Algérie

Le Snapap se dote d'un siège à la rue des Aurès



Dans l'après-midi d'avant-hier, les représentants de plusieurs organisations syndicales autonomes à Oran, des hommes politiques appartenant à certains partis politiques, ainsi que des membres d'associations ont assisté à la cérémonie d'ouverture du bureau du Snapap à Oran. Ce lieu, se trouvant au milieu de la rue des Aurès, doit servir aussi de siège à la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme.

 La cérémonie, somme toute symbolique, a été une occasion pour les présents de discuter de la situation, et notamment des syndicats, au niveau du pays. Surtout après la grève des enseignants du secondaire et la tenue de la tripartite qui a consacré l'exclusion des syndicats autonomes des négociations avec les pouvoirs publics.

 On relèvera, d'autre part, que cette occasion a permis à certains «frères ennemis» de reprendre langue. C'est notamment le cas des représentants des deux ailes du CNES (Syndicat de l'enseignement supérieur). Concernant les formations politiques, on a relevé l'absence des représentants du RCD et du FFS, pourtant conviés à cette cérémonie d'ouverture. Par contre, celui du MDS n'a pas manqué l'opportunité pour se «tremper» le temps d'une réception dans le monde syndical. Parmi les associations qui ont répondu favorablement à l'invitation du Snapap et de la Ligue de défense des droits de l'homme, Fard, par le biais de sa présidente, Mme Fatima Boufenik. Des membres du comité des femmes du Snapap ont elles aussi pris part à cette rencontre conviviale. D'anciens membres de l'association des citoyens de Béthioua n'ont pas manqué non plus ce rendez-vous.

 Mais ce qu'il faut retenir aussi, c'est que cette cérémonie a permis la mise sur pied d'un comité de soutien à Mme Meriem Mahdi, qui mène une grève de la faim depuis presque quarante jours. Cette dame, récusant une décision de son employeur British Gaz à son endroit, mène son combat dans presque l'indifférence et le mépris de la classe politique et du mouvement associatif se réclamant «féminin». Ces derniers jours et à plusieurs reprises, elle a été transportée en urgence aux hôpitaux d'Alger pour soins intensifs. Sa vie est réellement en jeu. C'est ce qu'ont expliqué Malaoui Rachid et Mecheri Salim qui suivent sa situation de près. Ce comité de soutien, le premier du genre à Oran, doit mener une campagne d'information et de sensibilisation sur le cas de cette femme dont la grève de la faim a dépassé en durée celle de la militante sahraouie Aminatou Haider. C'est ce que signale le communiqué ayant sanctionné la création du comité de soutien.




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