Le site de Oglat Ed Daïra est situé sur la commune de Ain Ben Khelil (wilaya de Naâma), en zone steppique. Cette région offre une diversité d’écosystèmes : sur les plateaux des steppes à Alfa (Stipa tenacissima), à Armoise blanche (Artemisia herba alba), à Sparte (Lygeum spartum), en zones salées des formations à Salsola (Salsola vermiculata), à Atriplex (Atriplex halimus), dans les zones humides des formations à Tamarix (Tamarix sp.), dans les dépressions les formations à Pistachier de l’Atlas (Pistacia atlantica), et en altitude sur les pentes et les sommets du djebel Aïssa des forêts reliques à Pin d’Alep (Pinus halepensis), genévrier de phénicie, (Juniperus phoenicea) genévrier oxycèdre (J. oxycedrus), chêne vert (Quercus ilex var. ballota). Le taux d’endémisme spécifique peut atteindre ici jusqu’à 10% de la flore.
Le site de Oglat Ed Daïra avec sa variété de paysages naturels et son lac permanent présente un échantillon d’écosystèmes steppiques dont l’intérêt global a été souligné par GRENOT (1992). Le site couvre une superficie de 2000 hectares comprenant le lac ( 400 hectares) et des fixations de dunes avec des espèces locales sur 1050 hectares. Le reste est occupé par des formations naturelles à armoise, alfa, et sparte et des petites exploitations agricoles. Le nombre d’espèces végétales sauvages recensé dans la zone est de 79 dont 9 espèces endémiques.
La faune inféodée à ces milieux tient à cette diversité de niches écologiques. Parmi les espèces signalées dans la région, les plus remarquables sont la gazelle de cuvier (Gazella cuvieri), le mouflon à manchette (Ammotragus lervia), le hérisson du désert (Paraechinus aethiopicus ssp. deserti), le porc-épic et le lynx. (cf. Annexe 1)
Le lac représente un fort intérêt pour la faune sauvage et plus particulièrement pour l’avifaune sédentaire ou migratrice d’intérêt global qui le fréquente régulièrement : Flamand rose, Héron, Canard colvert (Anas platyrhynchos), Canard pilet (anas acuta), Ibis, Canard souchet (Anas clipeata), Poule d’eau, Echasse blanche, Cigogne blanche, Bécasse, le tadorne casarca, etc.
Le site de Oglat-Ed-Daïra, bien que recevant une aide opérationnelle de la part du gouvernement Algérien n’est pas encore légalement reconnu. Ceci implique que les mesures de protection ne sont pas encore adoptées pour satisfaire aux besoins de gestion et de conservation et que les efforts de gestion actuels ne sont pas encore complètement exécutés par l’équipe de la réserve.
De part ses paysages et son importante biodiversité ( faune et flore ), le site de Oglat Ed-Daïra est une destination très prisée des visiteurs locaux et nationaux (approximativement 5.000 visiteurs /an ). Les excursions et les sorties de détente ne sont pas pleinement exploitées par les collectivités locales. Au contraire, elles causent un problème supplémentaire sur l’écosystème de la réserve de par l’érosion de la biodiversité des petites zones.
Le projet adoptera l’accroissement des activités pour promouvoir les formes durables d’éco-tourisme par la sensibilisation, la participation locale, droits d’accès, le transfert de connaissances dans la production artisanale traditionnelle au profit des populations locales, comme il mettra en place le texte légal pour officialiser le statut de la réserve et la gestion durable des ressources naturelles et biologiques.
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Posté Le : 07/06/2009
Posté par : nassima-v
Source : www.naturevivante.org