trois jours, observé la semaine dernière dans la wilaya d'Alger ainsi que dans des régions du Sud et des Hauts-Plateaux, le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) a annoncé, hier, dans un communiqué, la reconduction du débrayage à partir d'aujourd'hui.
En effet, une grève de trois jours, les 15, 16 et 17 avril, sera observée par les syndicats de l'Education nationale jusqu'à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Le Snapest a précisé que cette décision a été prise «devant le silence énigmatique du gouvernement et son immobilisme dans la gestion du problème des enseignants, des wilayas du Sud et des Haut-Plateaux».
Le syndicat a relevé «une aberration qui n'existe nulle part ailleurs, où dans une même fiche de paye on trouve comme référence trois salaires de base, à savoir, salaire de base de 1989, qui est de 4 250 DA, celui de 2001, qui est de 10 700 DA et celui de 2008, qui est de 26 000 DA, alors qu'un seul salaire de base doit figurer comme référence». Le Snapest se dit convaincu que tant qu'une politique salariale claire, basée sur le poste occupé et le diplôme, n'est pas mise en oeuvre, le retour à la case départ restera toujours omniprésent.
Il désigne comme responsable de cette perte de temps le gouvernement qui fait la sourde oreille et le mépris qu'il affiche vis-à-vis des partenaires sociaux qu'il marginalise. Afin d'éviter tout dérapage et, éventuellement, une grève ouverte, le gouvernement «doit réparer cette injustice qui n'a que trop duré», a-t-il ajouté dans le communiqué. Par ailleurs, joint hier au téléphone, le président du Snapest a indiqué que, face aux déclarations du ministre de l'Education nationale sur l'instruction du Premier ministre relative à l'actualisation du calcul des primes du Sud, il n'a confiance qu'en des documents officiels et non en une instruction verbale.
Et tant qu'il n'a pas encore reçu un document concret, la grève sera maintenue. En outre, il fait savoir que cette circulaire évoque la «prise en considération» et non de satisfaction urgente et officielle de leurs doléances, précisant que le syndicat «demande l'actualisation des primes de zone et d'excellence avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, ainsi que la prime de rendement».
De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) revient à la charge avec une grève nationale de deux jours, à savoir, les 15 et 16 avril 2013, est-il indiqué dans un communiqué. Cette contestation, prévue pour aujourd'hui et demain, se veut une réponse à la non-concrétisation des engagements pris entre la tutelle et les syndicats et qui sont contenus dans le PV de réunion conclu entre les deux parties.
Le Cnapest, qui insiste sur l'aboutissement de ses revendications, précise qu'aucune suite n'a été formulée par les responsables de la tutelle. Parmi les revendications exprimées par le Cnapest, l'actualisation des primes de la région Sud, la médecine du travail, notamment les postes aménagés, le problème de logements en général et ceux du Sud en particulier, la question liée à la promotion des professeurs d'enseignement scientifique et technique (PEST), des chefs d'atelier et de travaux ainsi que les enseignants du primaire et du moyen.
Les intendants rejoignent le mouvement
De leur côté, les intendants ont décidé d'entamer un débrayage national de trois jours à partir d'aujourd'hui. La Coordination nationale des personnels des intendants de l'éducation (CNPIE), affiliée à l'Union nationale des personnels de la formation et de la communication, estime que la tutelle a failli à ses engagements, rappelant qu'ils réclament des réponses aux questions en suspens dont l'octroi des primes pédagogiques pour tous les travailleurs de l'éducation, la révision des critères et des mécanismes de promotion et de classification.


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