Algérie

Le sit-in des enseignants contractuels empêché


Le sit-in des enseignants contractuels devant le ministère de l'Education nationale n'a finalement pas pu se tenir. Les enseignants ont été chargés puis dispersés. Deux d'entre eux ont été arrêtés. En outre, la rencontre avec le ministre de l'Education qu'envisageait la délégation chargée de lui remettre une lettre contenant leurs revendications, n'a pu non plus avoir lieu. En effet, le sit-in a été empêché par les forces de l'ordre, alors qu'au ministère, des agents ont signifié à la délégation qu'il n'y a aucun responsable pour les recevoir.

Des membres de l'association nationale des parents d'élèves que préside M. Mebarki, présents sur les lieux, se sont constitués en délégation, mais se sont heurtés eux aussi à la même réponse de la part des ces même agents qui les ont empêchés de franchir le seuil du ministère de l'Education. D'autre part, l'évacuation par les forces de l'ordre des enseignants venus soutenir les membres de la délégation ne s'est pas déroulée sans quelques échauffourées. Repoussés jusqu'à une ruelle derrière le lycée Bouâmama, les enseignants ont fini peu à peu par se disperser.

« Ceci ne va pas arranger les choses, nous sommes des syndicats du dialogue », regrette le chargé de l'information du Cnapest, M. Boudiba, qui estime que le dialogue est le seul moyen pour désamorcer une crise. Evoquant la grève de la faim qu'observent des enseignants contractuels, il dira que « cela peut mal évoluer à la veille de la prochaine rentrée sociale ».

Quant aux revendications contenues dans la missive que la délégation devait remettre au ministre, M. Sadali, membre de la délégation, fera savoir que le point principal concerne la permanisation et l'intégration des contractuels dans les postes qu'ils occupent. « Sous prétexte de vacation, l'Education nationale s'abstient de recruter. Or, des enseignants occupent des postes depuis des lustres sans qu'il aient le droit d'être intégrés et à l'abri de la précarité ».

Il faut dire que la vacation est soumise à des conditions et n'a de sens que lorsque le vacataire remplace un autre enseignant pour cause de maladie, de maternité ou pour tout autre cas de force majeure.

A deux reprises, l'Education nationale a procédé à la permanisation des contractuels: la première a eu lieu au début des années 1990 et l'autre en 2001.

Par ailleurs, on apprend auprès de l'intersyndicale que les enseignants arrêtés ont été relâchés le jour même.


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