Absent dans les actions syndicales, le Snapap s'invite à sa manière dans une conjoncture marquée par la montée au créneau du front social.Coup dur pour le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Il perd toute une wilaya d'un seul coup. On savait que depuis plusieurs années, le Snapap vit une situation de confusion et d'illisibilité mortelles, mais en arriver à être lâché par toute une wilaya qu'il a souvent marquée de son empreinte par des actions sur le terrain c'est incontestablement une saignée qui intervient dans une conjoncture qui se singularise par le bouillonnement du front social. Dans une déclaration rendue publique hier, les membres du bureau de la Fédération éducation du Snapap de la wilaya de Béjaïa et l'ensemble des sections affiliées, ont annoncé leur retrait immédiat et irrévocable du Snapap. Ce départ massif trouve sa raison d'être dans le fait que le Snapap reste «balloté entre deux ailes» et que «notre disponibilité et notre action syndicale sont victimes de blocage et d'inertie dommageables pour les nombreuses et urgentes attentes de nos adhérents de plus en plus nombreux», ajoutent les démissionnaires, qui rappellent que «malgré toutes nos démarches, aucune perspective ni amélioration de la situation ne sont visibles». «Toutes nos actions de structuration et de déploiement organiques sont à chaque fois parsemées d'embûches et difficiles à surmonter», révèlent encore les démissionnaires au moment où «le front social a besoin de notre disponibilité et de nos actions sur le terrain pour défendre les intérêts de nos adhérents d'une manière sérieuse et continue», «nous ne pouvons donc rester indifférents» et pour conclure ils réitèrent leur «engagement pour une école moderne, laïque, progressiste et ouverte sur l'universalité», affirmant leur «disponibilité à rester à l'écoute de nos adhérents pour lesquels nous exprimons notre fidélité, notre admiration et notre engagement».
Le Snapap perd sa force à Béjaïa. Des militants syndicalistes s'en vont sous d'autre cieux. Connus pour leur combativité, ces militants ne vont certainement pas rester en marge des luttes syndicales. Vont-ils rejoindre une autre entité syndicale' Auquel cas quel syndicat choisiront-ils' En réaffirmant leur lutte pour une école progressiste, certaines entités corporatistes et proches de la mouvance islamiste sont à écarter. Selon les observateurs, les démissionnaires iront au Satef qui reprend du poil de la bête ces derniers mois, localement.
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Posté Le : 28/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com