Un singe
corrompu, un perroquet vendu et une autruche complice coincés dans un métro
immobile.
A vrai dire, je
ne suis détendeur d'aucune loyauté céleste, je ne défends aucune théorie
politique antagoniste à notre histoire et je ne véhicule aucune idiologie
bizarre ou anarchique contradictoire à nos croyances musulmanes. Mes visées
n'ont aucune appétence que celle de partager avec mes chers concitoyens
quelques modestes idées en relation avec notre quotidien dur et monotone.
La politique des
singes de la sagesse est basée sur trois principes, ne rien voir de mal, ne
rien entendre de mal, ne rien dire de mal. Cette maxime nous démontre que ceux
qui appliquent, à la lettre, ces trois principes vivent heureux et dans la joie
éternelle ici et dans l'au-delà. A l'école on nous a appris que Victor Hugo
disait « Ouvrir une école c'est fermer une prison. La guerre, c'est la guerre
des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. » La rue et son sous-sol nous
apprennent autres choses très différentes de ce que l'école nous enseigne.
Un maître de la
rue préparant ses fonctions dans le futur sous-sol du métro de la Grande Poste
se permet de nous dire « Quand le maître d'une école a le même niveau que ses
élèves; les élèves répètent la leçon les uns aux autres pendant que ledit
maître écoute. La leçon est supposée apprise et comprise quand le maître répète
cette leçon à la façon de ses élèves. Le patron de cette l'école est un
satisfait.
Il ne voit rien.
Il entend tout et ne fait rien. Puisque c'est ainsi fermons cette bâtisse qui
n'a plus d'influence sur la rue et ouvrons une prison qui, peut-être, rendra la
bonne éducation dans notre rue. ».
Nous avons des
hommes mais nous détestons la guerre. Nous sommes en paix et les idées ne font
pas défaut. Nous sommes dans la rue et nous allons vers le sous-sol. Les bonnes
actions s'apprennent à l'école et s'appliquent dans la rue. La rue reflète bien
notre école. Après cette introduction, permettez-moi de vous dire « sommes-nous
prêts à prendre le risque du sous-sol et à faire face à ces inconnus?
Écoutez-moi attentivement, je vais vous raconter.
L'argile importée
de Chine ne donne pas la cruche algérienne. Chaque grand homme a sa raison dans
l'Histoire de sa nation comme chaque homme occasionnel a sa raison d'être cité
comme une anecdote dans l'histoire de sa bourgade.
Le Fidel de Cuba
n'est pas forcement un fidèle chez nous. Chaque terre enfante ses fidèles et
chaque peuple reconnaît ses hommes et honore leurs positions. La relation
esclave-maître n'a pas de place dans nôtre culture. Le peuple algérien adore la
modestie et la simplicité le séduit. Il exalte la vérité et respecte les hommes
à principe. Il est né révolutionnaire et aime avoir une armée forte et moderne.
Une armée capable de le défendre en temps de conflits amers. Il glorifie ses
martyrs et salue ses anciens combattants. Il se révolte et devient rebelle face
à l'injustice et l'inégalité. L'Histoire des peuples démontre que notre peuple
est indomptable. Même les ennemis de ce peuple reconnaissent sa grandeur et
bravoure. « Rfaa rassek ya Ba » résume son Histoire et fait partie de son
identité.
N'est pas
visionnaire qui veut voir la lumière au fond des labyrinthes d'un métro ombré
de corruption chuchote un sage curieux à l'oreille d'un jeune homme contemplant
les grands travaux de génie civil du métro d'Alger. Les hommes occasionnels
apprécient mal l'intelligence du peuple et oublient son histoire. Munis d'une
mémoire courte et gonflés par la mégalomanie politicienne, ils se font prendre
pour des visionnaires dans le royaume des aveugles. On n'est loin du vieil
adage: A chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
Nos familles
composent ce peuple. L'Algérie est notre seule demeure. En famille je m'exprime
librement et avec grande sincérité je dis à mes enfants : « Tout peuple qui
renonce à compter sur lui-même et place son destin dans les mains de la
fatalité et attend le leader providentiellement importé ou le nouveau inconnu
pour améliorer son niveau de vie est un peuple voué à l'échec. » En famille je
me questionne « Qui est responsable de la politique du métro sans « rails » qui
ne démarre jamais du grand trou creusé à la Grande Poste ? ». Chez nous, rails
équivalent au « rail » de Chab Khaled au pluriel.
Certainement mes
enfants vont penser au colon romancier Guy de Maupassant qui leur décrit le
tramway de Paris: « Le tramway de Neuilly venait de passer la porte Maillot et
il filait maintenant tout le long de la grande avenue qui aboutit à la Seine.
La petite
machine, attelée à son wagon, cornait pour éviter les obstacles, crachait sa
vapeur, haletait comme une personne essoufflée qui court; et ses pistons
faisaient un bruit précipité de jambe de fer en mouvement.» Nos enfants sont
jeunes et peuvent être pris au dépourvu ! Je soupire et je leur rappelle ce
même Guy de Maupassant qui nous décrit sa venue à Alger: « J'ai vu, le jour de
mon arrivée, un petit fait sans importance et qui pourtant résume à peu près
l'histoire de l'Algérie et de la colonisation. Comme j'étais assis devant un
café, un jeune moricaud s'empara, de force, de mes pieds et se met à les cirer
avec une énergie furieuse. Après qu'il eut frotté pendant un quart d'heure et
rendu le cuir de mes bottes plus luisant qu'une glace, je lui donnai deux sous…
» J'imagine ce scénario et je dis a mes enfants: «Dieu merci nous sommes libres
et indépendants et nos petits garçons ne frottent plus les bottes du colon qui
ne vaut pas un sou. »
De la même
manière, ils pensent aux deux Amar qui racontent histoire du métro: « Ce trou
historique fut inauguré en 1982, le siècle dernier, par son excellence le
Président Chadli Bendjedid.
Son étude a été
entamée en 1955 par les colons des deux sous. Bientôt le tramway d'Alger
démarrera de Aïn-Taya, passera par El Harrach, traversera Hussein Dey et
s'arrêtera peut-être à Ruisseau. Notre tramway transportera joyeusement la
population algéroise vers le métro d'Alger. De 1982 à 2010, vingt huit ans
d'attente ; un temps équivalent à quatre fois le temps de notre guerre contre
le colonialisme de Guy de Maupassant».
J'imagine ce
scénario et je leur dis: « Vous êtes jeunes certes, mais le concret est devant
vous. Dieu merci, l'autoroute des rêves est devenue réalité. Elle symbolise le
défi du siècle et dérange les Guy de Maupassant. Nous souhaitons voir d'autres
rêves devenir vérité dans notre pays. Faisons confiance aux deux Amar et
oublions les grimaces politiques des clowns du cirque Amar ! »
Espérons qu'un
beau jour de ce trou merveilleux, un train rapide démarrera. Ce train express
roulera à une vitesse prestigieuse et son accès ne sera pas trop cher puisque
son énergie est un fuel composé de la baraka de « sidna » et de la volonté des
deux Amar.
Si tout se passe
comme planifié, il y a plus d'un quart de siècle, le rond-point de la Grande
Poste ressemblera à Piccadilly Circus de Londres ou à la place du Times Square
de New York City. A ce moment bien attendu, les générations des années quatre
vingt ne seront plus jeunes garçons pour jouer aux : « Beatles débrayés » de
Piccadilly Circus ou aux piétons costumés et hâtés de Times Square de
Manhattan.
Pour justifier le retard des travaux de ce
métro certains députés et sénateurs occasionnels diront au peuple: « Notre pays
fait partie du monde qui nous entoure. Qui parmi nous peut appliquer l'ordre et
respecter les délais dans un monde bouleversé par les contradictions et les
conflits de tous les vents? Un monde dominé par l'égoïsme des forts. Un monde
de peur et d'ennui. Un monde bizarre où la raison du plus fort est toujours la
meilleure. Un monde gouverné par des médiocres corrompus sans honte et sans
scrupule. Un monde sauvage où l'argent sale impose sa loi et ses règles à haute
voix aux quatre coins d'un holding injuste. »
Pour bien s'excuser, nos frères députés et
nos cousins sénateurs oublient, à volonté, de parler des métros du Caire, de
Téhéran et de Dubaï qui roulent dans ce monde bouleversé. La main droite en
l'air fait constat des lieux et accepte le retard sans commentaires. En temps
moderne le travail se compte en temps et en énergie. Un élève de classe de
terminale, débutant en physique, peut démonter sans aucune difficulté que
l'énergie potentielle d'une main levée d'un parlementaire et son temps de
soustraction en l'air sont très négligeables comparés au temps et à l'énergie
cinétique furieuse du geste du garçon cireur de bottes de Guy de Maupassant.
Partout dans le monde, même dans les pays du quart monde, les élus-maires,
députés et sénateurs-se battent pour améliorer le niveau de vie des citoyens. Dans
les pays qui se respectent, un élu bien élu défend les droits et la dignité des
citoyens et dénonce l'anormal.
Un élu de bonne
race et de bonne éducation dispose d'une grande influence sur le milieu qui
l'entoure par sa sagesse, sa modestie, et son comportement quotidien humble et
exemplaire. Il personnifie la loi, la justice, le respect, le travail et
l'éduction. C'est le citoyen représentatif de la nation, la personne dure,
sûre, pure et mûre.
Mais dans un microcosme corrompu, pourri et
dévalorisé le citoyen honnête et apolitique ne respecte plus ses élus et se
sent cloué dans un espace miné par les mensonges. Cet Algérois, aux yeux lassés
par les souvenirs, vit sans espoir de prendre le métro au moins une fois dans
sa vie pour aller au dit boulot ou travail. Le parcours des longs chemins, à
pied, chipote son esprit et l'ennui des longues pistes le dévore. Fatigué et
déplumé, il préfère faire dodo au lieu de travail. Il devient ermite et fidèle
à sa petite famille et ne fait confidence à personne. Il s'isole et écoute à
longueur de journée Hadj El Anka lui chantonnant les pigeons qui s'envolèrent
loin de son regard. C'est ce prototype de fonctionnaire pauvre, condamné pour
la vie à une besogne de bête de manège avec un salaire dérisoire juste de quoi
se nourrir de lait ensaché et de pain dur. Un salaire trop négligeable et non
satisfaisant pour le faire taire mais suffisant pour l'obliger de s'atterrir
dans un lieu ésotérique et inconnu que certains chantent et appellent Algérie
profonde.
Nos élus
démagogues responsables de notre retard, les fils de Gog le corrompu
responsable de l'ennui et de tous les vices renouvelables et les cousins de
Magog le « khoubsiste» trop bavards, savent bien cuisiner. Ils nous cocottent
du prêt à avaler pour cons. Ils nous font prendre les lentilles de Tiaret pour
des petits pois de Mostaganem, les pamplemousses de Blida pour des petits
melons de Sétif. Ils nous vendent la brebis indienne congelée à la place du
bélier majestueux de Ouled Djelal. A les entendre parler, on prendra les radis
d'Adrar pour des fraises de Skikda et même les marrons de Tizi-Ouzou pour des
kiwis iraniens ou italiens.
Quand même le
peuple n'est pas con à ces limites pour confondre les tomates d'Ouargla aux
kakis de Miliana ou pour comparer la clôture de Béni Ezgan à la muraille de
Chine.
Nous sommes en démocratie. J'ai droit à la
parlote et vous avez le même droit de ne pas être d'accord. Mais lorsque vous
respectez les idées d'autrui même si elles s'opposent aux vôtres, vous jouez
aux démocrates à la manière américaine. De cette manière, vous pouvez
contredire Woody Allen et dire « la démocratie n'est pas synonyme de parle
toujours et la dictature ne se résume pas à ferme-la, tu n'as pas le droit
d'ouvrir ta gueule. »
J' ai connu des démocrates de fortune qui
musèlent leurs chiens pour les empêcher de mordre les passants et oublient que
cette technique prive ces pauvres bêtes d'aboyer pour exprimer leurs douleurs,
leur faim et même leurs désirs. Puisque nous sommes en famille et en démocratie,
permettez moi de vous dire « Dans une contrée où tout le monde aboie en même
temps, ladite démocratie devient un tapage démodé qui camouffle les discordes
dans les trains et atténue le bruit des marteaux piqueurs au sous-sol» Dans ce
tapage, la dictature dans la gérance des projets et la démocratie dans leur
commerce se superposent et donnent naissance à une gestion nucléaire de secteur
tribal très réduite. Dans ce tapage le « manegemteche » devient management. Le
« manegemteche » est une gestion propre aux tribus africaines. Tout le monde il
est beau et tout le monde il est gentil et tout le monde il est sans principe.
Puisque le surveillant est absent, réalisez ce que bon vous semble et
laissez-nous en paix.
Je définis la
gestion nucléaire comme suit : c'est une gérance constituée d'un noyau chargé
positivement autour duquel une poignée d'électrons négativement excités
gravite. La doctrine de cette gestion est construite sur des sentiments de cœur
trop familier et des relations de rang régional trop fortes. Sa structure
ignore la raison, la pensée, la logique, le rationnel et s'enfiche éperdument
du cerveau. Le dogme de cette gestion se résume en deux phrases. Tu n'es pas
des miens. Tu n'es pas le radioactif nucléaire que je cherche et qui m'est utile.
Cette gestion
n'est pas un bon modèle pour notre demeure Elle isole le chef de ses
subalternes et crée une instabilité de structure administrative très difficile
à gérer. Dans ce modèle de gérance l'armature se couvre de méfiance et repose
sur un socle ancré dans le soupçon. Cette gestion ruine la nation et salit
l'image du pays dans le monde.
Ce modèle de
gestion ne fait partie ni de notre culture ni de notre histoire. Nous sommes un
peuple habitué aux modèles basés sur les compétences et l'égalité de chance
pour tous les Algériens. Un modèle qui abrite tous les frères algériens sous le
toit de la confiance, la fraternité et la tolérance. Un modèle de liberté très
solide né de notre glorieuse révolution.
La gérance de
doute et de méfiance est semblable au réacteur chimique fonctionnant à pression
et température non étudiées. Une manipulation brute pour corriger ces
paramètres risque l'explosion et le désastre. Que Dieu nous protège de tout
désastre.
En temps d'orage
politique et de vents violents, quand le pouvoir économique possède la force
nécessaire et suffisante pour faire plier le pouvoir politique,
l'administration de rage devient une politique de sage. A ce moment bien précis
le lobbying devient maître du jeu. Sage et rage riment de la même manière chez
les gens qui n'écoutent pas sous prétexte que le tonnerre du lobbying politique
bouche les oreilles des influençables. En politique expérimentalement
occasionnelle, écouter n'est pas synonyme d'entendre. Un politicien peut vous
entendre sans vous écouter, spécialement lorsque vous êtes dans le camp des non
influençables. Ce phénomène se nomme surdité politique passagère ou soufisme
hypocrite d'un parlementaire éphémère.
Ne pas entendre
le peuple, ses demandes et ses besoins, n'est pas un comportement digne d'un
élu. Le comportement diplomate de soufi hypocrite éphémère dévoile les hommes
occasionnels de décore ; zoome les voyageurs dépaysés qui traversent les
contrées lointaines en administrateurs experts et programmés. Enfin, il repère
les routards nomades ou pèlerins concaves qui, une fois la mission terminée
dans un pâturage garanti et bien gardé à Hydra, se retirent pour vivre en gars
honnêtes et sédentaires chez les autres au seizième arrondissement.
La force politique occasionnelle navigatrice
dans un bain de lumière de cameras rangées et bien arrangées freine le
développement, encourage l'improvisation, cause le retard et sème le doute. Le
discret a horreur de l'occasionnel.
Qui pratique la politique occasionnelle ?
Les opportunistes, les arrivistes, les
lèche-bottes, les menteurs, les bénis oui, les titrés si El-hadj et les
flatteurs. Ceux qui profitent des situations. Ceux qui applaudissent la
situation en publique et la critiquent en privé.
Ceux qui vendent
le singe et se moquent de celui qui l'achète. Ceux qui flattent et gonflent les
responsables comme des ballons de décoration dans leur fête foraine. Ceux qui
sculptent des statues pour les saints pendant leur vie et les démolissent une
seconde après leur mort.
Comment
reconnaître un politicien occasionnel?
C'est un individu
qui s'affiche H24 aux feux des cameras. Il suit l'équipe de cameras, aux souks,
aux mosquées les jours de fêtes religieuses, aux hôpitaux, aux stades et même
aux cimetières. Il salut le leader pour démontrer sa présence intrinsèque et
marquer sa raison d'être. C'est monsieur partout. Il parle sans rien dire. Il
parle dans tous les domaines. C'est monsieur arrogant qui connaît tout. Ce type
de politique n'écoute pas.
Il se répète pour
être compris.
C'est la
politique du perroquet qui s'adresse aux medias, télévision, radios et même
téléphones arabes. Le perroquet est une créature de décor qui enjolive la
demeure. Il répète mais ne comprend jamais ce qu'il répète.
Aujourd'hui il applaudit si Hadj Belkhadem,
demain il insultera si Hadj Soltani, après demain il fera l'éloge de Louisa la
travailliste ou de Rédha Malek le républicain. Il salut tout le monde, même les
arbres et les poteaux, en temps d'élections. Il était ANR et jouait contre le
FLN. Aujourd'hui il est FLN et occupe le devant de la scène. Demain il portera
le manteau bolchevique ou le béret du RPR. Au CRB ou au RCD il s'en moque, tous
les chemins justifient les moyens pour conquérir un poste. Il crée le flou et
sème la pagaille. Il vit dans l'irrationnel et symbolise la faillite. Ce type
de politique n'écoute pas. Son travail c'est de se faire écouter. Il exerce la
politique du singe corrompu. Il saute de branche en branche. C'est l'acrobate
politique par excellence. Il s'adresse aux citoyens trop naïfs à vaincre et aux
adhérents tourmentés à tranquilliser. C'est le guignolet politique. Il
symbolise l'opium politique de marque en démocratie rurale.
Le mois prochain il prendra si Ahmed Ouyahia
pour si Ahmed Ben Bella. Il confond tout le monde. Il ne fait pas la
distinction entre Ali Haroun et Ali la Pointe. Dans son désordre politique Saïd
Saadi et Sidi Saïd sont la même personne Ce politique n'écoute personne. Il
s'écoute. C'est la politique de l'autruche. Quand l'autruche enfouit sa tête
dans le sable politique elle n'écoute plus les autres. Elle s'écoute et ignore
tout le monde.
Les occasionnels veulent nous faire revivre
l'expérience de Guy de Maupassant le colon. Ils sont coincés dans un train immobile
et ne veulent pas que la machine démarre.
En conclusion :
Dans tous les
niveaux de notre société, les occasionnels célèbrent la médiocrité et chantent
une éducation de monsieur accepte tout. Ils encouragent la culture de monsieur
ne critique pas et nous font admettre leur échec comme une fatalité tombant du
ciel. Ils nous demandent de suivre les gens superficiels et d'apparence bien
cultivés. Ils confondent les girouettes en révolution passagère aux héros de
notre glorieuse révolution. Ils admirent et applaudissent les demi-instruits et
trop mal éduqués qui font du tape-à-l'Å“il et nous font revivre des fêtes
musicales à Djamila et ailleurs. Ils mélangent civilisation musulmane et
promenades turques à l'Ourit de Tlemcen. Ils chantent politiquement la
propulsion d'un Algérien vers la lune dans une fusée guidée par les mensonges.
Ils jouent aux saints en fêtes religieuses et désirent vivre à la lumière des
étoiles filantes leurs caprices politiques.
Les occasionnels
oublient que dans leurs caprices politiques nos enfants seront égarés. Dans
leurs caprices politiques de singe corrompu nos enfants tourneront en rond dans
un espace incertain et seront incapables de se défendre. Ils seront
incompétents de lever le défi imposé par les nouvelles structures de ce monde.
Ils retourneront sans faute à l'abêtissement intellectuel. La démence de
l'obscurantisme colonisera leurs esprits et seront pris en otage dans les
ténèbres de l'ignorance des cent trente deux ans de l'ère coloniale. Les
singes, les autruches et les perroquets essayent de faire de nos enfants un
groupe de poissons prisonniers dans un aquarium au milieu de l'Océan. La
volonté du peuple va casser cette cage de verre qui complexe nos enfants. Quand
les trains démarrent, les singes, les autruches et les perroquets retourneront
à leur zoo à Ben Aknoun et nos enfants jouiront de la liberté dans une Algérie
puissante, forte et solide.
*Professeur
associé
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Posté Le : 16/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : O Chaalal*
Source : www.lequotidien-oran.com