Algérie

Le SMIG, selon le SNAPAP



Le relèvement du SMIG à hauteur de 14.000 ou 15.000 dinars, comme le laissent entendre les débats en cours sur le sujet, bien sûr par médias interposés, n'enchante guère les syndicalistes du SNAPAP. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le secrétaire général du bureau de wilaya de Constantine « s'étonne » de ces discussions engagées autour de la nécessité d'augmenter de 2.000 dinars le salaire minimum garanti car, soulignent les termes du communiqué, «cela ne serait que de la poudre aux yeux».

 Le fait est que «même si le SMIG atteint les 20.000 dinars, il ne ferait pas bénéficier plus de 20% des travailleurs, alors que les fonctionnaires ne sont pas du tout concernés par cette hausse, car la hausse qui les intéresserait se réfère au point indiciaire, qui doit grimper jusqu'à 80 (actuellement, il est de 45) pour que le salaire minimum dans la Fonction publique atteigne les 18.000 dinars», souligne-t-on.

 «C'est le minimum acceptable» dans l'augmentation du SMIG «qui doit s'appliquer, avec un effet rétroactif, et non à partir du début de l'année 2010, comme cela est planifié», soutient le SNAPAP.

 Sur un autre plan, on revendique l'octroi de la prime forfaitaire pour tous les fonctionnaires, sans attendre les statuts particuliers des différents corps professionnels.

 D'autres revendications sont inscrites sur la plate-forme du SNAPAP, à l'enseigne du relèvement de l'allocation familiale à 1.200 dinars, la prime de scolarité à hauteur de 3.000 dinars pour chaque enfant scolarisé, et 3.000 dinars pour la prime de la femme au foyer. Cette montée au créneau du SNAPAP, dans une conjoncture de débats au sujet de la hausse du SMIG, oriente la vision vers un autre tableau, celui de la tenue à l'écart des syndicats autonomes, qui n'ont jamais du reste cautionné les précédents accords (ni ceux en gestation, comme le montre cette sortie du SNAPAP), conclu entre le gouvernement et l'UGTA, unique partenaire social consulté à l'occasion de réunions bipartites ou tripartites. «Le recours à la contestation est le seul moyen à notre disposition pour satisfaire nos revendications», soulignent, sur un air de menace, les termes du communiqué.




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