Algérie

le Snapap appelle à l'installation du bureau de l'UNHCR Suite au refoulement de Syriens à l'aéroport d'Alger



le Snapap appelle à l'installation du bureau de l'UNHCR                                    Suite au refoulement de Syriens à l'aéroport d'Alger
Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) dénonce l'attitude des autorités algériennes ayant procédé «au durcissement des mesures d'entrée sur le territoire national pour les citoyens syriens».
Dans un communiqué rendu public, Fouad Hassam, chargé du dossier migration au Snapap, revient sur la dernière mesure instaurée depuis le mois de juillet, obligeant les Syriens, uniquement, à avoir une somme de 4000 dollars par personne pour accéder au territoire algérien. Le Snapap déplore «le traitement humiliant» que subissent à l'aéroport Houari Boumediène les descendants de ceux qui avaient accueilli autrefois à bras ouverts l'Emir Abdelkader. «L'aéroport Houari Boumediène, qui est l'unique interface entre la Syrie et le Maghreb, offerte aux Syriens désirant voyager sans besoin de visa, a commencé à durcir le passage aux Arabes de Syrie», regrette le Snapap. Ce syndicat considère que cette mesure est discriminatoire car elle est appliquée uniquement à l'égard des Syriens. Le Snapap qualifie le refoulement de Syriens n'ayant pas le pécule exigé d'«acte grave».
D'après le syndicat, cette mesure est une violation du fondement même de la Convention de Genève de 1951 car «refouler une personne vers un pays totalitaire et de surcroît en état de guerre et réduire le nombre de vols Alger-Damas» est injustifié. «Le montant de la somme exigée à partir de juillet dernier de 4000 dollars par personne a pour unique dessein de freiner l'arrivée de Syriens fuyant la guerre, spécialement envers les parents accompagnés, pour éviter le problème de la scolarisation de leurs enfants», considère le Snapap. Ce syndicat autonome estime que «le gouvernement algérien veut se dérober à ses obligations internationales en matière de protection et d'aide humanitaire, à l'égard des personnes fuyant une zone de conflit située à 6000 km de ses frontières, notamment envers les femmes et les enfants».
Le Snapap appelle les autorités algériennes à faciliter les conditions d'entrée et d'accueil aux Syriens et exige des pouvoirs publics «de ne plus procéder aux expulsions de Syriens se trouvant sur le territoire national, même ceux se trouvant au niveau de la frontière aéroportuaire, jusqu'au retour de la paix en Syrie». Le chargé de migration au Snapap demande également l'installation du bureau de l'UNHCR au niveau de la zone d'entrée à l'aéroport, ce qui permettrait ainsi à «toute personne nécessitant protection d'introduire une demande d'asile auprès du personnel de l'organisation, en amont du contrôle de la police des frontières», préconise le Snapap. Cette structure syndicale insiste également sur la régularisation de la situation administrative concernant le séjour des Syriens en Algérie et demande carrément l'annulation de «la nouvelle instruction interdisant aux Syriens d'avoir la possibilité d'acquérir des registres du commerce», offrant ainsi à ces ressortissants désirant investir les mêmes conditions qu'avant le Printemps arabe.


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