Ghoufi BatnaL’inconscience des individus et l’absence d’unité de la protection civile ont fini par avoir raison d’une bonne partie de la dense forêt d’arbres fruitiers et de palmiers partie intégrante de l’une des merveilles de la nature en Algérie : Le site de Ghoufi. Avec un canyon sinueux traversé par l’oued Labiod (Ighzer Amellal) après une longue course depuis les montagnes de Chelia et une véritable citadelle millénaire qui s’étend de Tifelfetl à Kef Laârous, 90 km au sud de Batna sur la route de Biskra, ce site est célèbre dans le monde entier.
Surplombant l’oasis, les balcons de Ghoufi, taillés en cascades dans la roche argileuse, ont attiré l’homme dans les temps anciens pour leur climat doux et la protection qu’ils offrent en temps de troubles. Les autochtones y ont construit des demeures aujourd’hui vieillies (Tadart takdimt), restées témoins d’une histoire incomparable faite de résistance et de recueillement durant les temps de paix. Ces maisons uniques en leur genre, qui, selon les versions connues, datent de 4 siècles, ont été habitées jusqu’aux années 1970.
Il s’agit d’une sorte de résidences d’été préférées pour leur fraîcheur naturelle alors qu’en bas sur les berges de l’oued, des jardins d’éden sont cultivés à l’ombre de la palmeraie. Figues, figues de barbarie et grenades sont cueillies depuis si longtemps et offrent, avec les petits potagers, un vivier utile pour la population qui s’approvisionnait ailleurs en céréales.
Cette belle oasis, a été partiellement détruite par au moins six incendies durant ce mois de juillet a-t-on appris jeudi auprès de la commune de cette localité. « La magnifique partie de cette forêt située au dessous du 2ème balcon près de la Thiqlaath d’Ouled Mimoune a été totalement calcinée suite au dernier incendie qui a été provoqué par un touriste ayant allumé un feu pour les besoins d’un barbecue au bord du cours de Oued Labiodh », a précisé le Secrétaire général de la commune d’El Ghessira, M. Ziadi Berhih.
Absence d’unité de la protection civile
Les flammes ravivées par les herbes sèches se sont ensuite propagées pour ravager pas moins de deux hectares de palmiers dattiers, oliviers, grenadiers et autres arbres fruitiers. Par ailleurs, les petites localités de Thatchelt, Thafounes, Dhar Azireb, Thib’iline et Feriro, situées dans la même région, ont été touchées par des incendies qui se sont déclarés en ce mois de juillet, a indiqué le président de l’association du tourisme et de l’artisanat de la localité de Kef Laarous, qui a regretté l’absence, sur ce site touristique, d’une unité de la Protection civile pour faire face à de pareils sinistres.
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Posté Le : 02/05/2014
Posté par : patrimoinealgerie
Source : Benfatah Boudarsa